Titre : Revue internationale des produits coloniaux
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1931-09-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343784169
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 7259 Nombre total de vues : 7259
Description : 01 septembre 1931 01 septembre 1931
Description : 1931/09/01 (A6,N69)-1931/09/30. 1931/09/01 (A6,N69)-1931/09/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6384736d
Source : CIRAD, 2012-231858
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
REVUE INTERNATIONALE DES PRODUITS COLONIAUX 469
Avant-propos
Antilles 1931
o
n a dit que l'Exposition Coloniale, façade brillante et manifestation cou-
rageuse, ne devait pas nous faire oublier la crise économique profonde
dont souffre la France extérieure. La remarque est particulièrement vraie
de la Guadeloupe, qui cache à Vincennes sous les danses et les chants non seule-
ment le souvenir tragique du cyclone de septembre 192&, dont les plaies sont
encore mal fermées, mais aussi les inquiétudes que lui inspire à juste titre la crise
mondiale des rhums et plus encore des sucres.
On sait les troubles graves qu'a provoqués à Cuba leur mévente. A la Guade-
loupe comme à Cuba, la masse vit de la culture de la canne. Elle est le blé des
Antilles. Que les achats cessent, que les usines baissent leurs prix, c'est tout de
suite la misère, ce sont les troubles souvent sanglants. C'est pourquoi les mesures
prises par M. Paul Reynaud pour empêcher l'effondrement des cours du rhum et
la faillite de maisons importatrices sont venues à leur heure. Nul ne sait où nous
serions allés si l'on avait laissé faire.
L'événement a également montré la valeur d'un système en vigueur depuis un
certain nombre d'années, mais qui ne laissa pas d'être fort critiqué quand il fut
instauré, celui du contingentement. Grâce à lui, à l'écoulement régulier qu'il
assure dans la métropole aux rhums qu'il laisse entrer en franchise de droits, aucun
arrêt brusque de consommation n'est intervenu, le produit ayant pu être maintenu
à des cours qui en facilitent la vente.
Par ailleurs, inscrivons à l'actif de la colonie les mesures complémentaires de
réparation qui ont été décidées à la demande des trois représentants de la Guade-
loupe au Parlement et vont aboutir, dans la mesure de quarante millions de francs,
tant à la refnise de partie des prêts consentis aux sinistrés du cyclone qu'à de nou-
velles avances à ceux d'entre eux — ils sont nombreux — qui n'ont encore béné-
ficié d'aucune. Personne ne conteste que la réparation des dommages ait été très
incomplète. Le nouvel effort qui vient d'être consenti par la métropole n'est que
suffisant pour atteindre le but qu'il s'est proposé.
En effet, si le tableau qui vient d'être tracé n'est pas très sombre, il n'en faut
pas moins dire — et je Il' ai pas pour habitude de masquer la vérité, même quand
elle m'est désagréable — que la Guadeloupe vit, depuis Î928 surtout, dans un
état d'infériorité économique et sociale marquée vis-à-vis de sa voisine la Marti-
nique. Plus peuplée et plus grande, de même climat et sensiblement de même
Avant-propos
Antilles 1931
o
n a dit que l'Exposition Coloniale, façade brillante et manifestation cou-
rageuse, ne devait pas nous faire oublier la crise économique profonde
dont souffre la France extérieure. La remarque est particulièrement vraie
de la Guadeloupe, qui cache à Vincennes sous les danses et les chants non seule-
ment le souvenir tragique du cyclone de septembre 192&, dont les plaies sont
encore mal fermées, mais aussi les inquiétudes que lui inspire à juste titre la crise
mondiale des rhums et plus encore des sucres.
On sait les troubles graves qu'a provoqués à Cuba leur mévente. A la Guade-
loupe comme à Cuba, la masse vit de la culture de la canne. Elle est le blé des
Antilles. Que les achats cessent, que les usines baissent leurs prix, c'est tout de
suite la misère, ce sont les troubles souvent sanglants. C'est pourquoi les mesures
prises par M. Paul Reynaud pour empêcher l'effondrement des cours du rhum et
la faillite de maisons importatrices sont venues à leur heure. Nul ne sait où nous
serions allés si l'on avait laissé faire.
L'événement a également montré la valeur d'un système en vigueur depuis un
certain nombre d'années, mais qui ne laissa pas d'être fort critiqué quand il fut
instauré, celui du contingentement. Grâce à lui, à l'écoulement régulier qu'il
assure dans la métropole aux rhums qu'il laisse entrer en franchise de droits, aucun
arrêt brusque de consommation n'est intervenu, le produit ayant pu être maintenu
à des cours qui en facilitent la vente.
Par ailleurs, inscrivons à l'actif de la colonie les mesures complémentaires de
réparation qui ont été décidées à la demande des trois représentants de la Guade-
loupe au Parlement et vont aboutir, dans la mesure de quarante millions de francs,
tant à la refnise de partie des prêts consentis aux sinistrés du cyclone qu'à de nou-
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ficié d'aucune. Personne ne conteste que la réparation des dommages ait été très
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