Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1911-07-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 juillet 1911 31 juillet 1911
Description : 1911/07/31 (A11,N121). 1911/07/31 (A11,N121).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6383839p
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
- N° 121 - JUILLET 1911 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE - 201
adversaires : les factices. Les brevets pris
pour la fabrication de ces substances sont
en nombre considérable, et il ne saurait
être question de les passer ici en revue.
Beaucoup sont à base d'huiles siccatives :
les premiers procédés de ce genre remon-
tent à plus de soixante-dix ans (SACE,
rONAS, etc.). On oxyde ces huiles (par
exemple par le bioxyde de manganèse) et
on les traite par le soufre ou le- chlorure
de soufre. Si on veut avoir un produit que
l'on emploieseul pour substituer au caout-
chouc, on ajoute à ces factices proprement
dits des résines et gommes diverses, ainsi
que des albumines (gélatine, caséine) et
des « charges » variées. Nous estimons
qu'on doit classer aussi parmi ces substi-
tuts les substances homologues ou analo-
gues au caoutchouc comme celles obtenues
par KONDAKOW (1902), GEORGE LILLEY ( 1909),
les brevets FREDERIK BAYER ET C° (1911)
et autres (1). Ces factices font un torf
certain au caoutchouc, parce que, dans la
fabrication d'un très grand nombre d'objets,
ils - sont associés pour une large part au
caoutchouc dont ils réduisent d'aulant la
consommation. Pour certains objets dont
- l'emploi n'exige pas toutes les propriétés
du caoutchouc, on a même pu supprimer
„ celui-ci : il s'agit surtout d'objets ne
; demandant guère l'élasticité, mais imper-
méables et lavables; certains factices
auraient même, pour des applications
- spéciales, été reconnus -supérieurs au
caoutchouc, étant attaqués pas moins de
- corps que ce dernier.
■h Aujourd'hui donc le caoutchouc naturel
l se trouve en présence d'une industrie des
tfactices qui est prospère et se développe,
l et d'autre part d'une importante décou-
r verte, celle du caoutchouc de synthèse,
l qu'on cherche à industrialiser. Quelles
[ sont les chances de réussite de cette der-
| nière entreprise? Elles seront influencées
(1) Parmi ces autres on peut citer les brevets de :
Jasset (1902); Seguin et Boussy de Sales (190:?);
Dupont et Franklin (1903); Blum et Carpenter (1909);
W. Plinatus (1910); J. B. Scanimell (1910); F. E. Mat-
Jhcws etE.H. Strange 0910); R. J. Caldwell (1910), etc..
par deux facteurs : les progrès réalisés
par la chimie industrielle et la production
du caoutchouc naturel. Si nos lecteurs
veulent bien se reporter à ce que nous
avons dit pour le camphre et l'indigo de
synthèse et faire la comparaison, ils
verront que la question à résoudre par
l'industrie chimique n'est pas simple et
nous estimons que le terme de quelques
années, assigné par M. DUISBERG, pourrait
bien être dépassé. L'indigotine de synthèse,
qui dérive d'un sous-produit abondant et
bon marché, a mis plus de vingt ans à
s'imposer malgré les sommes dépensées;
le camphre synthétique, dérivant d'une
matière première chère, n'a pu résister à
une baisse des cours du naturel. Ce sont
les deux enseignements principaux que
nous devons tirer de cette comparaison,
avec celui-ci que les producteurs d'indigo
naturel s'y sont pris trop tard pour défendre
leur produit et sont pour une bonne part
responsables du succès du synthétique.
- Il ne faut pas renouveler la même
erreur, et ne pas être trop sceptique sur la
réalisation d'un procédé synthétique indus-
triel. Les recherches sont effectuées avec
les plus grandes chances de réussite : des
capitaux considérables, un personnel d'in-
génieurs et de chimistes nombreux et
compétents, et aussi cet esprit de persé-
vérance quia caractérisé l'industrialisation
de l'indigotine de synthèse. Mais, le dilficile
résultat ne peut être atteint que dans un
avenir de plusieurs années, et d'ici là, si
les producteurs de caoutchouc naturel
veulenifcbien entrer dans la bonne voie, ils
peuvent rendre la tâche des chimistes
singulièrement plus difficile. Comment
cela?
En faisant que, malgré l'augmentation
progressive de là consommation mondiale,
le prix du caoutchouc baisse, il est évi-
dent qu'il sera plus difficile aux chimistes
de fabriquer du caoutchouc de synthèse à
8 fr. le kilog que de le fabriquer à 10 fr.
par exemple. Mais il faudra que le prix
baisse non pas en période de crise, pour
remonter ensuite inconsidérément : ces
adversaires : les factices. Les brevets pris
pour la fabrication de ces substances sont
en nombre considérable, et il ne saurait
être question de les passer ici en revue.
