Titre : Revue internationale des produits coloniaux
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1931-07-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343784169
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 7259 Nombre total de vues : 7259
Description : 01 juillet 1931 01 juillet 1931
Description : 1931/07/01 (A6,N67)-1931/08/31 (A6,N68). 1931/07/01 (A6,N67)-1931/08/31 (A6,N68).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63847350
Source : CIRAD, 2012-231858
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
REVUE INTERNATIONALE DES PRODUITS COLONIAUX 441
La culture est faite à environ 35.000 pieds à l'hectare, avec écimage assez
haut sur tige, parfois sans écimage chez les indigènes. La dessiccation a lieu dans
des séchoirs rustiques; la suspension est faite par guirlandes horizontales de feuil-
les détachées.
La différence de qualité tient à la nature des terres; les cultures en terre non
irriguée (coteau ou montagne) donnant de bien meilleurs produits que les cultures
de plaine en terre irriguée ou naturellement humide.
Les tabacs produits dans la région d'Alger sont emmagasinés, après achat,
dans les magasins de la Régie à Hussein-Dey et Blida ou dans les Docks des
Tabacoops : les Issers, Camp du Maréchal, Bordj-Menaiel, l'Alma, pour la
Tabacoop kabyle; El-Affroun et Boufarik pour la Tabacoop de la Mitidja. Le
commerce possède aussi des Docks à Alger et Blida; il fait ses achats à domi-
cile ou dans des marchés publics situés à Blida, l'Arba, le Fondouk, l'Alma et
les Issers. Pour le tabac à priser les marchés sont à Kerrata, Oued-Marsa et
Taher.
Le traitement des tabacs en magasin est calqué sur celui en usage en France.
Dans les masses de fermentation, la température atteint d'ordinaire 400-450.
Elles subissent au moins un retournement, parfois deux ou trois.
Les réceptions commençant dès la fin de l'été, alors que s'achève la récolte,
la fermentation se termine de bonne heure et les tabacs sont prêts, pour la vente
ou la consommation, vers le début de l'année qui suit la récolte.
Les tabacs d'Alger, très estimés par les fabricants locaux, largement utilisés
par la Régie française, ne se sont pas encore entièrement fait la réputation qu'ils
méritent dans le commerce d'exportation. A raison même de leur mode de des-
siccation, ils sont assez semblables, sauf pour l'arome, aux tabacs de France. Ils
ne présentent pas les caractères orientaux que l'on trouve dans les tabacs de
Bône. Les Tabacoops de Kabylie et de Mitidja travaillent d'ailleurs activement
à l'amélioration des produits et perfectionnent les triages.
La classification des feuilles est faite d'après leur position sur la tige. On ma-
noque séparément les feuilles les plus basses (redjala, pied en arabe), les feuilles
basses (serouel, pantalon), les feuilles médianes (mleh, ce qui est bien) et les
feuilles du sommet (ras el matracq, tête du bâton). Dans les Docks des Taba-
coops, le classement est fait suivant trois types A, B et C, chaque type étant
subdivisé en quatre qualités dont les deux premières dérivent surtout du mleh, la
troisième du serouel, la quatrième du redjala ou des petites feuilles du ras el
matracq. Il y a ainsi douze qualités principales et en outre des qualités spéciales
pour l'exportation.
La culture du tabac à fumer dans la région de Bône s'étend dans la plaine, le
long de la côte vers La Calle, dans les vallées de la Seybouse et de la Bou-
Namoussa, sur les bords du Lac Fezzara et pousse une pointe dans la direction
de Philippeville et Constantine. Il y avait autrefois un cru particulier constitué
par le tabac arbi que l'on cultivait sur la côte entre Bône et La Calle et qui, de
faible taille et de qualité supérieure, a disparu à l'époque de la réquisition à
cause des bas prix qui lui furent attribués. Il fut remplacé par les variétés mêlées
cultivées dans les autres parties de la région. Ces variétés n'étaient pas essen-
tiellement différentes de celles d'Alger mais cependant elles étaient moins lan-
céolées. Il subsistait une forme à feuilles larges, à tige courte, dénommée Cabot,
qui existait dans le pays avant même la conquête française. Cette forme a été
La culture est faite à environ 35.000 pieds à l'hectare, avec écimage assez
haut sur tige, parfois sans écimage chez les indigènes. La dessiccation a lieu dans
des séchoirs rustiques; la suspension est faite par guirlandes horizontales de feuil-
les détachées.
