Presse et revues
32 pages
Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1911-11-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 30 novembre 1911 30 novembre 1911
Description : 1911/11/30 (A11,N125). 1911/11/30 (A11,N125).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6383843k
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
No lî5 - îiov. 1911 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE - - 339
juillet, plusieurs graves typhons ont visité les îles,
en particulier celle de Lnçon. A certains moments,
l'importante provin-e sucrière de Pampaga fut
sous l'eau. Sauf là où il y a eu inondation, les
cannes ont bien profité des pluies. Mais les dom-
mages sont plus importants qu'on ne l'avait pré-
sumé. A l'ouest de Negros, le mauvais temps n'a
guère permis de planter et on s'attend, pour cette
île, a un déficit de récolte. Le comité d'irrigation
a établi un projet portant sur 319.000 aères et qui
comporte une dépense de 13 millions 1 j2 de francs.
Le contrat pour l'érection d'une usine à sucre à
San Carlos est signé et l'installation sera terminée,
croit-on, pour le 1er janvier 1912. Les planteurs se
sont engagés à cultiver en dannes les trois quarts
de leurs terres et à suivre les meilleures méthodes ;
la suer. rie, de son côté, cédera aux planteurs
600/0 du sucre de ses cannps. On dit que le district
de San Carlos a produit, cette année, 11.480 t. de
sucre. -
Java. — Le syndicat des fabricants de sucre de
Java annonce que la récolte de 19H, provenant
de 131.853 hectares, se chiffre à 1.455.000 t. contre
-1.280.000 t. provenant de 127.523 hectares en 1910.
Cette augmentation de la production du sucre
dans cette île est due, partie surtout, au rende-
ment,agricole des cannes qui a crû dans une pro-
portion considérable. L'hectare de canne à Java
produit eu moyenne au moins 10.000 kg. de sucre.
Pour 1912, la superficie à récolter est estimée
provisoirement à 136.000 hectares. Quant à la p'ro-
duction, il ne peut encore être fourni d'évaluations,
la ruulaison ne devant commencer que vers fin
avril ou mai 1912.
Mauriée: — MM. Willett et jGray ont ramené de
190.000 t. à 180.000 leur estimation de la récolte
de Maurice 1911-1912.
Voici les ctrifîies officiels de la récolte 1910-
1911 :
Il a ét, reçu du 1er août 1910 au 31 juillet 1911 à
Port-Louis, 2.811.574 sacs de sucres d un poids
variant entie 75 et 81 kg. ce qui donnerait pour les
douze mois un total d'environ 223.000 t. Les expédi-
tions en Angleterre ont été plus fortes que les deux
années précédentes : 48.047 t. contre'41.566 L'Inde
reste toujours le grand débouché pour les sucres
de Maurice; sps importations ont atteint 142.408 t.
contre 150.736 la campagne précédante. Cette
année, il s-est vendu, par suite des hauts prix des
marchés français, des sucres cristallisés blancs de
Maurice aux-raffineries françoises, en particulier
à Paris et à Maiseille. Il est bien probable que d'ici
la fin de la campagne il se traitera d'autres char-
gements.
Rélll.iùu et May lte. — Les nouvelles de la récolte -
sont as..ez sal isla'an.teR à la Réunion malgré la
sécheresse qui règne dans cette île. Les planteurs
alléchés par les hauts prix que les sucres liéunion
trouvent actuellement en France commencent à
défricher les forêts et à transformer les terrés ea
champs de canne, espérant trouver, l'an-prochin,
sur notre marché, des prix aussi rémunérateurs.
Si ce défrichage prend de l'exlensiqn, la produc-
tion de l'an prochain sera en augmentation sur
celle de l'année.
Les sucres arrivent régulièrement dans nos
quatre ports et bien qu'ils soient fortement con-
currencés par le meilleur marché-des sucres colo-
niaux étrangers, Java et Maurice spécialement, ils
commuent cependant à trouver dans IlOS ports un
important débouché.
Une forte sécheresse se fait sentir à Mayotte
depuis déjà longtemps; il n'est tombé que deux
petites pluies depuis avril. La canne souffre du
manqué d'eau et on s'attend à une diminution
assez sensible dans la production des quelques
usines qui travaillent dans notre colonie.
