Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1911-11-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 novembre 1911 30 novembre 1911
Description : 1911/11/30 (A11,N125). 1911/11/30 (A11,N125).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6383843k
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
N° 125 - Nov. 1911 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 331
abattus. Toute souche morte est rapide-
ment envahie dans l'Est par un champi-
gnon (Fomes semitostus Berk.) qui, par
l'intermédiaire des racines de la souche,
puis au besoin simplement à travers le sol,
gagne les racines de l'Hévéa : c'est la
« maladie des ,racines », d'autant plus
grave qu'on ne la remarque que quand
-elle est déjà bien développée et a causé
de grands ravages. L'idéal serait évidem-
ment de dessoucher toute l'estate avant la
plantation. Mais c'est un travail long et
-coûteux (l), iinpossible à réaliser dans beau-
coup de cas. On peut réduire sensiblement
les chances de maladies en n'enlevant que
les souches sur lesquelles le champignon
se dé-vp-loppe de préférence après abatage.
C'est surtout, dans l'Est, Artocarpus inte-
gtifolia (jakj)., le jacquier ; mais il peut
élire domicile -sur d'autres essences, no-
tamment un Bombax, et aussi, ce que
doivent -savoir les planteurs d'Hévéa avec
cultures intercalaires, sur les souches
mortes de théier. On ne connaît pas encore
avec certitude toutes les essences qui
peuvent l'iiéberger et par suite servir de
foyer ; il faut donc se méfier de toute
souche morte restée en place. Il est dange-
reux de compter sur la disparition des
souches à la longue-par pourriture : des
bois durs, comme celui du jacquier, met-
tent à disparaître ainsi plusieurs années
(sept et même dix) et, sur une nouvelle
plantation, les Hévéas sont toujours infec-
tés avant l'âge de quatre ans. Sans dessou-
eher, on peut enduire les souches mortes
-de substances fongicides, à condition de
renouveler l'opération de temps à autre.
- On peut aussi incinérer les souches, ce qui
exige .beaucoup de travail et n'est jamais
parfait. GAILAGHER a cependant réussi, à
Pérak, en déterrant la souche à trois pieds
de profondeur, mettant dans la tranchée
un pied d'un mélange de bois coupé et de
charbon de bois en ignition, recouvrant le
(1) D'après M. PETCH, le coût a été évalué, en-1910, à
G d. par Hévéa : il estime que ce n'est pas une assu-
rance trop lourde à supporter contre d'énormes dégâts
éventuels.
tout d'écorce et de terre bien comprimées.
- La souche se. consume lentement pendant r
des semaines et totalement.
Dans cet ordre d'idées, il faut aussi,
comme mesure préventive-, ramasser et
brûler le bois mort sur lequel pulluleront
les champignons saprophytes, dont cer-
tains sont des parasites occasionnels
comme Sphœrostilbe repens B. et Br., qui
cause une autre maladie - des racines,
surtout en terrain marécageux, maladie
heureusement peu répandue, car elle est
terrible ; extirper aussi après abatage les
souches des cacaoyers cultivés entre les -
lignes d'Hévéas, et qui occasionnent seules
la « maladie brune des racines » (Hyrne-
nochsete noxia Berk.).
2° Humidité atmosphérique. Défaut d'in-
sdéveloppement cryptogamique, intime-
ment liées l'une à l'autre, se rattachent à
des problèmes culturaux primordiaux et
controversés : eaux de la distance des
plants, de l'ombrage, des cultures interca-
laires et de la couverture du sol. Dans les
planlations serrées, les plantations sous
ombrage — qu'il s'agisse d'arbres d'om-
brage ou de cultures intercalaires, telles
que caféier ou cacaoyer - l'atmosphère
comprise entre le sol et le feuillage est
surchargée d'humidité, le tronc des Hévéas
est presque entièrement soustrait à l'action
des rayons solaires : ce sont deux excel
.lentes conditions pour la germination des
spores de champignons qui s'attaquent
aux tiges et aux branches. En oulre, dans
une plantation serrée, la couronné des
Hévéas est peu étendue en largeur et les
branches supérieures se rapprochent trop
de la verticale ; si bien qu'au lieu de servir,
par ses feuilles, de protection - au tronc
contre la pluie, la couronne, par ses
branches, dirige" un courant d'eau, qui,
dans bien des cas, véhicule le long du
tronc des spores de champignons. On a
pu noter, par ce processus, des infections
par des spores 4e Phytophthora Faberi
Maub., qui provoque la maladie du tronc
connue sous le nom de « chancre » mala-
abattus. Toute souche morte est rapide-
ment envahie dans l'Est par un champi-
gnon (Fomes semitostus Berk.) qui, par
l'intermédiaire des racines de la souche,
puis au besoin simplement à travers le sol,
gagne les racines de l'Hévéa : c'est la
« maladie des ,racines », d'autant plus
grave qu'on ne la remarque que quand
-elle est déjà bien développée et a causé
de grands ravages. L'idéal serait évidem-
ment de dessoucher toute l'estate avant la
plantation. Mais c'est un travail long et
-coûteux (l), iinpossible à réaliser dans beau-
coup de cas. On peut réduire sensiblement
les chances de maladies en n'enlevant que
les souches sur lesquelles le champignon
se dé-vp-loppe de préférence après abatage.
