Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/08/2013
114 ÉTUDES ET MÉMOIRES
L'ensemble des plantations gouvernementales est divisé en six secteurs de 180 à 300 Bws chacun ; les laboratoires et l'usine se trouvent dans le secteur de Tjinjiroean.
Ces sections sont toutes dans la région du Malabar, mais non contiguës. C'est également un centre important de culture du thé grâce à la richesse du sol et à l'altitude ; on joint à de forts rendements une qualité excellente.
L'origine de la culture est encore récente, C'est en 1851 que le premier Cinchona calisaya fut importé à Java. Il venait de Paris, où il avait été obtenu, en serre, de semences apportées du Pérou par Wedel.
Les résultats furent peu encourageants ; la plante et les descendants qu'on en obtint, par boutures, étaient très pau- vres en alcaloïdes. On décida alors d'organiser, dans le plus grand secret, une expédition pour l'Amérique du Sud qui fut confiée à Hasskall. L'affaire faillit tourner au tragique ; les pays où le quinquina pousse à l'état spontané mettaient un soin jaloux à conserver le monopole de cette exploitation, source importante de richesse. Hasskall réussit à fuir sur un navire de guerre et rapporta la précieuse semence de Cinchona calisaya qui fut le point de départ de cultures ultérieures ; depuis lors, il a été remplacé en grande partie par le Cinchona Ledgeriana, espèce achetée à l'anglais Ledger et provenant de Bolivie.
Parallèlement à ces essais et même avant, les Anglais, à Ceylan et aux Indes, avaient également commencé cette culture, mais, après 1890, ils lui préférèrent celle du thé.
Actuellement, les Indes Néerlandaises jouissent d'un mono- pole à peu près complet sur la production mondiale (95%).
Aujourd'hui, les principaux Cinchona cultivés sont : Le Cinchona Ledgeriana ou quinquina jaune ; Le Cinchona succirubra ou quinquina rouge ; Un hybride de C. succirubra ; C. Ledgeriana non nommé ; le C. Robusta, hybride de succirubra et d'officinalis.
Le Cinchona oiffcinalis est complètement délaissé.
Voici, sur les 1.318 Bws des plantations gouvernementales, la distribution des diverses espèces :
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