La différence de qualité tient à la nature des terres; les cultures en terre non
irriguée (coteau ou montagne) donnant de bien meilleurs produits que les cultures
de plaine en terre irriguée ou naturellement humide.
Les tabacs produits dans la région d'Alger sont emmagasinés, après achat,
dans les magasins de la Régie à Hussein-Dey et Blida ou dans les Docks des
Tabacoops : les Issers, Camp du Maréchal, Bordj-Menaiel, l'Alma, pour la
Tabacoop kabyle; El-Affroun et Boufarik pour la Tabacoop de la Mitidja. Le
commerce possède aussi des Docks à Alger et Blida; il fait ses achats à domi-
cile ou dans des marchés publics situés à Blida, l'Arba, le Fondouk, l'Alma et
les Issers. Pour le tabac à priser les marchés sont à Kerrata, Oued-Marsa et
Taher.
Le traitement des tabacs en magasin est calqué sur celui en usage en France.
Dans les masses de fermentation, la température atteint d'ordinaire 400-450.
Elles subissent au moins un retournement, parfois deux ou trois.
Les réceptions commençant dès la fin de l'été, alors que s'achève la récolte,
la fermentation se termine de bonne heure et les tabacs sont prêts, pour la vente
ou la consommation, vers le début de l'année qui suit la récolte.
Les tabacs d'Alger, très estimés par les fabricants locaux, largement utilisés
par la Régie française, ne se sont pas encore entièrement fait la réputation qu'ils
méritent dans le commerce d'exportation. A raison même de leur mode de des-
siccation, ils sont assez semblables, sauf pour l'arome, aux tabacs de France. Ils
ne présentent pas les caractères orientaux que l'on trouve dans les tabacs de
Bône. Les Tabacoops de Kabylie et de Mitidja travaillent d'ailleurs activement
à l'amélioration des produits et perfectionnent les triages.
La classification des feuilles est faite d'après leur position sur la tige. On ma-
noque séparément les feuilles les plus basses (redjala, pied en arabe), les feuilles
basses (serouel, pantalon), les feuilles médianes (mleh, ce qui est bien) et les
feuilles du sommet (ras el matracq, tête du bâton). Dans les Docks des Taba-
coops, le classement est fait suivant trois types A, B et C, chaque type étant
subdivisé en quatre qualités dont les deux premières dérivent surtout du mleh, la
troisième du serouel, la quatrième du redjala ou des petites feuilles du ras el
matracq. Il y a ainsi douze qualités principales et en outre des qualités spéciales
pour l'exportation.
La culture du tabac à fumer dans la région de Bône s'étend dans la plaine, le
long de la côte vers La Calle, dans les vallées de la Seybouse et de la Bou-
Namoussa, sur les bords du Lac Fezzara et pousse une pointe dans la direction
de Philippeville et Constantine. Il y avait autrefois un cru particulier constitué
par le tabac arbi que l'on cultivait sur la côte entre Bône et La Calle et qui, de
faible taille et de qualité supérieure, a disparu à l'époque de la réquisition à
cause des bas prix qui lui furent attribués. Il fut remplacé par les variétés mêlées
cultivées dans les autres parties de la région. Ces variétés n'étaient pas essen-
tiellement différentes de celles d'Alger mais cependant elles étaient moins lan-
céolées. Il subsistait une forme à feuilles larges, à tige courte, dénommée Cabot,
qui existait dans le pays avant même la conquête française. Cette forme a été
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 13/40
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k63847350/f13.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k63847350/f13.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k63847350/f13.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k63847350
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k63847350
Facebook
Twitter