Guadeloupe et Martinique. — La roulaison va
commencer à la fin de décembre dans les Antilfes
françaises. La canne a bon aspe'ct, mais on ne
compte pas sur une production de beaucoup supé-
rieure à celle de l'année dernière. A la Guadeloupe,
on'parle de la création d'une rhumprie importante.
Cette création viendrait de ce que, sur notre
marché français, les sucres second jet ne trouvent
plus le déboucké qu'ils avaient autrefois. La cho-
colaterie qui en était le principal achetelwtravaille-
maintenant les sucres blancs qu'elle broie.
Les premiers sucres n'arriveront pas avant mars
dans nos ports et, si les cours actuels se main-
tiennent, la colonie va réaliser de gros bénéfices.
C'est à souhaiter, surtout pour la Guadeloupe, qui,
l'an dernier, fit une bien pénible campagne à
cause des grèves et des troubles.
Saint-Dumîngue. — D'après un rapport du mi-
nistre d'Allemagne à Port-au-Prince, les condi-
tions économiques de la République ont été excel-
lentes durant les quatre années au cours desquels
- a été appliqué l'arrangement avec les Etats-Unis
concernant la perception et l'emploi des droits.
Cette amélio-ation a encouragé graduellement les
étranges à engager des capitaux dans le pays, spé-
cialement dan les terrains. Ain"i, UlH' importante
société sucrière de Porto-Hico a acquis à Saint-
Domingue, 50.000 acres de terres en vue de la plan-
tation de cannes à sucre, la ,canne y étant plus
productive qu'à Porto-Rico. -
Arymtine. — D'après le rapport annuel de la
« Compania Azurarera Tucuma/la », la campagne
-1910-1 vt 11 a été meilleure que la précédente, bien
-qu'elle n'ait pas réalisé les espérances qu'on avait
primiti, ement conçues. La production de cette
société .s'est montée, en 1910-1911, à 2,458 t. de
sucre contre 26.326 t. en H09-1910. La gelée a
épargné les champs de. canne, mais la plante a été
atteinte de a maladie dénommée « polvilLe » qui a
diminué le rendement tt dont l'importance n'est
apparue qu'au cours de la récolte. La production
juillet, plusieurs graves typhons ont visité les îles,
en particulier celle de Lnçon. A certains moments,
l'importante provin-e sucrière de Pampaga fut
sous l'eau. Sauf là où il y a eu inondation, les
cannes ont bien profité des pluies. Mais les dom-
mages sont plus importants qu'on ne l'avait pré-
sumé. A l'ouest de Negros, le mauvais temps n'a
guère permis de planter et on s'attend, pour cette
île, a un déficit de récolte. Le comité d'irrigation
a établi un projet portant sur 319.000 aères et qui
comporte une dépense de 13 millions 1 j2 de francs.
Le contrat pour l'érection d'une usine à sucre à
San Carlos est signé et l'installation sera terminée,
croit-on, pour le 1er janvier 1912. Les planteurs se
sont engagés à cultiver en dannes les trois quarts
de leurs terres et à suivre les meilleures méthodes ;
la suer. rie, de son côté, cédera aux planteurs
600/0 du sucre de ses cannps. On dit que le district
de San Carlos a produit, cette année, 11.480 t. de
sucre. -
Java. — Le syndicat des fabricants de sucre de
Java annonce que la récolte de 19H, provenant
de 131.853 hectares, se chiffre à 1.455.000 t. contre
-1.280.000 t. provenant de 127.523 hectares en 1910.
Cette augmentation de la production du sucre
dans cette île est due, partie surtout, au rende-
ment,agricole des cannes qui a crû dans une pro-
portion considérable. L'hectare de canne à Java
produit eu moyenne au moins 10.000 kg. de sucre.
Pour 1912, la superficie à récolter est estimée
provisoirement à 136.000 hectares. Quant à la p'ro-
duction, il ne peut encore être fourni d'évaluations,
la ruulaison ne devant commencer que vers fin
avril ou mai 1912.
Mauriée: — MM. Willett et jGray ont ramené de
190.000 t. à 180.000 leur estimation de la récolte
de Maurice 1911-1912.
