Titre : Revue internationale des produits coloniaux
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1931-09-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343784169
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 7259 Nombre total de vues : 7259
Description : 01 septembre 1931 01 septembre 1931
Description : 1931/09/01 (A6,N69)-1931/09/30. 1931/09/01 (A6,N69)-1931/09/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6384736d
Source : CIRAD, 2012-231858
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
REVUE INTERNATIONALE DES PRODUITS COLONIAUX 477
être la Compagnie subventionnée exprimait son peu de foi dans l'avenir de la
culture bananière en Guadeloupe. Voyons si une opinion aussi pessimiste est
réellement fondée.
Les planteurs et exportateurs de la-Guadeloupe, abandonnés pour ainsi dire
à eux-mêmes, n'en persévérèrent pas moins à rechercher les moyens d'écouler
leurs fruits vers la Métropole. En désespoir de cause, ils durent s'adresser à des
affréteurs étrangers qui acceptèrent de dérouter sur Basse-Terre certains de leurs
navires spéciaux faisant le transport des bananes de l'Amérique Centrale.
Ces navires chargeaient les bananes en vrac, mode de transport qui. n'avait pas
été jusque là employé en Guadeloupe où tous les envois se faisaient en caisses.
L'expérience fut tentée. Au premier voyage, et malgré les difficultés inhérentes
à un premier essai, 8.000 régimes environ furent chargés à Basse- Terre sur un
de ces navires, aux risques et périls des planteurs et transportés en vrac à Ham-
bourg dans une cale refroidie et aérée. L'essai fut concluant et les bananes arri-
vèrent en si parfait état que les commissionnaires allemands qui avaient servi d'in-
termédiaires pour l'opération, continuèrent le trafic, cette fois à leurs propres
risques, achetant ferme et payant, sur place, les régimes qu'ils embarquaient pour
leur compte sur des navires spéciaux déroutés vers Basse- Terre. Cette expérience
qui a duré du mois de juillet au mois de novembre à raison d'un voyage par mois,
bien qu'elle n'ait permis l'enlèvement que d'une partie de la production bana-
nière n'en a pas moins permis de prouver deux choses :
1 0 Que la banane de la Guadeloupe est transportable en vrac, dans les mêmes
conditions que toute autre, sur des navires munis d'installations appropriées.
20 Que, malgré les moyens rudimentaires existant pour l'embarquement à
Basse-Terre, un navire peut y prendre rapidement un chargement important. La
dernière fois, en effet, 8.000 régimes environ y ont été chargés en 5 heures.
L'expérience a eu cet autre résultat heureux que les planteurs, voyant venir à eux
les navires, ont immédiatement développé leurs plantations.
Dans le même temps que se poursuivait cet essai, et concurremment avec lui;
une autre tentative était faite pour enlever vers la France des bananes de la Gua-
deloupe. Cette fois, c'était encore par le moyen de navires étrangers mais affrétés
par un groupe français du Havre. Les navires employés étaient simplement ven-
tilés. Pour cette raison, ou peut-être parce que les régimes avaient été cueillis
trop mûrs, l'expérience ne donna pas tous les résultats escomptés et fut encore
une fois interrompue.
Une autre tentative, dont il a été fait mention plus haut est actuellement en
cours. Un groupement français aurait passé, avec des planteurs, des contrats pré-
voyant de mars à juin l'enlèvement de 30.000 régimes tous les 45 jours, à partir
du mois de juin de 60.000 régimes tous les 45 jours. Ce groupement se serait
assuré, pour le transport des fruits, le concours de la Leyland Line qui dérouterait
régulièrement, sur Basse- Terre, ses navires spéciaux faisant le transport des ba-
nanes de Colombie et réserverait aux bananes guadeloupéennes, à chaque touchée,
une cale refroidie et aérée, d'abord, et ensuite plusieurs si l'essai réussit.
Le groupement transporteur achèterait les bananes sur place, le transport et la
vente en France restant à ses risques et périls. Il se serait, en outre, engagé à
construire avant fin juin, à la Pointe-à-Pitre, un entrpôt isothermique pour la
être la Compagnie subventionnée exprimait son peu de foi dans l'avenir de la
culture bananière en Guadeloupe. Voyons si une opinion aussi pessimiste est
réellement fondée.
Les planteurs et exportateurs de la-Guadeloupe, abandonnés pour ainsi dire
à eux-mêmes, n'en persévérèrent pas moins à rechercher les moyens d'écouler
leurs fruits vers la Métropole. En désespoir de cause, ils durent s'adresser à des
affréteurs étrangers qui acceptèrent de dérouter sur Basse-Terre certains de leurs
navires spéciaux faisant le transport des bananes de l'Amérique Centrale.
Ces navires chargeaient les bananes en vrac, mode de transport qui. n'avait pas
été jusque là employé en Guadeloupe où tous les envois se faisaient en caisses.
L'expérience fut tentée. Au premier voyage, et malgré les difficultés inhérentes
à un premier essai, 8.000 régimes environ furent chargés à Basse- Terre sur un
de ces navires, aux risques et périls des planteurs et transportés en vrac à Ham-
bourg dans une cale refroidie et aérée. L'essai fut concluant et les bananes arri-
vèrent en si parfait état que les commissionnaires allemands qui avaient servi d'in-
termédiaires pour l'opération, continuèrent le trafic, cette fois à leurs propres
risques, achetant ferme et payant, sur place, les régimes qu'ils embarquaient pour
leur compte sur des navires spéciaux déroutés vers Basse- Terre. Cette expérience
qui a duré du mois de juillet au mois de novembre à raison d'un voyage par mois,
bien qu'elle n'ait permis l'enlèvement que d'une partie de la production bana-
nière n'en a pas moins permis de prouver deux choses :
1 0 Que la banane de la Guadeloupe est transportable en vrac, dans les mêmes
conditions que toute autre, sur des navires munis d'installations appropriées.
20 Que, malgré les moyens rudimentaires existant pour l'embarquement à
Basse-Terre, un navire peut y prendre rapidement un chargement important. La
dernière fois, en effet, 8.000 régimes environ y ont été chargés en 5 heures.
L'expérience a eu cet autre résultat heureux que les planteurs, voyant venir à eux
les navires, ont immédiatement développé leurs plantations.
Dans le même temps que se poursuivait cet essai, et concurremment avec lui;
une autre tentative était faite pour enlever vers la France des bananes de la Gua-
deloupe. Cette fois, c'était encore par le moyen de navires étrangers mais affrétés
par un groupe français du Havre. Les navires employés étaient simplement ven-
tilés. Pour cette raison, ou peut-être parce que les régimes avaient été cueillis
trop mûrs, l'expérience ne donna pas tous les résultats escomptés et fut encore
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Une autre tentative, dont il a été fait mention plus haut est actuellement en
cours. Un groupement français aurait passé, avec des planteurs, des contrats pré-
voyant de mars à juin l'enlèvement de 30.000 régimes tous les 45 jours, à partir
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