Revue internationale des produits coloniaux

1930
1931
1932
1933

Presse et revues

40 pages

Titre : Revue internationale des produits coloniaux

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1931-04-01

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343784169

Type : texte texte

Type : publication en série imprimée publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 01 avril 1931 01 avril 1931

Description : 1931/04/01 (A6,N64)-1931/04/30. 1931/04/01 (A6,N64)-1931/04/30.

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Droits : Consultable en ligne

Identifiant : ark:/12148/bpt6k6384732r

Source : CIRAD, 2012-231858

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 12/08/2013

REVUE INTERNATIONALE DES PRODUITS COLONIAUX 225

CAOUTCHOUC

La valeur du caoutchouc exporté des Indes Néerlandaises qui représentait en
1910 à peine 7 millions de florins s'est accrue rapidement jusqu'en 1925 pour
atteindre 582 millions de florins, le caoutchouc représentant cette année-là le
plus important produit de la colonie. Depuis, les cours ont baissé sensiblement
en 1928, puis plus sérieusement en 1929 pour atteindre en 1930 les records
de baisse soit, à la Bourse de Batavia, le prix de florin 0,19 le 1/2 kg, pour
le sheet standard alors qu'en 1926 le cours de fls. 2.40 avait été dépassé.

Cette baisse que l'on peut qualifier de catastrophique, a gravement affecté l'éco-
nomie générale du pays. De nombreuses plantations travaillant au-dessous du
prix de revient ont été obligées, soit de cesser toute exploitation pendant une
période indéterminée, soit de licencier totalité ou partie de leur personnel indi-
gène et même européen.

A plusieurs reprises, des articles parus dans des revues économiques ou
coloniales françaises ont documenté très exactement le public sur le problème
du caoutchouc à Java et Sumatra où, ne l'oublions pas, le capital français a,
dès avant la guerre, contribué à la création de plusieurs sociétés : Sté Franco-
Néerlandaise et de Commerce, Sté de Culture Franco-Javanaise, Cie des
Caoutchoucs de Padang, Sté des Plantations de Caoutchouc de Tapanoeli.

Des renseignements de source sûre ont permis d'évaluer en 1929 la superficie
des 1.084 plantations européennes d'hévéas réparties sur l'ensemble du territoire
à 547.556 hectares. La superficie des plantations indigènes est inconnue. La
production du caoutchouc n'a fait que s'accroître passant de 191.728 tonnes
(1925) à 262.738 (1929). En évaluant à 820.000 tonnes la production mondiale
du caoutchouc, la part des Indes Néerlandaises représenterait donc 31 de
cette production.

Singapore, grand marché du caoutchouc d'Extrême-Orient et les Etats-Unis
constituent les plus gros débouchés. La France n'achète que 5.000 tonnes de
caoutchouc à Java, chiffre légèrement inférieur à ses importations d'Indochine.

Toutes prévisions au sujet de l'avenir du caoutchouc semblent prématurées.

Il est toutefois probable que par suite des nouvelles concessions défrichées et
plantées en Malaisie, en Indochine, à Sumatra, qui pourront entrer en produc-
tion à brève échéance, le marché mondial ne souffrira plus d'une disette de
Caoutchouc et qu'une hausse analogue à celle de 1926 ne se reproduira pas.

On s'achemine,; sans nul doute, vers des méthodes de culture plus rationnelles,
à haut rendement, permettant d'obtenir un abaissement progressif du prix de
revient.

Il y a tout lieu de supposer que les compagnies hollandaises, sans l'aide de
subventions gouvernementales, mais bien organisées, disposant de réserves
constituées sagement pendant les périodes de prospérité, traverseront victorieuse-
ment la crise actuelle. Offert à bas prix, le caoutchouc deviendra un produit
de très grosse consommation, qui trouvera les emplois les plus divers en dehors
de la fabrication des pneumatiques.

PEAUX
Les peaux intéressant le marché français sont les peaux de buffles, les peaux
de porcs, les peaux de boucs et de chèvres, les peaux de lézards et de serpents.

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