Titre : L'Agronomie coloniale : bulletin mensuel du Jardin colonial
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : Institut national d'agronomie de la France d'outre-mer (Nogent-sur-Marne, Val-de-Marne). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des colonies. Auteur du texte
Éditeur : É. Larose (Paris)
Éditeur : Impr. nationaleImpr. nationale (Paris)
Date d'édition : 1939-04-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34351154x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 10290 Nombre total de vues : 10290
Description : 01 avril 1939 01 avril 1939
Description : 1939/04/01 (A28,N256)-1939/04/30. 1939/04/01 (A28,N256)-1939/04/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63838796
Source : CIRAD, 2012-231851
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
LE HENNÉ DANS LE MONDE MUSULMAN. 103
et, pendant longtemps, s'établit une confusion fâcheuse entre le
henné ou cyprus originaire d'Orient et le troëne ou ligus-
trum indigène en Italie. Au moyen âge, sous l'influence des arabes
Serapion et Avicenne le nom actuel de henné ou alhanna com-
mença à se diffuser chez les apothicaires qui vendaient d'ailleurs
sous ce terme, une foule de plantes exotiques aux propriétés
miraculeuses.
Prosper Alpin fut le premier à émettre des doutes sur l'identité
du henné et du troëne en se basant sur des arguments précis.
Mais les naturalistes de l'époque, commentateurs consciencieux
des auteurs anciens soutinrent longtemps le contraire jusqu'à
J. Bauhin qui eut le mérite de trancher définitivement la question.
La première diagnose vraiment sérieuse date de 1711 et fut
l'œuvre de Laurence Garcin qui devait par la suite, minutieuse-
ment décrire la plante au cours d'un voyage qu'il fit en Orient.
Le nom actuel du henné dérive de l'arabe hennech ou alhanna
qui proviendrait comme le signale A. Sada dans sa Flore médicale,
de la corruption du mot tamoul aienname, une des langues les
plus anciennes de l'Inde. D'après Zaouche, le mot de henné
se rapprocherait de l'arabe hanne qui signifie clément et misé-
ricordieux car il aurait protégé la nudité d'Adam lors du péché
originel. Aux Indes, pays aux idiomes innombrables, existe une
foule de termes pour désigner cette plante :
Sakachera en sanscrit, mayendi ou manhdi en hindoustani,
mailandjy en malabar, courouttachettou en telangou. En tamoul,
une multitude de noms désigne le henné : Aienname, Marrou-
dinai, Kourindjy, etc.
En Perse, on l'appelle henna ou penna, à Java, batschiar, en
Chine, kaynoang. Parmi les autres dénominations utilisées dans
le monde musulman on cite alem (berbère), anella (touaregh),
tamar el henna en Libye et en Égypte. Aux Antilles et dans toute
l'Amérique du Sud, il porte le nom de réséda à cause de l'odeur
de ses fleurs qui rappelle en effet, celle du réséda de nos contrées.
D'après le Candolle, cette plante existerait à l'état plus ou
moins spontané dans toutes les régions tropicales jusqu'au 35°
de latitude nord. Toutefois, il admettait en se basant sur les an-
ciens noms vernaculaires de la plante et sur la grande diffusion
du terme henné que celle-ci devait être originaire des confins
et, pendant longtemps, s'établit une confusion fâcheuse entre le
henné ou cyprus originaire d'Orient et le troëne ou ligus-
trum indigène en Italie. Au moyen âge, sous l'influence des arabes
Serapion et Avicenne le nom actuel de henné ou alhanna com-
mença à se diffuser chez les apothicaires qui vendaient d'ailleurs
sous ce terme, une foule de plantes exotiques aux propriétés
miraculeuses.
Prosper Alpin fut le premier à émettre des doutes sur l'identité
du henné et du troëne en se basant sur des arguments précis.
Mais les naturalistes de l'époque, commentateurs consciencieux
des auteurs anciens soutinrent longtemps le contraire jusqu'à
J. Bauhin qui eut le mérite de trancher définitivement la question.
La première diagnose vraiment sérieuse date de 1711 et fut
l'œuvre de Laurence Garcin qui devait par la suite, minutieuse-
ment décrire la plante au cours d'un voyage qu'il fit en Orient.
Le nom actuel du henné dérive de l'arabe hennech ou alhanna
qui proviendrait comme le signale A. Sada dans sa Flore médicale,
de la corruption du mot tamoul aienname, une des langues les
plus anciennes de l'Inde. D'après Zaouche, le mot de henné
se rapprocherait de l'arabe hanne qui signifie clément et misé-
ricordieux car il aurait protégé la nudité d'Adam lors du péché
originel. Aux Indes, pays aux idiomes innombrables, existe une
foule de termes pour désigner cette plante :
Sakachera en sanscrit, mayendi ou manhdi en hindoustani,
mailandjy en malabar, courouttachettou en telangou. En tamoul,
une multitude de noms désigne le henné : Aienname, Marrou-
dinai, Kourindjy, etc.
En Perse, on l'appelle henna ou penna, à Java, batschiar, en
Chine, kaynoang. Parmi les autres dénominations utilisées dans
le monde musulman on cite alem (berbère), anella (touaregh),
tamar el henna en Libye et en Égypte. Aux Antilles et dans toute
l'Amérique du Sud, il porte le nom de réséda à cause de l'odeur
de ses fleurs qui rappelle en effet, celle du réséda de nos contrées.
D'après le Candolle, cette plante existerait à l'état plus ou
moins spontané dans toutes les régions tropicales jusqu'au 35°
de latitude nord. Toutefois, il admettait en se basant sur les an-
ciens noms vernaculaires de la plante et sur la grande diffusion
du terme henné que celle-ci devait être originaire des confins
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.92%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.92%.
- Auteurs similaires Ruedel Marcel Ruedel Marcel /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Ruedel Marcel" or dc.contributor adj "Ruedel Marcel")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 7/32
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k63838796/f7.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k63838796/f7.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k63838796/f7.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k63838796
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k63838796