Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1911-08-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 31 août 1911 31 août 1911
Description : 1911/08/31 (A11,N122). 1911/08/31 (A11,N122).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6383840b
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
N° 122 — AOÛT 1911 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE ;> ;
l'intestin. Les expériences suivantes démon-
trent le rôle pathogène du coccobacille.
Le 12 mai, 24 sauterelles sont inoculées
avec une goutte de culture de 24 heures en
bouillon, l'aiguille étant enfoncée entre
les deuxième et troisième anneaux anté-
rieurs : toutes meurent entre 1 et 23 heures
après l'injection.
24 témoins sont injectées de la môme
manière avec une goutte d'eau du robinet;
après 4 jours, aucune n'est morte.
Le même jour, une goutte de la même
culture est déposée avec une pipette sur
l'orifice buccal de 24 sauterelles; toutes
meurent entre 10 et 32 heures.
24 témoins sont encore toutes vivantes
10 jours plus tard.
Le tube digestif de toutes les sauterelles
mortes contient un liquide noirâtre où
pullulent le microbe spécifique qu'on
trouve également dans les tissus. Un ense-
mencement en bouillon du contenu intes-
tinal donne dans tous les cas une culture
presque pure du bacille.
Le 15 mai, je place 12 sauterelles saines
chacune sous une cloche séparée avec le
cadavre d'une sauterelle morte après inges-
tion d'une goutte de culture. De ces
12 sauterelles, 2 seulement ont dévoré le
cadavre de leur congénère ; l'une est morte
9 heures après le repas infectant, l'autre
environ 12 heures après. Les 10 saute-
relles qui n'avaient pas touché au cadavre
vivaient encore 10 jours plus tard. Dans
une autre expérience, 5 sauterelles sur 12
ont dévoré le cadavre et sont mortes entre
7 et 14 heures après.
Ces expériences, répétées d'ailleurs à
plusieurs reprises, démontrent que la cause
de l'épizootie est bien le - coccobacille
étudié : coccobacille très mobile, portant
des cils sur toute sa périphérie ; dans une
même culture, on observe des formes
légèrement ovoïdes de Otl,5, à côté de
formes bacillaires de 1 IL sur 011°,5. Ne prend
pas le gram. Se colore facilement par les
couleurs d'aniline. Dans les cultures
jeunes et dans l'intestin des sauterelles, le
microbe se colore plus fortement aux deux
extrémités. Aérobie facultatif. Donne des
cultures entre 16° et 43°; se développe très
rapidement en bouillon ordinaire à 37°; le
trouble apparaît dès la quatrième heure,
le milieu se trouble de plus en plus; au
bout de 36-48 heures, un léger voile se
forme à la surface en même temps qu'un
dépôt au fond du tube, sans clarification du
milieu.
En gélatine, en 18 heures, mince ligne
blanche d'aspect grenu, un peu moins
développée en profondeur; s'étale en clou
à la surface; au bout de 8 jours, la liquéfac-
tion commence à la surface et se propage
le long de la piqûre en doigt de gant. En
strie, mince ligne blanchâtre à reflets
bleuâtres : le trait augmente de largeur
jusqu'au huitième jour où il atteint
2 millimètres, la gélatine se liquéfie
ensuite. Sur plaque en 18 heures, petites
colonies de 1 millimètre de diamètre, trans-
parentes, à contours irréguliers ; vers le
quatrième jour deviennent opaques, jau-
nâtres. Sur gélose à 37°, colonies rondes,
blanchâtres, gluantes, translucides, de
1-2 millimètres de diamètre, à surface
ridée. En profondeur, petites colonies
lenticulaires opaques. En strie sur tube
incliné, la surface est rapidement envahie
et il se forme un mince enduit blanchâtre.
L'odeur des cultures rappelle celle du
bouillon Liebig.
Le bacille perd rapidement sa virulence
par cultures successives : la première
culture tue per os en 8-24 heures, la
seconde en 12-36 heures, la troisième en
36-96 heures, et il arrive alors que des
sauterelles se rétablissent; la quatrième
laisse survivre la moitié des insectes; le
dixième réensemencementne tue plusyoer os.
On peut rendre sa virulence à une culture
affaiblie en en injectant quelques gouttes
dans la cavité abdominale d'une saute-
relle : après 3 passages, on arrive à tuer :
par injection, en 5-6 heures; per os, en
8-12 heures.