Voici les ctrifîies officiels de la récolte 1910-
1911 :
Il a ét, reçu du 1er août 1910 au 31 juillet 1911 à
Port-Louis, 2.811.574 sacs de sucres d un poids
variant entie 75 et 81 kg. ce qui donnerait pour les
douze mois un total d'environ 223.000 t. Les expédi-
tions en Angleterre ont été plus fortes que les deux
années précédentes : 48.047 t. contre'41.566 L'Inde
reste toujours le grand débouché pour les sucres
de Maurice; sps importations ont atteint 142.408 t.
contre 150.736 la campagne précédante. Cette
année, il s-est vendu, par suite des hauts prix des
marchés français, des sucres cristallisés blancs de
Maurice aux-raffineries françoises, en particulier
à Paris et à Maiseille. Il est bien probable que d'ici
la fin de la campagne il se traitera d'autres char-
gements.
Rélll.iùu et May lte. — Les nouvelles de la récolte -
sont as..ez sal isla'an.teR à la Réunion malgré la
sécheresse qui règne dans cette île. Les planteurs
alléchés par les hauts prix que les sucres liéunion
trouvent actuellement en France commencent à
défricher les forêts et à transformer les terrés ea
champs de canne, espérant trouver, l'an-prochin,
sur notre marché, des prix aussi rémunérateurs.
Si ce défrichage prend de l'exlensiqn, la produc-
tion de l'an prochain sera en augmentation sur
celle de l'année.
Les sucres arrivent régulièrement dans nos
quatre ports et bien qu'ils soient fortement con-
currencés par le meilleur marché-des sucres colo-
niaux étrangers, Java et Maurice spécialement, ils
commuent cependant à trouver dans IlOS ports un
important débouché.
Une forte sécheresse se fait sentir à Mayotte
depuis déjà longtemps; il n'est tombé que deux
petites pluies depuis avril. La canne souffre du
manqué d'eau et on s'attend à une diminution
assez sensible dans la production des quelques
usines qui travaillent dans notre colonie.
Guadeloupe et Martinique. — La roulaison va
commencer à la fin de décembre dans les Antilfes
françaises. La canne a bon aspe'ct, mais on ne
compte pas sur une production de beaucoup supé-
rieure à celle de l'année dernière. A la Guadeloupe,
on'parle de la création d'une rhumprie importante.
Cette création viendrait de ce que, sur notre
marché français, les sucres second jet ne trouvent
plus le déboucké qu'ils avaient autrefois. La cho-
colaterie qui en était le principal achetelwtravaille-
maintenant les sucres blancs qu'elle broie.
Les premiers sucres n'arriveront pas avant mars
dans nos ports et, si les cours actuels se main-
tiennent, la colonie va réaliser de gros bénéfices.
C'est à souhaiter, surtout pour la Guadeloupe, qui,
l'an dernier, fit une bien pénible campagne à
cause des grèves et des troubles.
Saint-Dumîngue. — D'après un rapport du mi-
nistre d'Allemagne à Port-au-Prince, les condi-
tions économiques de la République ont été excel-
lentes durant les quatre années au cours desquels
- a été appliqué l'arrangement avec les Etats-Unis
concernant la perception et l'emploi des droits.
Cette amélio-ation a encouragé graduellement les
étranges à engager des capitaux dans le pays, spé-
cialement dan les terrains. Ain"i, UlH' importante
société sucrière de Porto-Hico a acquis à Saint-
Domingue, 50.000 acres de terres en vue de la plan-
tation de cannes à sucre, la ,canne y étant plus
productive qu'à Porto-Rico. -
Arymtine. — D'après le rapport annuel de la
« Compania Azurarera Tucuma/la », la campagne
-1910-1 vt 11 a été meilleure que la précédente, bien
-qu'elle n'ait pas réalisé les espérances qu'on avait
primiti, ement conçues. La production de cette
société .s'est montée, en 1910-1911, à 2,458 t. de
sucre contre 26.326 t. en H09-1910. La gelée a
épargné les champs de. canne, mais la plante a été
atteinte de a maladie dénommée « polvilLe » qui a
diminué le rendement tt dont l'importance n'est
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