Titre : Revue internationale des produits coloniaux
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1931-03-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343784169
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 7259 Nombre total de vues : 7259
Description : 01 mars 1931 01 mars 1931
Description : 1931/03/01 (A6,N63)-1931/03/31. 1931/03/01 (A6,N63)-1931/03/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6384731b
Source : CIRAD, 2012-231858
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
122 REVUE INTERNATIONALE DES PRODUITS COLONIAUX
Mais malgré ces deux avantages, la mise en valeur de ce grand pays souleva
des problèmse ifnanciers et techniques dont la solution fut des plus difficiles.
A l'époque où débuta ce grand travail, l'immense Congo paraissait n'avoir
qu'une faible valeur. C'est à peine si l'on savait que dans l'extrême sud du
Katanga, contre la frontière rhodésienne, existaient des dépôts de cuivre qui sem-
blaient intéressants. Mais ils étaient si éloignés de la mer que la possibilité
d'une exploitaton rémunératrce était fort douteuse.
Quant à l'or, au diamant, au charbon et aux autres richesses minérales acti-
vement exploitées aujourd'hui, on n'en soupçonnait pas l'existence.
Comment trouver à cette époque des organismes financiers à la fois assez puis-
sants et assez hardis pour lancer sur le fleuve des vapeurs de fortes dimensions,
entreprendre la construction de chemin de fer sur des milliers de kilomètres et
entamer de grandes exploitations commerciales, minières et agricoles.
C'est ici qu'intervint, comme plus tard dans toutes les grandes entreprises du
Congo belge, cette précieuse collaboration de l'Etat, ou bien fournissant une
partie du capital ou bien garantissant le remboursement ou l'intérêt.
Mais lorsque l'Etat intervient de cette manière, il ne peut se désintéresser de
l'emploi des capitaux qu'il avance ou garantit. Aussi dans chacune des sociétés
qu'il patronne, le Ministre des Colonies place un délégué spécial, qui assiste à
toutes les délibérations du Comité de direction et du Conseil d'administration.
Cette surveillance continue par un délégué du ministre ne s'exerce pas seule-
ment dans les sociétés où l'Etat est intervenu financièrement. Elle se fait aussi
dans toutes les sociétés du Congo belge présentant une réelle importance ou
ayant obtenu de l'Etat des concessions de terrains, de mines, de moyens de
transport, etc.
Elle est l'origine d'un des caractères les plus saillants de la politique colo-
niale belge, de la politique agricole du Congo : tout le travail de notre monde
colonial s'exécute pour ainsi dire sous les yeux du ministre des Colonies.
Celui-ci connaît par les rapports de ses délégués, à tout moment, la ituation
exacte de chacune des entreprises. De chacune d'elles, il sait si elle est
prospère, si elle rencontre des difficultés, si le Gouvernement peut les alléger.
Il en connaît les projets, les réalisations, les améliorations entrevues.
Il peut donc intervenir efficacement et en temps utile, dès que besoin, soit
qu'il juge nécessaire de faire savoir à tel groupe que son projet sera bien ac-
cueilli ou non, soit qu'il demande à un organisme d'effectuer un travail utile
à la population indigène de sa région, soit qu'il estime devoir modifier dans un
sens ou dans l'autre, telle réglementation, telle tarification, tel régime doua-
nier,, etc. ?
C'est parce que le Ministre des Colonies et le Gouverneur Général étaient
si bien renseignés sur la vie économique des entreprises agricoles du Congo belge
qu'il leur fut possible, dans ces dernières semaines, d'intervenir sans hésitation
pour atténuer les effets de la crise.
Voilà le caractère spécial de la politique économique et particulièrement de
la politique agricole, suivie au Congo belge par le Ministre des Colonies, par
le Gouverneur général du Congo et par son administration.
Et cette poltique est d'autant plus efifcace et capable d'une plus grande rapi-
dité d'action que le Ministre des Colonies de Belgique est en même temps,
depuis plusieurs années Président du Conseil des Ministres.
Mais malgré ces deux avantages, la mise en valeur de ce grand pays souleva
des problèmse ifnanciers et techniques dont la solution fut des plus difficiles.
A l'époque où débuta ce grand travail, l'immense Congo paraissait n'avoir
qu'une faible valeur. C'est à peine si l'on savait que dans l'extrême sud du
Katanga, contre la frontière rhodésienne, existaient des dépôts de cuivre qui sem-
blaient intéressants. Mais ils étaient si éloignés de la mer que la possibilité
d'une exploitaton rémunératrce était fort douteuse.
Quant à l'or, au diamant, au charbon et aux autres richesses minérales acti-
vement exploitées aujourd'hui, on n'en soupçonnait pas l'existence.
Comment trouver à cette époque des organismes financiers à la fois assez puis-
sants et assez hardis pour lancer sur le fleuve des vapeurs de fortes dimensions,
entreprendre la construction de chemin de fer sur des milliers de kilomètres et
entamer de grandes exploitations commerciales, minières et agricoles.
C'est ici qu'intervint, comme plus tard dans toutes les grandes entreprises du
Congo belge, cette précieuse collaboration de l'Etat, ou bien fournissant une
partie du capital ou bien garantissant le remboursement ou l'intérêt.
Mais lorsque l'Etat intervient de cette manière, il ne peut se désintéresser de
l'emploi des capitaux qu'il avance ou garantit. Aussi dans chacune des sociétés
qu'il patronne, le Ministre des Colonies place un délégué spécial, qui assiste à
toutes les délibérations du Comité de direction et du Conseil d'administration.
Cette surveillance continue par un délégué du ministre ne s'exerce pas seule-
ment dans les sociétés où l'Etat est intervenu financièrement. Elle se fait aussi
dans toutes les sociétés du Congo belge présentant une réelle importance ou
ayant obtenu de l'Etat des concessions de terrains, de mines, de moyens de
transport, etc.
Elle est l'origine d'un des caractères les plus saillants de la politique colo-
niale belge, de la politique agricole du Congo : tout le travail de notre monde
colonial s'exécute pour ainsi dire sous les yeux du ministre des Colonies.
Celui-ci connaît par les rapports de ses délégués, à tout moment, la ituation
exacte de chacune des entreprises. De chacune d'elles, il sait si elle est
prospère, si elle rencontre des difficultés, si le Gouvernement peut les alléger.
Il en connaît les projets, les réalisations, les améliorations entrevues.
Il peut donc intervenir efficacement et en temps utile, dès que besoin, soit
qu'il juge nécessaire de faire savoir à tel groupe que son projet sera bien ac-
cueilli ou non, soit qu'il demande à un organisme d'effectuer un travail utile
à la population indigène de sa région, soit qu'il estime devoir modifier dans un
sens ou dans l'autre, telle réglementation, telle tarification, tel régime doua-
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C'est parce que le Ministre des Colonies et le Gouverneur Général étaient
si bien renseignés sur la vie économique des entreprises agricoles du Congo belge
qu'il leur fut possible, dans ces dernières semaines, d'intervenir sans hésitation
pour atténuer les effets de la crise.
Voilà le caractère spécial de la politique économique et particulièrement de
la politique agricole, suivie au Congo belge par le Ministre des Colonies, par
le Gouverneur général du Congo et par son administration.
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dité d'action que le Ministre des Colonies de Belgique est en même temps,
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