Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1911-08-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 31 août 1911 31 août 1911
Description : 1911/08/31 (A11,N122). 1911/08/31 (A11,N122).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6383840b
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
N. 122 — AOUT 1911 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 255
rapidement par oxydation au brun noirâtre ;
aussi, pour prévenir dans la mesure du
possible cette oxydation, a-t-on soin de
recouvrir les récipients d'une couche de
papier huilé. L'exsudation continue, sans
rafraîchissement des saignées, pendant
environ sept jours, au bout desquels on
enlève une nouvelle couche mince d'écorce ;
cette opération se poursuit, non seulement
sur le tronc, mais aussi sur les plus
grosses branches, pendant sept périodes
consécutives, soit cinquante jours en tout.
Après quoi, on laisse reposer les parties
saignées pendant cinq à sept ans, pendant
lesquels on attaque de nouvelles parties
ou l'on rouvre d'anciennes blessures qui
ont reposé pendant le même temps.
On exporte par Hankow - d'énormes
quantités de ce vernis, souvent falsifié par
l'huile de bois (Aleurites cordata). En
1908, la valeur des exportations, presque
toutes à destination du Japon, a atteint
près de £ 150.000, correspondant à environ
1.120.000 kg.
Au Japon, on peut dire que l'arbre est
exclusivement planté, soit issu de graines,
soit obtenu de boutures. On commence
généralement à saigner a 10 ans, bien
qu'on cite des exemples'd'arbres saignés
à partir de 5 ans. Les incisions sont
horizontales, et se poursuivent pendant
tout l'été, comme en Chine. Elles intéres-
sent le quart de la circonférence de l'arbre
et enlèvent toute l'écorce. Les incisions
étant horizontales, la sève se dépose-dans
la gouttière, d'où on l'enlève avec une
sorte de cuiller légèrement pointue; on
commence les incisions à la 'base, et on
les continue en montant, en six ou dix
endroits séparés par des intervalles régu-
liers, dont nous ignorons l'écartement. Au
bout de quatre à cinq jours, on fait de
nouvelles incisions entre les précédentes,
jusqu'à ce que toute l'écorce ait été saignée.
Cela entraîne la prolongation des saignées
sur un seul arbre pendant quatre-vingts à
cent jours.
Le vernis récolté est brunâtre, il passe
rapidement au brun noirâtre ; la meilleure
qualité est celle récoltée au milieu de
l'été ; celle du printemps est très aqueuse,
celle de l'automne est épaisse et coule
lentement. Lorsqu'on doit sacrifier un
arbre, on saigne non seulement le tronc,
mais encore les branches, que l'on coupe
et que l'on met à macérer dans l'eau
pendant dix à vingt jours;- on les saigne
alors et on en tire un vernis de qualité
inférieure. Le vernis récolté est mis dans
des tubes de bambou protégés par des
tortillons de paille. On le filtre, on le
décante, et pour les meilleures qualités, on
le concentre légèrement par la chaleur;
enfin, on le teint, par addition de matières
minérales ou végétales. Ce vernis ne sèche
bien que dans une atmosphère humide;
dans des endroits trop chauds, il reste
toujours un peu poisseux; aussi, au Japon,
ne le travaille-t-on que dans des locaux
spéciaux.
Au Burmah, on tire le vernis du Mela-
norrhoea usitata, grand arbre qui peut
atteindre -une vingtaine de mètres de haut
et vient généralement en mélange avec
des Dipterocarpus. Il vient bien jusqu'à
1.000 m. d'altitude,, et supporterait proba-
blement des températures moyennes, du
moment qu'il n'aurait pas à subir de gelées.
Ici, les incisions sont en V, elles ont
environ 22 cm. de longueur et leur écarte-
ment à la partie supérieure est d'environ
12 cm. ; elles se rencontrent sous un angle
aigu, au-dessous duquel est placé un tube
dé bambou de 15 cm., enfoncé dans l'écorce.
L'exsudation a lieu pendant une dizaine
de jours, au bout desquels on-cafraîchit la
blessure par l'enlèvement d'un copeau à
la partie supérieure des branches du V.
Au bout de dix nouveaux jours, on enlève
le tube collecteur, on le vide et on aban-
donne l'incision pour en faire une autre sur
une autre partie du tronc. On traite ainsi
l'arbre jusqu'à ce qu'il ait été incisé une
cinquantaine de fois, et à des hauteurs
pouvant aller jusqu'à 10 m.
