Titre : Revue internationale des produits coloniaux
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1931-03-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343784169
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 7259 Nombre total de vues : 7259
Description : 01 mars 1931 01 mars 1931
Description : 1931/03/01 (A6,N63)-1931/03/31. 1931/03/01 (A6,N63)-1931/03/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6384731b
Source : CIRAD, 2012-231858
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
REVUE INTERNATIONALE DES PRODUITS COLONIAUX 123
En mettant le portefeulle du Ministre des Colonies entre les mains du Prési-
dent du Conseil, M. Jaspar a rendu un éminent service à notre œuvre coloniale.
Faut-il parler plus longuement de la politique agricole du Congo belge ?
Evidemment le Congo a créé, comme l'ont fait les autres pays tropicaux, des
services techniques agricoles d'expérimentation, d'étude, de publication, à carac-
tère pratique ou' scientifique. Il a fondé et entretenu un grand jardin botanique,
une douzaine de stations expérimentales et des stations d'élevage. Il a établi
de grandes plantations exploitées par l'Etat (2.000 hectares de café, d'hévéa, de
palmier, de cacao) pour démontrer par quelles méthodes et à quel prix de revient
ces marchandises peuvent être produites dans la Colonie.
Ces détails de l'action agricole existent aussi dans les colonies voisines.
Mais pour donner des précisions complètes sur la politique agricole du Congo
belge, je dois signaler deux points encore.
Le premier, c'est que nous évitons, autant que possible de multiplier les
règlements : notre agriculture congolaise n'a presque pas de réglementation.
C'est ce qui lui permet de croître librement, sans être exposée à chaque instant
à des procès-verbaux et des poursuites.
Il en est de même pour l'exploitation forestière, qui put s'établir avantageu-
sement malgré la grosse difficulté créée par les longues distances de trans-
port.
Le second point, c'est l'effort accompli pour stabiliser les méthodes et les
programmes agricoles. 1
Nous avons à ce point de vue un organisme très spécial : une Direction de
l'Agriculture attachée au Ministère des Colonies à Bruxelles. Elle est en rap-
port direct avec le Ministre et intervient pour tout ce qui concerne le développe-
ment des cultures, des élevages et des industries agricoles, pour l'instruction
agricole pratique des indigènes, les tarifs de transport et taxes frappant l' agri-
culture, en un mot pour toutes les questions si diverses soulevées par l'évolution
agricole d'un énorme territoire à peine arraché à la barbarie. Elle est aussi,
faut-il le dire, la protectrice officielle des colons agricoles et de la colonisa-
tion..
Mais ce n'est pas en cela que réside la plus grande utilité de cette Direction
Générale, car à ces points de vue elle pouvait tout aussi bien être créée en Afri-
que, comme d'aucuns le préconisaient autrefois.
Son utilité capitale, c'est d'avoir un personnel stable, qui assure la continuité
des idées et la stabilité des programmes et aussi, depuis quelques années, la
stabilité du personnel et des programmes des stations expérimentales.
Lorsqu'ils peuvent être modifiés par les autorités d'un pays équatorial, les
projets et les programmes agricoles sont inévitablement sujets à d'incessantes
modifications. Les congés, les maladies, les démissions, les permutations modi-
fient sans cesse les personnes investies de l'autorité. A chaque instant surgit un
homme nouveau, qui apporte des idées nouvelles et promulgue des directives
nouvelles, peut-être très intéressantes, mais qui ont trop souvent le défaut très
grave de faire abandonner ce qu'a fait le prédécesseur.
Ainsi, des efforts répétés et de grands frais sont condamnés à la stérilité
avant même d'avoir pu donner un résultat.
En mettant le portefeulle du Ministre des Colonies entre les mains du Prési-
dent du Conseil, M. Jaspar a rendu un éminent service à notre œuvre coloniale.
Faut-il parler plus longuement de la politique agricole du Congo belge ?
Evidemment le Congo a créé, comme l'ont fait les autres pays tropicaux, des
services techniques agricoles d'expérimentation, d'étude, de publication, à carac-
tère pratique ou' scientifique. Il a fondé et entretenu un grand jardin botanique,
une douzaine de stations expérimentales et des stations d'élevage. Il a établi
de grandes plantations exploitées par l'Etat (2.000 hectares de café, d'hévéa, de
palmier, de cacao) pour démontrer par quelles méthodes et à quel prix de revient
ces marchandises peuvent être produites dans la Colonie.
Ces détails de l'action agricole existent aussi dans les colonies voisines.
Mais pour donner des précisions complètes sur la politique agricole du Congo
belge, je dois signaler deux points encore.
Le premier, c'est que nous évitons, autant que possible de multiplier les
règlements : notre agriculture congolaise n'a presque pas de réglementation.
C'est ce qui lui permet de croître librement, sans être exposée à chaque instant
à des procès-verbaux et des poursuites.
Il en est de même pour l'exploitation forestière, qui put s'établir avantageu-
sement malgré la grosse difficulté créée par les longues distances de trans-
port.
Le second point, c'est l'effort accompli pour stabiliser les méthodes et les
programmes agricoles. 1
Nous avons à ce point de vue un organisme très spécial : une Direction de
l'Agriculture attachée au Ministère des Colonies à Bruxelles. Elle est en rap-
port direct avec le Ministre et intervient pour tout ce qui concerne le développe-
ment des cultures, des élevages et des industries agricoles, pour l'instruction
agricole pratique des indigènes, les tarifs de transport et taxes frappant l' agri-
culture, en un mot pour toutes les questions si diverses soulevées par l'évolution
agricole d'un énorme territoire à peine arraché à la barbarie. Elle est aussi,
faut-il le dire, la protectrice officielle des colons agricoles et de la colonisa-
tion..
Mais ce n'est pas en cela que réside la plus grande utilité de cette Direction
Générale, car à ces points de vue elle pouvait tout aussi bien être créée en Afri-
que, comme d'aucuns le préconisaient autrefois.
Son utilité capitale, c'est d'avoir un personnel stable, qui assure la continuité
des idées et la stabilité des programmes et aussi, depuis quelques années, la
stabilité du personnel et des programmes des stations expérimentales.
Lorsqu'ils peuvent être modifiés par les autorités d'un pays équatorial, les
projets et les programmes agricoles sont inévitablement sujets à d'incessantes
modifications. Les congés, les maladies, les démissions, les permutations modi-
fient sans cesse les personnes investies de l'autorité. A chaque instant surgit un
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