Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1911-09-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 septembre 1911 30 septembre 1911
Description : 1911/09/30 (A11,N123). 1911/09/30 (A11,N123).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6383841r
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
272 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE NJ J23 - SEPT. 1911
se faire sur une série de pièces relative-
ment peu importantes, dont le prix de
revient est pratiquement ramené à celui
du ciment, du sable ou du gravier, lors-
qu'on ne l'aura pas trouvé sur place, du
fer, et des frais de transport du fer et du
ciment. Si l'on songe que les pièces ainsi
obtenues sont imputrescibles, insensibles
aussi bien aux influences de la tempéra-
ture et du climat qu'aux attaques des ter-
mites, qu'elles ne nécessitent aucun entre-
tien, on reconnaîtra qu'on aura un grand
avantage à les employer dans les pays
chauds toutes les fois que ce sera possible.
On sait, pour ne citer qu'un exemple, quels
frais entraîne le clôturage des plantations
de cocotiers : ils se trouveront singulière-
ment réduits si l'on fabrique sur place des
poteaux en ciment armé, pour lesquels on
trouvera généralement le sable à proxi-
mité, au bord de la mer. Bien entendu, ces
poteaux peuvent être munis de crampons
spéciaux pour la pose des fils de fer et des
ronces. J. E.
Fibres de Gombo.
Il s'agit de Y Hibiscus Cannabinus, géné-
ralement connu sous le nom de Jute de
Java, et notre collaborateur M. E. DE ÏVRUIJFF
lui a consacré encore quelques mots dans
le Teysmannia il n'y a pas très longtemps.
A son tour, le Tropenpflanzer en parle dans
son numéro d'avril comme d'une plante
d'avenir pour les terrains secs. En fait, le
Gombo, également répandu dans certaines
de nos Antilles, semble plus intéressant
que la plupart des malvacées proposées
pour remplacer le jute, et les raisons qu'en
donne le Dr E. CARTHAUX dans le Tropenp-
flanzer ne sont pas à négliger.
Le Gombo a une durée de végétation
très courte, puisqu'il lui suffit de trois mois,
et trois mois de saison sèche, pour être
bon à récolter. Il se contente de terrains
assez ordinaires, mais ne s'accommode
pas de terrains à sous-sol marécageux ni
de pluies prolongées. Sa durée de végéta-
tion permet d'envisager la possibilité de
le cultiver entre deux récoltes, artifice
qui a été déjà proposé pour le jute, en
alternance avec le riz. C'est en vue d'une
culture dans ces conditions que l'étudié
notre confrère, et il rappelle, que, si la
culture en terrain sec donne un rendement
plus élevé, en revanche, sur un terrain
ayant porté du riz irrigué la fibre est de
plus belle qualité, compensant ainsi lar-
gement la faiblesse du poids obtenu. De
même, la libre est plus belle lorsqu'elle
provient de plantes jeunes et lorsque,
pour le décorticage, on a préféré le rouis-
sage à la défibration mécanique ; la plante
supporte en effet les deux modes de tra-
vail. Obtenu de plantes jeunes et vigou-
reuses par rouissage, l'aspect est compa-
rable à celui de la soie, plus que pour
n'importe quelle autre plante.
Au point de vue commercial, et comme
résistance, les examens qui ont été faits
du Gombo ont démontré que la fibre était
très comparable au jute ordinaire, et les
prix ont été mis à égalité. Nous ne son-
gerons jamais à nous élever contre l'essai
de nouvelles cultures, mais, une fois de
plus, le marché de ce textile n'étant pas
établi, et ne pouvant probablement pas
être de sitôt comparable à celui du jute,
nous ne pensons pas qu'il y ait intérêt,
quelles que soient ses qualités, à aban-
donner la culture du jute là où elle est
pratiquée. Nous pensons au contraire que
s'il s'agit d'étudier une plante comme cul-
ture dérobée derrière une récolte du riz,
le Gombo est peut-être celle à laquelle il
conviendrait de donner la préférence, tant
à cause de sa rapidité de végétation qu'en
raison de sa résistance à la sécheresse.