- On saigne ainsi pendant tout l'été, et on
récolte une quantité variant considérable-
ment suivant les arbres. Un seul récolteur
rapidement par oxydation au brun noirâtre ;
aussi, pour prévenir dans la mesure du
possible cette oxydation, a-t-on soin de
recouvrir les récipients d'une couche de
papier huilé. L'exsudation continue, sans
rafraîchissement des saignées, pendant
environ sept jours, au bout desquels on
enlève une nouvelle couche mince d'écorce ;
cette opération se poursuit, non seulement
sur le tronc, mais aussi sur les plus
grosses branches, pendant sept périodes
consécutives, soit cinquante jours en tout.
Après quoi, on laisse reposer les parties
saignées pendant cinq à sept ans, pendant
lesquels on attaque de nouvelles parties
ou l'on rouvre d'anciennes blessures qui
ont reposé pendant le même temps.
On exporte par Hankow - d'énormes
quantités de ce vernis, souvent falsifié par
l'huile de bois (Aleurites cordata). En
1908, la valeur des exportations, presque
toutes à destination du Japon, a atteint
près de £ 150.000, correspondant à environ
1.120.000 kg.
Au Japon, on peut dire que l'arbre est
exclusivement planté, soit issu de graines,
soit obtenu de boutures. On commence
généralement à saigner a 10 ans, bien
qu'on cite des exemples'd'arbres saignés
à partir de 5 ans. Les incisions sont
horizontales, et se poursuivent pendant
tout l'été, comme en Chine. Elles intéres-
sent le quart de la circonférence de l'arbre
et enlèvent toute l'écorce. Les incisions
étant horizontales, la sève se dépose-dans
la gouttière, d'où on l'enlève avec une
sorte de cuiller légèrement pointue; on
commence les incisions à la 'base, et on
les continue en montant, en six ou dix
endroits séparés par des intervalles régu-
liers, dont nous ignorons l'écartement. Au
bout de quatre à cinq jours, on fait de
nouvelles incisions entre les précédentes,
jusqu'à ce que toute l'écorce ait été saignée.
Cela entraîne la prolongation des saignées
sur un seul arbre pendant quatre-vingts à
cent jours.
Le vernis récolté est brunâtre, il passe
rapidement au brun noirâtre ; la meilleure
qualité est celle récoltée au milieu de
l'été ; celle du printemps est très aqueuse,
celle de l'automne est épaisse et coule
lentement. Lorsqu'on doit sacrifier un
arbre, on saigne non seulement le tronc,
mais encore les branches, que l'on coupe
et que l'on met à macérer dans l'eau
pendant dix à vingt jours;- on les saigne
alors et on en tire un vernis de qualité
inférieure. Le vernis récolté est mis dans
des tubes de bambou protégés par des
tortillons de paille. On le filtre, on le
décante, et pour les meilleures qualités, on
le concentre légèrement par la chaleur;
enfin, on le teint, par addition de matières
minérales ou végétales. Ce vernis ne sèche
bien que dans une atmosphère humide;
dans des endroits trop chauds, il reste
toujours un peu poisseux; aussi, au Japon,
ne le travaille-t-on que dans des locaux
spéciaux.
Au Burmah, on tire le vernis du Mela-
norrhoea usitata, grand arbre qui peut
atteindre -une vingtaine de mètres de haut
et vient généralement en mélange avec
des Dipterocarpus. Il vient bien jusqu'à
1.000 m. d'altitude,, et supporterait proba-
blement des températures moyennes, du
moment qu'il n'aurait pas à subir de gelées.
Ici, les incisions sont en V, elles ont
environ 22 cm. de longueur et leur écarte-
ment à la partie supérieure est d'environ
12 cm. ; elles se rencontrent sous un angle
aigu, au-dessous duquel est placé un tube
dé bambou de 15 cm., enfoncé dans l'écorce.
L'exsudation a lieu pendant une dizaine
de jours, au bout desquels on-cafraîchit la
blessure par l'enlèvement d'un copeau à
la partie supérieure des branches du V.
Au bout de dix nouveaux jours, on enlève
le tube collecteur, on le vide et on aban-
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une autre partie du tronc. On traite ainsi
l'arbre jusqu'à ce qu'il ait été incisé une
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pouvant aller jusqu'à 10 m.
- On saigne ainsi pendant tout l'été, et on
récolte une quantité variant considérable-
ment suivant les arbres. Un seul récolteur
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