Titre : Revue internationale des produits coloniaux
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1931-05-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343784169
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 7259 Nombre total de vues : 7259
Description : 01 mai 1931 01 mai 1931
Description : 1931/05/01 (A6,N65)-1931/05/31. 1931/05/01 (A6,N65)-1931/05/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63847335
Source : CIRAD, 2012-231858
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
248 REVUE INTERNATIONALE DES PRODUITS COLONIAUX
lement à la base de la production et représentent à elles deux plus de 80
des expéditions totales, ne sont-elles pas déjà atteintes, sinon dépassées ?
A toutes ces questions, il est bien difficile de répondre d'une façon tant soit
peu précise. Mais il y a malgré tout des raisons de rester optimiste.
La crise actuelle se terminera comme les précédentes. Elle laissera peut-être
des victimes, mais elle laissera aussi en pleine vigueur, des énergies, des volontés
tenaces qui s'attacheront à rebâtir rapidement ce qui aura été détruit, à le rebâtir
même avec un peu plus d'expérience et de sagesse.
Les bois russes ? Certes, il faut compter avec eux. La Russie est un pays
excessivement riche en belles forêts, riche au surplus en moyens de communi-
cation économiques (fleuves et rivières pour le flottage des bois) et en main-
d'œuvre. Tôt ou tard ce pays devait reprendre sa place dans le commerce inter-
national du bois. Les conditions actuelles de production et de vente sont peut-
être très condamnables ; les gouvernements étrangers ont raison dans ce cas de
prendre des dispositions pour les réprouver et pour se protéger contre leurs consé-
quences. Cela n'empêchera probablement pas, dans la suite, les exportations
russes de se développer, et les bois coloniaux doivent évidemment compter avec
leur concurrence. Si l'on estime, toutefois, que la consommation de bois de
toutes sortes, bois d'oeuvre et surtout bois pour pâte à papier, augmente formi-
dablement dans tous les pays du monde (1) et peut absorber assez rapidement
des quantités correspondant à la production soviétique, que, d'autre part, les
bois coloniaux peuvent être obtenus dans des conditions de prix de revient bien
plus avantageuses qu'elles ne le sont actuellement, ces bois coloniaux n'ont pas
beaucoup plus à redouter les importations russes qu'ils n'ont souffert jusqu'ici
de la concurrence américaine, finlandaise ou Scandinave.
L'arrêt de la progression enregistrée pour les acajous et okoumés est, par
ailleurs, une chose possible, encore que non absolument certaine. Tout d'abord,
il y a nombre de variétés d'acajous qui ont été très peu exploitées jusqu'ici et
qui doivent pouvoir remplacer les variétés plus connues dont l'épuisement est
signalé. Nous ne citerons à ce sujet que les peuplements très importants de Krala
(Khaya anlhotheca) et de Sipo (Entandraphragma uVle Sprague), des régions
centre et ouest de la Côte d'Ivoire, peuplements qui peuvent avantageusement
compenser ou compléter ceux d'Acajou de Grand-Bassam (Khaya ivarensis) ou
d'Acajou Assié du Cameroun et permettre à ces derniers de se reconstituer. La
prospection des peuplements d'Okoumé du Gabon est loin, au surplus, d'être
achevée et, s'il est des dispositions à prendre pour organiser l'exploitation des
chantiers en profondeur, pour protéger les peuplements intéressants contre des
abatages inconsidérés, pour assurer également la régénération de l'essence dans
les massifs exploités, il serait en tout cas prématuré d'affirmer que l'exploitation
ne pourra être continuée longtemps à la cadence actuelle, soit de 300.000 à
350.000 tonnes annuellement. Du reste, il n'est pas souhaitable que les expor-
tations, en acajous et okoumés, prennent un essor trop rapide, car pour ces
essences, si les débouchés s'étendent progressivement, ils restent néanmoins limi-
tés. Dès que les quantités envoyées sur les marchés européens dépassent les
(1) Nos propres importations des seuls bois d'œuvre sont passées progressivement, de
1926 à 1930, de 2.200.000 à 3.150.000 tonnes, tandis que nos exportations fléchissaienr,
pendant la même période, de 1.940.000 tonnes à 1.170.000. Notre déficit de production
s'accentue donc très rapidement.
lement à la base de la production et représentent à elles deux plus de 80
des expéditions totales, ne sont-elles pas déjà atteintes, sinon dépassées ?
