Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1911-09-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 septembre 1911 30 septembre 1911
Description : 1911/09/30 (A11,N123). 1911/09/30 (A11,N123).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6383841r
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
NM23-— SEPT. 1911 JOURNAL D'AGRICULTURE (TROPICALE 265
ducteurs. Verrons-nous jamais dans nos
dèux colonies Antillaises les énormes plan-
tations qui prospèrent de l'autre côté du
Golfe du Mexique? Ceci est une autre
affaire. Nous voudrions pouvoir dire oui ;
mais la nature essentiellement monta-
gneuse de ces îles se prêtera-t-elle à l'ins-
tallation de plantations régulières, suscep-
tibles d'être desservies par des voies fer-
rées? L'absence actuelle de ces voies fer-
rées ne fera-t-elle pas hésiter ceux qui
seraient disposés à planter un peu loin de
la côte, alors qu'il faudra pour amener la
production au port d'embarquement uti-
liser des moyens de transports lents, peu
pratiques ou coûteux? Enfin, les produc-
teurs se résigneront-ils à vendre les ré-
gimes un prix assez bas pour que l'impor-
tateur ait encore intérêt à entreprendre la
vente, malgré la baisse qui s'est produite
sur l'article depuis quelques années, et qui
ne permet plus de payer aux Antillais les
prix qu'ils en obtenaient encore il y a
quelques années? Autant de questions qu'il
serait imprudent de vouloir - résoudre à
l'avance et sur les seules données que l'on
possède actuellement. Mais, d'un autre
côté, nous ne voulons pas, oublier que
l'ouverture assez rapprochée du canal de
Panama donne à la situation de la Guade-
loupe et de la Martinique une situation
nouvelle dans l'Atlantique, et que cette
situation a été fort bien comprise par
ceux qui seront appelés prochainement à
te desseryir. Lè nouveau quai d'escale de
Pointe-à-Pitre, construit par la Compagnie
Transatlantique et, inauguré il y a exacte-
ment six mois, sera-t-il le premier acte
d'une transformation de l'outillage écono-
mique de l'île? Cela n'est pas impossible,
et si l'évolution commencée se poursuit,
que les questions culturales et industrielles
arrivent à prendre le pas sur les affaires
politiques, alors il sera temps d'examiner
à nouveau et de plus près les possibilités
de nos Antilles comme principaux produc-
teurs de régimes pour la métropole; il
faudra des conditions spéciales de trans-
port et de manutention pour atténuer l'in-
fluence de la grosseur des régimes et der
leur petit nombre de fruits; il faudra aussi
habituer le consommateur à recevoir ces
fruits dans un autre état que les bananes
qu'il a coutume de consommer, c'est-à-dire
noires et non plus vertes ou jaunes; il
faudra enfin que les ports de débarque-
ment s'outillent pour la manutention au
débarquement comme le sont les docks de
Bristol en Angleterre, tous les ports de
débarquement des Etats-Unis, et comme
nous pouvons légitimement espérer voir
les magasins de Dunkerque dans un avenir
prochain.
En attendant, il importe de ne pas s'il-
lusionner sûr les possibilités actuelles de
nos colonies, et en même- 'temps ne pas
rendre responsables de l'état de choses
existant des Compagnies de navigation
qui, loin d'être sourdes à la voix du pro- -
grès, ont certainement suivi pas à pas la
progression de cette culture et de Ja con-
sommation, et qui n'ont mis aucun retard
à s'adapter aux nécessités du momenti
Personne ne pourrait leur faire un grief de
n'avoir pas devancé rUQ ou l'autre de-ces
facteurs, ce qui les eût exposées sans utilité
aux pertes financières qui résulteraient de
la non utilisation des transformations
apportées dans ce but, soit à leur maté-
riel, soit à leur exploitation.
La question du transport est primordiale
pour l'importation des bananes en grandes.
quantités, mais elle est intimement liée à
celle de la production; ni l'une ni l'autre
ne peuvent prendre les devants; par la
force même des choses, elles marchent de
pair, et les raisons, secondaires peut-être,
qui amèneront la transformation de l'une,
entraîneront immédiatement, automati-
quement, pourrait-on dire, l'organisation
de l'autre. F. MAIN, J
Ingénieur agronome..