se faire sur une série de pièces relative-
ment peu importantes, dont le prix de
revient est pratiquement ramené à celui
du ciment, du sable ou du gravier, lors-
qu'on ne l'aura pas trouvé sur place, du
fer, et des frais de transport du fer et du
ciment. Si l'on songe que les pièces ainsi
obtenues sont imputrescibles, insensibles
aussi bien aux influences de la tempéra-
ture et du climat qu'aux attaques des ter-
mites, qu'elles ne nécessitent aucun entre-
tien, on reconnaîtra qu'on aura un grand
avantage à les employer dans les pays
chauds toutes les fois que ce sera possible.
On sait, pour ne citer qu'un exemple, quels
frais entraîne le clôturage des plantations
de cocotiers : ils se trouveront singulière-
ment réduits si l'on fabrique sur place des
poteaux en ciment armé, pour lesquels on
trouvera généralement le sable à proxi-
mité, au bord de la mer. Bien entendu, ces
poteaux peuvent être munis de crampons
spéciaux pour la pose des fils de fer et des
ronces. J. E.
Fibres de Gombo.
Il s'agit de Y Hibiscus Cannabinus, géné-
ralement connu sous le nom de Jute de
Java, et notre collaborateur M. E. DE ÏVRUIJFF
lui a consacré encore quelques mots dans
le Teysmannia il n'y a pas très longtemps.
A son tour, le Tropenpflanzer en parle dans
son numéro d'avril comme d'une plante
d'avenir pour les terrains secs. En fait, le
Gombo, également répandu dans certaines
de nos Antilles, semble plus intéressant
que la plupart des malvacées proposées
pour remplacer le jute, et les raisons qu'en
donne le Dr E. CARTHAUX dans le Tropenp-
flanzer ne sont pas à négliger.
Le Gombo a une durée de végétation
très courte, puisqu'il lui suffit de trois mois,
et trois mois de saison sèche, pour être
bon à récolter. Il se contente de terrains
assez ordinaires, mais ne s'accommode
pas de terrains à sous-sol marécageux ni
de pluies prolongées. Sa durée de végéta-
tion permet d'envisager la possibilité de
le cultiver entre deux récoltes, artifice
qui a été déjà proposé pour le jute, en
alternance avec le riz. C'est en vue d'une
culture dans ces conditions que l'étudié
notre confrère, et il rappelle, que, si la
culture en terrain sec donne un rendement
plus élevé, en revanche, sur un terrain
ayant porté du riz irrigué la fibre est de
plus belle qualité, compensant ainsi lar-
gement la faiblesse du poids obtenu. De
même, la libre est plus belle lorsqu'elle
provient de plantes jeunes et lorsque,
pour le décorticage, on a préféré le rouis-
sage à la défibration mécanique ; la plante
supporte en effet les deux modes de tra-
vail. Obtenu de plantes jeunes et vigou-
reuses par rouissage, l'aspect est compa-
rable à celui de la soie, plus que pour
n'importe quelle autre plante.
Au point de vue commercial, et comme
résistance, les examens qui ont été faits
du Gombo ont démontré que la fibre était
très comparable au jute ordinaire, et les
prix ont été mis à égalité. Nous ne son-
gerons jamais à nous élever contre l'essai
de nouvelles cultures, mais, une fois de
plus, le marché de ce textile n'étant pas
établi, et ne pouvant probablement pas
être de sitôt comparable à celui du jute,
nous ne pensons pas qu'il y ait intérêt,
quelles que soient ses qualités, à aban-
donner la culture du jute là où elle est
pratiquée. Nous pensons au contraire que
s'il s'agit d'étudier une plante comme cul-
ture dérobée derrière une récolte du riz,
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conviendrait de donner la préférence, tant
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