A toutes ces questions, il est bien difficile de répondre d'une façon tant soit
peu précise. Mais il y a malgré tout des raisons de rester optimiste.
La crise actuelle se terminera comme les précédentes. Elle laissera peut-être
des victimes, mais elle laissera aussi en pleine vigueur, des énergies, des volontés
tenaces qui s'attacheront à rebâtir rapidement ce qui aura été détruit, à le rebâtir
même avec un peu plus d'expérience et de sagesse.
Les bois russes ? Certes, il faut compter avec eux. La Russie est un pays
excessivement riche en belles forêts, riche au surplus en moyens de communi-
cation économiques (fleuves et rivières pour le flottage des bois) et en main-
d'œuvre. Tôt ou tard ce pays devait reprendre sa place dans le commerce inter-
national du bois. Les conditions actuelles de production et de vente sont peut-
être très condamnables ; les gouvernements étrangers ont raison dans ce cas de
prendre des dispositions pour les réprouver et pour se protéger contre leurs consé-
quences. Cela n'empêchera probablement pas, dans la suite, les exportations
russes de se développer, et les bois coloniaux doivent évidemment compter avec
leur concurrence. Si l'on estime, toutefois, que la consommation de bois de
toutes sortes, bois d'oeuvre et surtout bois pour pâte à papier, augmente formi-
dablement dans tous les pays du monde (1) et peut absorber assez rapidement
des quantités correspondant à la production soviétique, que, d'autre part, les
bois coloniaux peuvent être obtenus dans des conditions de prix de revient bien
plus avantageuses qu'elles ne le sont actuellement, ces bois coloniaux n'ont pas
beaucoup plus à redouter les importations russes qu'ils n'ont souffert jusqu'ici
de la concurrence américaine, finlandaise ou Scandinave.
L'arrêt de la progression enregistrée pour les acajous et okoumés est, par
ailleurs, une chose possible, encore que non absolument certaine. Tout d'abord,
il y a nombre de variétés d'acajous qui ont été très peu exploitées jusqu'ici et
qui doivent pouvoir remplacer les variétés plus connues dont l'épuisement est
signalé. Nous ne citerons à ce sujet que les peuplements très importants de Krala
(Khaya anlhotheca) et de Sipo (Entandraphragma uVle Sprague), des régions
centre et ouest de la Côte d'Ivoire, peuplements qui peuvent avantageusement
compenser ou compléter ceux d'Acajou de Grand-Bassam (Khaya ivarensis) ou
d'Acajou Assié du Cameroun et permettre à ces derniers de se reconstituer. La
prospection des peuplements d'Okoumé du Gabon est loin, au surplus, d'être
achevée et, s'il est des dispositions à prendre pour organiser l'exploitation des
chantiers en profondeur, pour protéger les peuplements intéressants contre des
abatages inconsidérés, pour assurer également la régénération de l'essence dans
les massifs exploités, il serait en tout cas prématuré d'affirmer que l'exploitation
ne pourra être continuée longtemps à la cadence actuelle, soit de 300.000 à
350.000 tonnes annuellement. Du reste, il n'est pas souhaitable que les expor-
tations, en acajous et okoumés, prennent un essor trop rapide, car pour ces
essences, si les débouchés s'étendent progressivement, ils restent néanmoins limi-
tés. Dès que les quantités envoyées sur les marchés européens dépassent les
(1) Nos propres importations des seuls bois d'œuvre sont passées progressivement, de
1926 à 1930, de 2.200.000 à 3.150.000 tonnes, tandis que nos exportations fléchissaienr,
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