Revue internationale des produits coloniaux

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96 pages

Titre : Revue internationale des produits coloniaux

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1931-06-01

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343784169

Type : texte texte

Type : publication en série imprimée publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 01 juin 1931 01 juin 1931

Description : 1931/06/01 (A6,N66)-1931/06/30. 1931/06/01 (A6,N66)-1931/06/30.

Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad

Droits : Consultable en ligne

Identifiant : ark:/12148/bpt6k6384734k

Source : CIRAD, 2012-231858

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 12/08/2013

REVUE INTERNATIONALE DES PRODUITS COLONIAUX 381

Hisim'que. - Le Graphite GRAPHITE 1à longtemps dans la Gran d e
* * déjà longtemps dans la Grande
Ile sous le nom de «, tanimainty » sur la-côte Est, de « manjamanga » dans le
Betsileo et de « manjarano » en Emyrne.

En 1838, Ellis signalait que cette substance minérale était abondante dans
plusieurs parties de l'ile et que les indigènes l'utilisaient pour noircir leur poterie.

C'est vers 1904 que les premières recherches furent faites par M. Léon Super-
bie dans la région de Tananarive. Ce prospecteur réussit en 1907 à trouver
l'écoulement de ses produits.

Dès 1909, d'autres mineurs se livrèrent à de multiples prospections qui ame-
nèrent des découvertes sérieuses et mirent en évidence l'existence du graphite,
à peu près, sur tout le massif cristallin.

Dès le début de leur exploitation, les graphites malgaches rencontrèrent de
sérieuses difficultés dans leur écoulement ; on leur déniait toute valeur.

Il a fallu les nécessités de la grande guerre pour vaincre la routine. L'emploi
de nos graphites par, la plupart de nos Alliés a montré que leurs qualités les
rendaient au moins comparables aux meilleurs graphites connus jusqu'à ce jour.

Aperçu géologique. Le graphite se rencontre, à Madagascar, dans les ro-
ches métamorphiques, telles que les micaschistes et les gneiss, mais c'est unique-
ment dans ce dernier qu'il donne des gisements exploitables. Il est inclus dans
la roche, dans laquelle le carbone a probablement cristallisé de la même ma-
nière que les autres éléments qui la composent : quartz, feldspath et mica, et
sous l'action des mêmes phénomènes.

Les gneiss graphitiques ont une allure lenticulaire. Sur les hauts plateaux,
les lentilles ont une puissance variant depuis quelques centimètres à 3 et 4
mètres, parfois plus ; elles se poursuivent souvent sans discontinuité sur des
centaines de mètres, en conservant sensiblement la même épaisseur. Dans leur
ensemble, ces lentilles donnent l'impression de véritables couches qui auraient
subi des étranglements en certains points et des renflements en d'autres.

Sur la côte, les lentilles ont en général une puissance bien plus grande, 20
et 25 mètres parfois davantage ; par contre, elles sont moins allongées et, lors-
qu'on les suit en direction, il n'est pas rare de les voir passer brusquement d'une
puissance de plusieurs dizaines de mètres à quelques centimètres.

Comme sur les hauts plateaux, à la côte, les gisemenst ont une allure lenti-
culaire, mais leur distribution en chapelets y est plus prononcée.

Caractères physiques des gisements. Une des caractéristiques des gisements
malgaches, c'est de pouvoir être exploités pendant de longues années dans la
zone d'altération si développée à Madagascar.

Les précipitations atmosphériques, qui ont été dans le passé d'une importance
considérable, s'étant effectuées à une température relativement élevée, ont eu
pour résultat de produire, dans les parties situées au-dessus du niveau hydros-
tatique, une altération consistant en une transformation chimique, dont le résul-
tat ultime a été la latérite, qui couvre une grande partie de la Grande Ile d'un
manteau rouge ayant une épaisseur atteignant parfois plusieurs dizaines de mètres.

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