Titre : Revue internationale des produits coloniaux
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1931-10-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343784169
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 7259 Nombre total de vues : 7259
Description : 01 octobre 1931 01 octobre 1931
Description : 1931/10/01 (A6,N70)-1931/10/31. 1931/10/01 (A6,N70)-1931/10/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6384737t
Source : CIRAD, 2012-231858
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
536 REVUE INTERNATIONALE DES PRODUITS COLONIAUX
V. - Utilisation du matériel agricole
au Sénégal et au Soudan
Il faut considérer que c' est l'arachide qui est de beaucoup la principale res-
source du Sénégal. C'est en effet la culture la mieux appropriée à cette région
de l'A. O. F., le mil et le maïs n'étant faits qu'en petite quantité par l'indigène,
juste pour ses propres besoins.
Par conséquent, c'est l'arachide qui est à la base de tout commerce.
Or .depuis quelque temps, par suite surtout de la concurrence anglaise, le prix
des arachides diminue régulièrement d'année en année dans de grosses propor-
tions; les chiffes suivants le prouvent :
Saison 1928-1929. - Prix offert aux indigènes : 130 à 140 francs les 100
kilos.
Saison 1929-1930. - Prix offert aux indigènes : 80 à 100 francs les 100 kilos.
Saison 1930-1931. - Prix offert aux indigènes : 45 à 50 francs les 100 kilos.
Par suite d'une telle réduction du pouvoir d'achat, le commerce est profondé-
ment atteint, amenant ces derniers temps une crise très grave, crise qui, paraît-il,
tend à s'atténuer (par suite d'une légère hausse du prix des arachides).
Le gouvernement a d'ailleurs compris la nécessité de ne pas perdre de vue
l'avenir de cette plante. Afin que l'indigène ne soit pas tenté de négliger cette
culture, il faut qu'il en retire chaque année quelque intérêt ; afin qu'il reçoive
des sommes au moins égales à celles qu'il touchait autrefois par la vente de ces
arachides, il faut qu'il arrive sans plus de mal à obtenir des rendements meil-
leurs, suppléant à la baise des prix.
Les méthodes culturales employées jusqu'à ces dernières années étant des plus
primitives, les rendements variaient de 400 à 600 kilos par hectare, alors que
dans certaines stations expérimentales, avec des méthodes modernes, et la pratique
des engrais, on peut obtenir jusqu'à 1.800 à 2.000 kilos à l'hectare.
Sans espérer arriver de sitôt à obtenir ces rendements élevés, on conçoit qu'il
puisse être relativement facile d'élever, de manière sensible, les premiers chiffres
donnés ci-dessus.
Deux stades peuvent être considérés :
10 Amélioration des procédés de culture primitifs par des méthodes plus
rationnelles et l'emploi d'instruments agricoles appropriés.
2° Amélioration par la pratique des engrais.
Actuellement, le Gouvernement suit sérieusement la première question. - Du
matériel agricole, et en particulier, des houes, ont été procurées aux indigènes,
1 et des agents du Gouvernement sont chargés dans différents terrains d'essais de
leur en démontrer le fonctionnement.
Cette méthode donnera certainement de bons résultats et d'ici quelques années,
tout indigène sera convaincu qu'il a intérêt à faire travailler son âne pour tirer
une petite machine, ce qui lui permettra de moins se fatiguer et de récolter
davantage.
V. - Utilisation du matériel agricole
au Sénégal et au Soudan
Il faut considérer que c' est l'arachide qui est de beaucoup la principale res-
source du Sénégal. C'est en effet la culture la mieux appropriée à cette région
de l'A. O. F., le mil et le maïs n'étant faits qu'en petite quantité par l'indigène,
juste pour ses propres besoins.
Par conséquent, c'est l'arachide qui est à la base de tout commerce.
Or .depuis quelque temps, par suite surtout de la concurrence anglaise, le prix
des arachides diminue régulièrement d'année en année dans de grosses propor-
tions; les chiffes suivants le prouvent :
Saison 1928-1929. - Prix offert aux indigènes : 130 à 140 francs les 100
kilos.
Saison 1929-1930. - Prix offert aux indigènes : 80 à 100 francs les 100 kilos.
Saison 1930-1931. - Prix offert aux indigènes : 45 à 50 francs les 100 kilos.
Par suite d'une telle réduction du pouvoir d'achat, le commerce est profondé-
ment atteint, amenant ces derniers temps une crise très grave, crise qui, paraît-il,
tend à s'atténuer (par suite d'une légère hausse du prix des arachides).
Le gouvernement a d'ailleurs compris la nécessité de ne pas perdre de vue
l'avenir de cette plante. Afin que l'indigène ne soit pas tenté de négliger cette
culture, il faut qu'il en retire chaque année quelque intérêt ; afin qu'il reçoive
des sommes au moins égales à celles qu'il touchait autrefois par la vente de ces
arachides, il faut qu'il arrive sans plus de mal à obtenir des rendements meil-
leurs, suppléant à la baise des prix.
Les méthodes culturales employées jusqu'à ces dernières années étant des plus
primitives, les rendements variaient de 400 à 600 kilos par hectare, alors que
dans certaines stations expérimentales, avec des méthodes modernes, et la pratique
des engrais, on peut obtenir jusqu'à 1.800 à 2.000 kilos à l'hectare.
Sans espérer arriver de sitôt à obtenir ces rendements élevés, on conçoit qu'il
puisse être relativement facile d'élever, de manière sensible, les premiers chiffres
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10 Amélioration des procédés de culture primitifs par des méthodes plus
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leur en démontrer le fonctionnement.
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une petite machine, ce qui lui permettra de moins se fatiguer et de récolter
davantage.
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