Titre : Revue internationale des produits coloniaux
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1931-09-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343784169
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 7259 Nombre total de vues : 7259
Description : 01 septembre 1931 01 septembre 1931
Description : 1931/09/01 (A6,N69)-1931/09/30. 1931/09/01 (A6,N69)-1931/09/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6384736d
Source : CIRAD, 2012-231858
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
472 REVUE INTERNATIONALE DES PRODUITS COLONIAUX
La question bananière
A la Martinique
En préface à ce chapitre réservé à la culture de la banane, il nous est particu-
lièrement agréable de placer cet extrait d'une excellente étude due à M. le Gou-
verneur Gerbinis et dans laquelle a été traité le problème de la culture de la
banane à la Martinique, au point de vue économique et social.
1 La Martinique subit, en ce moment, le contre-coup des fluctuations des cours
du sucre et du rhum.
Alléchés par des hausses passagères, les planteurs de cannes, perdant le sou-
venir des productions secondaires : épices, tabac, coton, cacao, qui, au début de
la colonisation avaient fait la fortune de l'île, sacrifièrent à l'immédiat en aban-
donnant ces productions accessoires qui eussent été cependant pour eux, des cul-
tures de secours.
Sans doute, si la période de prospérité qu'ont connue les planteurs de cannes
avait continué, les méfaits de cette monoculture ne se fussent pas fait sentir. Mais
n'est-ce pas en période de crise qu'on les constate, les déplore et les combat, et
ne démontrent-ils pas que l'édifice économique n'étant supporté que par un seul
pilier, si celui-ci vient à fléchir, tout l'édifice en est ébranlé.
Il y a une trentaine d'années, les petites propriétés de un à dix hectares étaient
plantées en cultures vivrières avec une portion de cacaoyers ou de caféiers comme
plantation complémentaire. Aujourd'hui les cultures secondaires ont presque
complètement disparu pour faire place à la canne lorsque ce n'est pas la jachère
inutilisée.
Les moyennes propriétés de 10 à 50 hectares sont, en grande partie, réservées
à la canne; elles sont pour beaucoup le domaine des petits distillateurs contin-
gentés qui ne font presque pas de cultures secondaires. Quelques-unes, antérieure-
ment consacrées à l'élevage, se couvrent de bananiers depuis l'année dernière en
vue de l'exportation.
Enfin, les grandes propriétés d'une superficie totale approximative de 40.000
hectares sont presque toutes plantées en cannes, mais cette culture ne se fait pas
sur leur superficie entière, elle ne s'étend pas au-delà de 25 kilomètres du littoral
laissant inexploités les mornes et les pitons centraux.
Il reste donc sùffisamment de terrains propres à des cultures autres que celle
de la canne et, de ce fait, l'exportation des denrées secondaires paraît appelée
à jouer un rôle important dans la balance économique de la colonie. Aussi bien
le moment est-il venu pour les Martiniquais de demander à des exploitations com-
plémentaires l'équilibre de son économie.
Or, parmi ces cultures, la banane jouit d'un crédit que justifie la demande
dont elle est l'objet et la seule capable de compenser, dans un bref délai, les
déboires éprouvés par les planteurs de cannes.
La question bananière
A la Martinique
En préface à ce chapitre réservé à la culture de la banane, il nous est particu-
lièrement agréable de placer cet extrait d'une excellente étude due à M. le Gou-
verneur Gerbinis et dans laquelle a été traité le problème de la culture de la
banane à la Martinique, au point de vue économique et social.
1 La Martinique subit, en ce moment, le contre-coup des fluctuations des cours
du sucre et du rhum.
Alléchés par des hausses passagères, les planteurs de cannes, perdant le sou-
venir des productions secondaires : épices, tabac, coton, cacao, qui, au début de
la colonisation avaient fait la fortune de l'île, sacrifièrent à l'immédiat en aban-
donnant ces productions accessoires qui eussent été cependant pour eux, des cul-
tures de secours.
Sans doute, si la période de prospérité qu'ont connue les planteurs de cannes
avait continué, les méfaits de cette monoculture ne se fussent pas fait sentir. Mais
n'est-ce pas en période de crise qu'on les constate, les déplore et les combat, et
ne démontrent-ils pas que l'édifice économique n'étant supporté que par un seul
pilier, si celui-ci vient à fléchir, tout l'édifice en est ébranlé.
Il y a une trentaine d'années, les petites propriétés de un à dix hectares étaient
plantées en cultures vivrières avec une portion de cacaoyers ou de caféiers comme
plantation complémentaire. Aujourd'hui les cultures secondaires ont presque
complètement disparu pour faire place à la canne lorsque ce n'est pas la jachère
inutilisée.
Les moyennes propriétés de 10 à 50 hectares sont, en grande partie, réservées
à la canne; elles sont pour beaucoup le domaine des petits distillateurs contin-
gentés qui ne font presque pas de cultures secondaires. Quelques-unes, antérieure-
ment consacrées à l'élevage, se couvrent de bananiers depuis l'année dernière en
vue de l'exportation.
Enfin, les grandes propriétés d'une superficie totale approximative de 40.000
hectares sont presque toutes plantées en cannes, mais cette culture ne se fait pas
sur leur superficie entière, elle ne s'étend pas au-delà de 25 kilomètres du littoral
laissant inexploités les mornes et les pitons centraux.
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à jouer un rôle important dans la balance économique de la colonie. Aussi bien
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plémentaires l'équilibre de son économie.
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