C'est surtout, dans l'Est, Artocarpus inte-
gtifolia (jakj)., le jacquier ; mais il peut
élire domicile -sur d'autres essences, no-
tamment un Bombax, et aussi, ce que
doivent -savoir les planteurs d'Hévéa avec
cultures intercalaires, sur les souches
mortes de théier. On ne connaît pas encore
avec certitude toutes les essences qui
peuvent l'iiéberger et par suite servir de
foyer ; il faut donc se méfier de toute
souche morte restée en place. Il est dange-
reux de compter sur la disparition des
souches à la longue-par pourriture : des
bois durs, comme celui du jacquier, met-
tent à disparaître ainsi plusieurs années
(sept et même dix) et, sur une nouvelle
plantation, les Hévéas sont toujours infec-
tés avant l'âge de quatre ans. Sans dessou-
eher, on peut enduire les souches mortes
-de substances fongicides, à condition de
renouveler l'opération de temps à autre.
- On peut aussi incinérer les souches, ce qui
exige .beaucoup de travail et n'est jamais
parfait. GAILAGHER a cependant réussi, à
Pérak, en déterrant la souche à trois pieds
de profondeur, mettant dans la tranchée
un pied d'un mélange de bois coupé et de
charbon de bois en ignition, recouvrant le
(1) D'après M. PETCH, le coût a été évalué, en-1910, à
G d. par Hévéa : il estime que ce n'est pas une assu-
rance trop lourde à supporter contre d'énormes dégâts
éventuels.
tout d'écorce et de terre bien comprimées.
- La souche se. consume lentement pendant r
des semaines et totalement.
Dans cet ordre d'idées, il faut aussi,
comme mesure préventive-, ramasser et
brûler le bois mort sur lequel pulluleront
les champignons saprophytes, dont cer-
tains sont des parasites occasionnels
comme Sphœrostilbe repens B. et Br., qui
cause une autre maladie - des racines,
surtout en terrain marécageux, maladie
heureusement peu répandue, car elle est
terrible ; extirper aussi après abatage les
souches des cacaoyers cultivés entre les -
lignes d'Hévéas, et qui occasionnent seules
la « maladie brune des racines » (Hyrne-
nochsete noxia Berk.).
2° Humidité atmosphérique. Défaut d'in-
s
ment liées l'une à l'autre, se rattachent à
des problèmes culturaux primordiaux et
controversés : eaux de la distance des
plants, de l'ombrage, des cultures interca-
laires et de la couverture du sol. Dans les
planlations serrées, les plantations sous
ombrage — qu'il s'agisse d'arbres d'om-
brage ou de cultures intercalaires, telles
que caféier ou cacaoyer - l'atmosphère
comprise entre le sol et le feuillage est
surchargée d'humidité, le tronc des Hévéas
est presque entièrement soustrait à l'action
des rayons solaires : ce sont deux excel
.lentes conditions pour la germination des
spores de champignons qui s'attaquent
aux tiges et aux branches. En oulre, dans
une plantation serrée, la couronné des
Hévéas est peu étendue en largeur et les
branches supérieures se rapprochent trop
de la verticale ; si bien qu'au lieu de servir,
par ses feuilles, de protection - au tronc
contre la pluie, la couronne, par ses
branches, dirige" un courant d'eau, qui,
dans bien des cas, véhicule le long du
tronc des spores de champignons. On a
pu noter, par ce processus, des infections
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Maub., qui provoque la maladie du tronc
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