L'article ci-dessus était déjà sous presse
lorsque nous avons reçu de la Société Gé- ,
nérale de Transports Maritimes à vapeur,
à Marseille, l'annonce d'un nouveau ser-
vice, qui, sera inauguré en octobre pro-
ducteurs. Verrons-nous jamais dans nos
dèux colonies Antillaises les énormes plan-
tations qui prospèrent de l'autre côté du
Golfe du Mexique? Ceci est une autre
affaire. Nous voudrions pouvoir dire oui ;
mais la nature essentiellement monta-
gneuse de ces îles se prêtera-t-elle à l'ins-
tallation de plantations régulières, suscep-
tibles d'être desservies par des voies fer-
rées? L'absence actuelle de ces voies fer-
rées ne fera-t-elle pas hésiter ceux qui
seraient disposés à planter un peu loin de
la côte, alors qu'il faudra pour amener la
production au port d'embarquement uti-
liser des moyens de transports lents, peu
pratiques ou coûteux? Enfin, les produc-
teurs se résigneront-ils à vendre les ré-
gimes un prix assez bas pour que l'impor-
tateur ait encore intérêt à entreprendre la
vente, malgré la baisse qui s'est produite
sur l'article depuis quelques années, et qui
ne permet plus de payer aux Antillais les
prix qu'ils en obtenaient encore il y a
quelques années? Autant de questions qu'il
serait imprudent de vouloir - résoudre à
l'avance et sur les seules données que l'on
possède actuellement. Mais, d'un autre
côté, nous ne voulons pas, oublier que
l'ouverture assez rapprochée du canal de
Panama donne à la situation de la Guade-
loupe et de la Martinique une situation
nouvelle dans l'Atlantique, et que cette
situation a été fort bien comprise par
ceux qui seront appelés prochainement à
te desseryir. Lè nouveau quai d'escale de
Pointe-à-Pitre, construit par la Compagnie
Transatlantique et, inauguré il y a exacte-
ment six mois, sera-t-il le premier acte
d'une transformation de l'outillage écono-
mique de l'île? Cela n'est pas impossible,
et si l'évolution commencée se poursuit,
que les questions culturales et industrielles
arrivent à prendre le pas sur les affaires
politiques, alors il sera temps d'examiner
à nouveau et de plus près les possibilités
de nos Antilles comme principaux produc-
teurs de régimes pour la métropole; il
faudra des conditions spéciales de trans-
port et de manutention pour atténuer l'in-
fluence de la grosseur des régimes et der
leur petit nombre de fruits; il faudra aussi
habituer le consommateur à recevoir ces
fruits dans un autre état que les bananes
qu'il a coutume de consommer, c'est-à-dire
noires et non plus vertes ou jaunes; il
faudra enfin que les ports de débarque-
ment s'outillent pour la manutention au
débarquement comme le sont les docks de
Bristol en Angleterre, tous les ports de
débarquement des Etats-Unis, et comme
nous pouvons légitimement espérer voir
les magasins de Dunkerque dans un avenir
prochain.
En attendant, il importe de ne pas s'il-
lusionner sûr les possibilités actuelles de
nos colonies, et en même- 'temps ne pas
rendre responsables de l'état de choses
existant des Compagnies de navigation
qui, loin d'être sourdes à la voix du pro- -
grès, ont certainement suivi pas à pas la
progression de cette culture et de Ja con-
sommation, et qui n'ont mis aucun retard
à s'adapter aux nécessités du momenti
Personne ne pourrait leur faire un grief de
n'avoir pas devancé rUQ ou l'autre de-ces
facteurs, ce qui les eût exposées sans utilité
aux pertes financières qui résulteraient de
la non utilisation des transformations
apportées dans ce but, soit à leur maté-
riel, soit à leur exploitation.
La question du transport est primordiale
pour l'importation des bananes en grandes.
quantités, mais elle est intimement liée à
celle de la production; ni l'une ni l'autre
ne peuvent prendre les devants; par la
force même des choses, elles marchent de
pair, et les raisons, secondaires peut-être,
qui amèneront la transformation de l'une,
entraîneront immédiatement, automati-
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de l'autre. F. MAIN, J
Ingénieur agronome..
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nérale de Transports Maritimes à vapeur,
à Marseille, l'annonce d'un nouveau ser-
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