Beaucoup sont à base d'huiles siccatives :
les premiers procédés de ce genre remon-
tent à plus de soixante-dix ans (SACE,
rONAS, etc.). On oxyde ces huiles (par
exemple par le bioxyde de manganèse) et
on les traite par le soufre ou le- chlorure
de soufre. Si on veut avoir un produit que
l'on emploieseul pour substituer au caout-
chouc, on ajoute à ces factices proprement
dits des résines et gommes diverses, ainsi
que des albumines (gélatine, caséine) et
des « charges » variées. Nous estimons
qu'on doit classer aussi parmi ces substi-
tuts les substances homologues ou analo-
gues au caoutchouc comme celles obtenues
par KONDAKOW (1902), GEORGE LILLEY ( 1909),
les brevets FREDERIK BAYER ET C° (1911)
et autres (1). Ces factices font un torf
certain au caoutchouc, parce que, dans la
fabrication d'un très grand nombre d'objets,
ils - sont associés pour une large part au
caoutchouc dont ils réduisent d'aulant la
consommation. Pour certains objets dont
- l'emploi n'exige pas toutes les propriétés
du caoutchouc, on a même pu supprimer
„ celui-ci : il s'agit surtout d'objets ne
; demandant guère l'élasticité, mais imper-
méables et lavables; certains factices
auraient même, pour des applications
- spéciales, été reconnus -supérieurs au
caoutchouc, étant attaqués pas moins de
- corps que ce dernier.
■h Aujourd'hui donc le caoutchouc naturel
l se trouve en présence d'une industrie des
tfactices qui est prospère et se développe,
l et d'autre part d'une importante décou-
r verte, celle du caoutchouc de synthèse,
l qu'on cherche à industrialiser. Quelles
[ sont les chances de réussite de cette der-
| nière entreprise? Elles seront influencées
(1) Parmi ces autres on peut citer les brevets de :
Jasset (1902); Seguin et Boussy de Sales (190:?);
Dupont et Franklin (1903); Blum et Carpenter (1909);
W. Plinatus (1910); J. B. Scanimell (1910); F. E. Mat-
Jhcws etE.H. Strange 0910); R. J. Caldwell (1910), etc..
par deux facteurs : les progrès réalisés
par la chimie industrielle et la production
du caoutchouc naturel. Si nos lecteurs
veulent bien se reporter à ce que nous
avons dit pour le camphre et l'indigo de
synthèse et faire la comparaison, ils
verront que la question à résoudre par
l'industrie chimique n'est pas simple et
nous estimons que le terme de quelques
années, assigné par M. DUISBERG, pourrait
bien être dépassé. L'indigotine de synthèse,
qui dérive d'un sous-produit abondant et
bon marché, a mis plus de vingt ans à
s'imposer malgré les sommes dépensées;
le camphre synthétique, dérivant d'une
matière première chère, n'a pu résister à
une baisse des cours du naturel. Ce sont
les deux enseignements principaux que
nous devons tirer de cette comparaison,
avec celui-ci que les producteurs d'indigo
naturel s'y sont pris trop tard pour défendre
leur produit et sont pour une bonne part
responsables du succès du synthétique.
- Il ne faut pas renouveler la même
erreur, et ne pas être trop sceptique sur la
réalisation d'un procédé synthétique indus-
triel. Les recherches sont effectuées avec
les plus grandes chances de réussite : des
capitaux considérables, un personnel d'in-
génieurs et de chimistes nombreux et
compétents, et aussi cet esprit de persé-
vérance quia caractérisé l'industrialisation
de l'indigotine de synthèse. Mais, le dilficile
résultat ne peut être atteint que dans un
avenir de plusieurs années, et d'ici là, si
les producteurs de caoutchouc naturel
veulenifcbien entrer dans la bonne voie, ils
peuvent rendre la tâche des chimistes
singulièrement plus difficile. Comment
cela?
En faisant que, malgré l'augmentation
progressive de là consommation mondiale,
le prix du caoutchouc baisse, il est évi-
dent qu'il sera plus difficile aux chimistes
de fabriquer du caoutchouc de synthèse à
8 fr. le kilog que de le fabriquer à 10 fr.
par exemple. Mais il faudra que le prix
baisse non pas en période de crise, pour
remonter ensuite inconsidérément : ces
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