Titre : Revue internationale des produits coloniaux
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1931-06-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343784169
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 7259 Nombre total de vues : 7259
Description : 01 juin 1931 01 juin 1931
Description : 1931/06/01 (A6,N66)-1931/06/30. 1931/06/01 (A6,N66)-1931/06/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6384734k
Source : CIRAD, 2012-231858
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
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REVUE INTERNATIONALE DES PRODUITS COLONIAUX - - 353
L'actuelle situation et l'avenir
de la production de la vanille à Madagascar
- -,- J
Madagascar fournit les deux tiers de la vanille consommée dans le monde.
Connue sous le nom de « Bourbon », la vanille récoltée dans la Grande 1Ie
égale en mérites les meilleures qualités fournies par les Antilles et le Mexique.
La plante est cultivée dans l'Océan Indien depuis un siècle. Elle parvint tout
d'abord en 1819 à la Réunion. Les premières boutures de l'espèce V. pom-
ponna (vanillon) provenaient du Jardin des plantes de Paris. Le même établis-
sement, en 1822, remit à M. Marchand des rameaux de V. planifolia. La
culture ne se développa que lorsque fut découvert le mécanisme de la féconda-
tion artificielle. Le premier envoi de vanille préparée de la Réunion serait par-
venu en France en 1848.
Les « Bourbonnais », vivant à l'étroit dans leur petite île, émigrèrent à Mada-
gascar. Ils y transportèrent les plantes utiles dont la culture leur était familière.
C'est par eux que ta) vanille fut, pour la première fois, plantée en terre mal-
gache il y a moins de 50 années. La culture devait s'étendre rapidement. En
1890, Madagascar exportait 99 kgs de vanille préparée. En 18%, la produc-
tion atteignait déjà une tonne ; en 1901, 7 tonnes ; en 1902, 18 tonnes ; en
1906, 40 tonnes ; en 1908, 57 tonnes ; en 1912, 113 tonnes ; en 1915, 233
tonnes ; en 1917, 278 tonnes ; en 1919, 357 tonnes ; en 1920, 593 tonnes, en
1926, 619 tonnes ; en 1928, 681 tonnes ; pour atteindre, en 1929, le chiffre
record de Î.092 tonnes.
Les centres do production sont répartis au voisinage de la Côte orientale de
l'Ile, de Mananjary à Vohémar (900 tonnes en 1929) ; sur la Côte Nord, à
Nossi-Bé (40 tonnes en 1929) et, enfin, dans l'Archipel des Comores (152
tonnes en 1929).
L offre massive de 1929 a eu pour conséquence un dépassement considérable
de la demande mondiale. Celle-ci, difficile à apprécier, varie d'une année à
l'autre. On peut croire que, pour cette année 1929, la part invendue a dû être
de l'ordre de 600 tonnes. Cette masse offerte sans emploi alors qu'une crise
économique s'ouvrait sur tous les marchés, a occasionné, non seulement l'effon-
drement des cours mais aussi une restriction de la demande. Les grossistes qui
possédaient un stock ont voulu le réaliser avec la moindre perte et ont cessé tous
achats. Ceux qui ne possédaient pas de stock, redoutant l'instabilité du marché,
n achètent plus que de très petites quantités au fur et à mesure de leurs ventes.
Ainsi la crise qui pèse sur l'industrie de la vanille a plusieurs aspects et affecte,
à la fois, producteurs et commerçants. Mais tous les problèmes qu'elle a sou-
levés, peuvent être groupés en deux séries qui conduisent à souhaiter ::
REVUE INTERNATIONALE DES PRODUITS COLONIAUX - - 353
L'actuelle situation et l'avenir
de la production de la vanille à Madagascar
- -,- J
Madagascar fournit les deux tiers de la vanille consommée dans le monde.
Connue sous le nom de « Bourbon », la vanille récoltée dans la Grande 1Ie
égale en mérites les meilleures qualités fournies par les Antilles et le Mexique.
La plante est cultivée dans l'Océan Indien depuis un siècle. Elle parvint tout
d'abord en 1819 à la Réunion. Les premières boutures de l'espèce V. pom-
ponna (vanillon) provenaient du Jardin des plantes de Paris. Le même établis-
sement, en 1822, remit à M. Marchand des rameaux de V. planifolia. La
culture ne se développa que lorsque fut découvert le mécanisme de la féconda-
tion artificielle. Le premier envoi de vanille préparée de la Réunion serait par-
venu en France en 1848.
Les « Bourbonnais », vivant à l'étroit dans leur petite île, émigrèrent à Mada-
gascar. Ils y transportèrent les plantes utiles dont la culture leur était familière.
C'est par eux que ta) vanille fut, pour la première fois, plantée en terre mal-
gache il y a moins de 50 années. La culture devait s'étendre rapidement. En
1890, Madagascar exportait 99 kgs de vanille préparée. En 18%, la produc-
tion atteignait déjà une tonne ; en 1901, 7 tonnes ; en 1902, 18 tonnes ; en
1906, 40 tonnes ; en 1908, 57 tonnes ; en 1912, 113 tonnes ; en 1915, 233
tonnes ; en 1917, 278 tonnes ; en 1919, 357 tonnes ; en 1920, 593 tonnes, en
1926, 619 tonnes ; en 1928, 681 tonnes ; pour atteindre, en 1929, le chiffre
record de Î.092 tonnes.
Les centres do production sont répartis au voisinage de la Côte orientale de
l'Ile, de Mananjary à Vohémar (900 tonnes en 1929) ; sur la Côte Nord, à
Nossi-Bé (40 tonnes en 1929) et, enfin, dans l'Archipel des Comores (152
tonnes en 1929).
L offre massive de 1929 a eu pour conséquence un dépassement considérable
de la demande mondiale. Celle-ci, difficile à apprécier, varie d'une année à
l'autre. On peut croire que, pour cette année 1929, la part invendue a dû être
de l'ordre de 600 tonnes. Cette masse offerte sans emploi alors qu'une crise
économique s'ouvrait sur tous les marchés, a occasionné, non seulement l'effon-
drement des cours mais aussi une restriction de la demande. Les grossistes qui
possédaient un stock ont voulu le réaliser avec la moindre perte et ont cessé tous
achats. Ceux qui ne possédaient pas de stock, redoutant l'instabilité du marché,
n achètent plus que de très petites quantités au fur et à mesure de leurs ventes.
Ainsi la crise qui pèse sur l'industrie de la vanille a plusieurs aspects et affecte,
à la fois, producteurs et commerçants. Mais tous les problèmes qu'elle a sou-
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