Titre : Revue internationale des produits coloniaux
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1931-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343784169
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 7259 Nombre total de vues : 7259
Description : 01 janvier 1931 01 janvier 1931
Description : 1931/01/01 (A6,N61)-1931/01/31. 1931/01/01 (A6,N61)-1931/01/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63847298
Source : CIRAD, 2012-231858
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
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REVUE INTERNATIONALE DES PRODUITS COLONIAUX 5
La Situation Commerciale
L'état de prospérité d'un pays, on le sait, s'établit en faisant la balance des
comptes, entrées et sorties d' argent.
La situation commerciale est d'autant plus belle que cette balance penche du
côté des entrées. En effet, plus on a d'argent, plus on a tendance à en dépenser.
La Réunion exporte vers la Métropole surtout, mais aussi vers les Colonies
Françaises et même vers les pays étrangers les diverses productions de son sol,
dont les principales sont :
Le Sucre, 45 à 60 millions de kilogrammes;
Le Rhum, 8 millions de litres;
L'Essence de Géranium, 80 mille kilogrammes;
La Vanille, 100 mille kilogrammes.
Malheureusement, la Réunion doit importer presque tout ce qui est nécessaire
à la vie et à l'habillement de ses habitants.
De France lui viennent les tissus divers, 20 millions environ; le savon, un
million 1/2; le vin : 5 millions; la morue : 2 millions.
De Madasgascar, les animaux vivants : 1 million; le saindoux : 6 à 8 millions;
le maïs et les légumes secs : 4 millions; le café : 4 millions.
D' Indochine, le riz : 30 millions.
D'Australie, la farine : 3 millions.
Son port reçoit annuellement de 250 à 300 vapeurs qui lui portent de 60 à 85
mille tonnes de marchandises et emportent de 40 à 70 mille autres.
Donc, pour que la situation commerciale de l'Ile soit prospère, il faut
premièrement qu'elle produise en abondance; deuxièmement, que sur les marchés
mondiaux ses produits se vendent avantageusement. Ces 2 conditions nous les
vîmes réunies en 1926. Il fut en effet exporté 164.895.963 francs et importé
164.883.564 francs.
Ces beaux jours ne durèrent pas, et dès 1927 la production baissa sensiblement.
On avait fabriqué l'année précédente 63.312.906 kilogrammes de sucre, on en
fabriqua plus que 62.762.344 kilogrammes, qui furent vendus 91.341.553 francs
contre 98.768.963 francs en 1926.
On prépara également moins de vanille et elle obtint des prix moins
rémunérateurs.
Le rhum heureusement vint sauver la situation.
La différence fut malgré tout de 17.904.472 francs.
L'agriculteur riche avait beaucoup acheté en 1926 et il continuait en 1927. Le
commerce pour se réapprovisionner lança d'importantes commandes, c'est ce qui
explique le chiffre énorme des importations 173.640.398 francs.
L'année 1928 fut plus déficitaire encore, alors la situation commerciale devint
mauvaise. Les gros arrivages se succédaient et les ventes sur lesquelles on était en
droit de compter ne se réalisaient pas.
L'argent fut immobilisé en des stocks énormes que les Banques durent recevoir
dans leurs magasins et sur lesquels elles avancèrent de l'argent.
REVUE INTERNATIONALE DES PRODUITS COLONIAUX 5
La Situation Commerciale
L'état de prospérité d'un pays, on le sait, s'établit en faisant la balance des
comptes, entrées et sorties d' argent.
La situation commerciale est d'autant plus belle que cette balance penche du
côté des entrées. En effet, plus on a d'argent, plus on a tendance à en dépenser.
La Réunion exporte vers la Métropole surtout, mais aussi vers les Colonies
Françaises et même vers les pays étrangers les diverses productions de son sol,
dont les principales sont :
Le Sucre, 45 à 60 millions de kilogrammes;
Le Rhum, 8 millions de litres;
L'Essence de Géranium, 80 mille kilogrammes;
La Vanille, 100 mille kilogrammes.
Malheureusement, la Réunion doit importer presque tout ce qui est nécessaire
à la vie et à l'habillement de ses habitants.
De France lui viennent les tissus divers, 20 millions environ; le savon, un
million 1/2; le vin : 5 millions; la morue : 2 millions.
De Madasgascar, les animaux vivants : 1 million; le saindoux : 6 à 8 millions;
le maïs et les légumes secs : 4 millions; le café : 4 millions.
D' Indochine, le riz : 30 millions.
D'Australie, la farine : 3 millions.
Son port reçoit annuellement de 250 à 300 vapeurs qui lui portent de 60 à 85
mille tonnes de marchandises et emportent de 40 à 70 mille autres.
Donc, pour que la situation commerciale de l'Ile soit prospère, il faut
premièrement qu'elle produise en abondance; deuxièmement, que sur les marchés
mondiaux ses produits se vendent avantageusement. Ces 2 conditions nous les
vîmes réunies en 1926. Il fut en effet exporté 164.895.963 francs et importé
164.883.564 francs.
Ces beaux jours ne durèrent pas, et dès 1927 la production baissa sensiblement.
On avait fabriqué l'année précédente 63.312.906 kilogrammes de sucre, on en
fabriqua plus que 62.762.344 kilogrammes, qui furent vendus 91.341.553 francs
contre 98.768.963 francs en 1926.
On prépara également moins de vanille et elle obtint des prix moins
rémunérateurs.
Le rhum heureusement vint sauver la situation.
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L'agriculteur riche avait beaucoup acheté en 1926 et il continuait en 1927. Le
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explique le chiffre énorme des importations 173.640.398 francs.
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mauvaise. Les gros arrivages se succédaient et les ventes sur lesquelles on était en
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