Je n'ai pas pu tuer par ingestion de
cultures très virulentes des sauterelles
qui s'étaient rétablies après ingestion de
l'intestin. Les expériences suivantes démon-
trent le rôle pathogène du coccobacille.
Le 12 mai, 24 sauterelles sont inoculées
avec une goutte de culture de 24 heures en
bouillon, l'aiguille étant enfoncée entre
les deuxième et troisième anneaux anté-
rieurs : toutes meurent entre 1 et 23 heures
après l'injection.
24 témoins sont injectées de la môme
manière avec une goutte d'eau du robinet;
après 4 jours, aucune n'est morte.
Le même jour, une goutte de la même
culture est déposée avec une pipette sur
l'orifice buccal de 24 sauterelles; toutes
meurent entre 10 et 32 heures.
24 témoins sont encore toutes vivantes
10 jours plus tard.
Le tube digestif de toutes les sauterelles
mortes contient un liquide noirâtre où
pullulent le microbe spécifique qu'on
trouve également dans les tissus. Un ense-
mencement en bouillon du contenu intes-
tinal donne dans tous les cas une culture
presque pure du bacille.
Le 15 mai, je place 12 sauterelles saines
chacune sous une cloche séparée avec le
cadavre d'une sauterelle morte après inges-
tion d'une goutte de culture. De ces
12 sauterelles, 2 seulement ont dévoré le
cadavre de leur congénère ; l'une est morte
9 heures après le repas infectant, l'autre
environ 12 heures après. Les 10 saute-
relles qui n'avaient pas touché au cadavre
vivaient encore 10 jours plus tard. Dans
une autre expérience, 5 sauterelles sur 12
ont dévoré le cadavre et sont mortes entre
7 et 14 heures après.
Ces expériences, répétées d'ailleurs à
plusieurs reprises, démontrent que la cause
de l'épizootie est bien le - coccobacille
étudié : coccobacille très mobile, portant
des cils sur toute sa périphérie ; dans une
même culture, on observe des formes
légèrement ovoïdes de Otl,5, à côté de
formes bacillaires de 1 IL sur 011°,5. Ne prend
pas le gram. Se colore facilement par les
couleurs d'aniline. Dans les cultures
jeunes et dans l'intestin des sauterelles, le
microbe se colore plus fortement aux deux
extrémités. Aérobie facultatif. Donne des
cultures entre 16° et 43°; se développe très
rapidement en bouillon ordinaire à 37°; le
trouble apparaît dès la quatrième heure,
le milieu se trouble de plus en plus; au
bout de 36-48 heures, un léger voile se
forme à la surface en même temps qu'un
dépôt au fond du tube, sans clarification du
milieu.
En gélatine, en 18 heures, mince ligne
blanche d'aspect grenu, un peu moins
développée en profondeur; s'étale en clou
à la surface; au bout de 8 jours, la liquéfac-
tion commence à la surface et se propage
le long de la piqûre en doigt de gant. En
strie, mince ligne blanchâtre à reflets
bleuâtres : le trait augmente de largeur
jusqu'au huitième jour où il atteint
2 millimètres, la gélatine se liquéfie
ensuite. Sur plaque en 18 heures, petites
colonies de 1 millimètre de diamètre, trans-
parentes, à contours irréguliers ; vers le
quatrième jour deviennent opaques, jau-
nâtres. Sur gélose à 37°, colonies rondes,
blanchâtres, gluantes, translucides, de
1-2 millimètres de diamètre, à surface
ridée. En profondeur, petites colonies
lenticulaires opaques. En strie sur tube
incliné, la surface est rapidement envahie
et il se forme un mince enduit blanchâtre.
L'odeur des cultures rappelle celle du
bouillon Liebig.
Le bacille perd rapidement sa virulence
par cultures successives : la première
culture tue per os en 8-24 heures, la
seconde en 12-36 heures, la troisième en
36-96 heures, et il arrive alors que des
sauterelles se rétablissent; la quatrième
laisse survivre la moitié des insectes; le
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par injection, en 5-6 heures; per os, en
8-12 heures.
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cultures très virulentes des sauterelles
qui s'étaient rétablies après ingestion de
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