Titre : L'Agronomie coloniale : bulletin mensuel du Jardin colonial
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : Institut national d'agronomie de la France d'outre-mer (Nogent-sur-Marne, Val-de-Marne). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des colonies. Auteur du texte
Éditeur : É. Larose (Paris)
Éditeur : Impr. nationaleImpr. nationale (Paris)
Date d'édition : 1924-09-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34351154x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 10290 Nombre total de vues : 10290
Description : 01 septembre 1924 01 septembre 1924
Description : 1924/09/01 (A11,N81)-1924/09/30. 1924/09/01 (A11,N81)-1924/09/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6384559q
Source : CIRAD, 2012-231851
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
66 ÉTUDES ET MÉMOIRES
dans des colonies similaires de la nôtre. Dans le Soudan égyp-
tien, le's Anglais, qui ne produisaient que 300 balles de coton
en 1902, en exportaient 42.500 en 1921. Dans la Nigeria, pour
les mêmes années, la production est passée de 21 balles à 20.000,
dans l'Ouganda de 0 à 94.000. C'est là le résultat d'une politi-
que économique qu'ils commencent à appliquer à l'ancienne
colonie allemande de l'Est africain, au territoire de Tanganyika
qui, cette année, a produit 1.000 tonnes de coton environ,
c'est-à-dire plus que notre Afrique Occidentale.
The Empire Cotton Growing Review, journal de « The Empire
Cotton Growing Corporation », sous la signature de M. Cecil
Wood, spécialiste du coton dans les territoires du Tanganyika,
nous donne un aperçu de l'effort fait dans ces régions.
Sous la domination allemande, le système des grandes com-
pagnies et du travail forcé des indigènes avait eu pour résultat
une production plus considérable que celle actuelle, mais aussi
une grande rébellion en 1905-1906.
« Malgré l'aide du Gouvernement, dit l'auteur, aucune plan-
tation ne rapportait un bel intérêt au capital investi.» La grande
difficulté résidait, là, dans le travail cultural, car dans beau-
coup d'endroits où le coton pouvait être produit, il était impos-
sible d'employer le bétail, à cause des mouches « tsé-tsé ».
Dans la plupart des régions productives de coton, en Afrique
Occidentale, cet inconvénient n'existe pas, d'où conditions
plus avantageuses pour notre Colonie. Dans ces conditions, et
bien que l'auteur dise n'avoir aucune raison de douter de la pro-
duction du coton par l'Européen, qui en produit chaque jour,
il est évident qu'une telle production ne donnera jamais qu'une
faible part de la contribution que ces territoires fourniront
dans l'avenir à la consommation mondiale, et, en conséquence,
il y a lieu de porter son effort sur la production par l'indigène
« pendant que l'activité de l'Européen sera bornée au commerce
de la matière première depuis son arrivée au marché ou, à
l'égreneuse, jusqu'à son expédition par mer vers sa dernière
destination ».
A quel stade de civilisation se trouve cet indigène et quels
sont ses besoins? « Maintenant les indigènes n'ont aucun besoin
dans des colonies similaires de la nôtre. Dans le Soudan égyp-
tien, le's Anglais, qui ne produisaient que 300 balles de coton
en 1902, en exportaient 42.500 en 1921. Dans la Nigeria, pour
les mêmes années, la production est passée de 21 balles à 20.000,
dans l'Ouganda de 0 à 94.000. C'est là le résultat d'une politi-
que économique qu'ils commencent à appliquer à l'ancienne
colonie allemande de l'Est africain, au territoire de Tanganyika
qui, cette année, a produit 1.000 tonnes de coton environ,
c'est-à-dire plus que notre Afrique Occidentale.
The Empire Cotton Growing Review, journal de « The Empire
Cotton Growing Corporation », sous la signature de M. Cecil
Wood, spécialiste du coton dans les territoires du Tanganyika,
nous donne un aperçu de l'effort fait dans ces régions.
Sous la domination allemande, le système des grandes com-
pagnies et du travail forcé des indigènes avait eu pour résultat
une production plus considérable que celle actuelle, mais aussi
une grande rébellion en 1905-1906.
« Malgré l'aide du Gouvernement, dit l'auteur, aucune plan-
tation ne rapportait un bel intérêt au capital investi.» La grande
difficulté résidait, là, dans le travail cultural, car dans beau-
coup d'endroits où le coton pouvait être produit, il était impos-
sible d'employer le bétail, à cause des mouches « tsé-tsé ».
Dans la plupart des régions productives de coton, en Afrique
Occidentale, cet inconvénient n'existe pas, d'où conditions
plus avantageuses pour notre Colonie. Dans ces conditions, et
bien que l'auteur dise n'avoir aucune raison de douter de la pro-
duction du coton par l'Européen, qui en produit chaque jour,
il est évident qu'une telle production ne donnera jamais qu'une
faible part de la contribution que ces territoires fourniront
dans l'avenir à la consommation mondiale, et, en conséquence,
il y a lieu de porter son effort sur la production par l'indigène
« pendant que l'activité de l'Européen sera bornée au commerce
de la matière première depuis son arrivée au marché ou, à
l'égreneuse, jusqu'à son expédition par mer vers sa dernière
destination ».
A quel stade de civilisation se trouve cet indigène et quels
sont ses besoins? « Maintenant les indigènes n'ont aucun besoin
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