Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1911-07-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 31 juillet 1911 31 juillet 1911
Description : 1911/07/31 (A11,N121). 1911/07/31 (A11,N121).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6383839p
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
208 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE No 12t - JUILLET 1.911
4
Culture de la Coca à Java
Par M. E. DE KRUIJFF.
L'impulsion que certains agronomes de Java,
parmi lesquels nous devons citer tout particulière-
ment M. A. W. K. DE JONG, ont donnée à la culture
de la coca à Java, n'a pas tardé à fournir des résul-
tats qui se sont traduits par un chiffre d'exporta-
tion des plus inquiétants pour les planteurs du
Pérou et de la Colombie, qui détenaient aupara-
vant le monopole de cette industrie.
D'après les notes publiées dans notre confrère
« Teysmanuia » (n° 7 de 1908 et n° 4 de 1910),
ÏErythroxylon Coca var. Nova granatense serait
préférable au type pour une plantation commer-
ciale. Les prix réalisés par la Coca de Java sur le
marché d'Amsterdam sont basés sur la teneur de
la feuille en alcaloïde, teneur qui varie entre 0,60
et 2,4 0/0' avec une moyenne de 1,50 °/0..Un
« bouw » produirait environ 500 kg de feuilles
sèches, soit 7 kg 500 d'alcaloïdes.
La culture de la Coca, considérée surtout comme
culture intercalaire de l'Hévéa, a fait également
l'objet de quelques essais dans les Straits; un
échantillon de feuilles de cette provenance exa-
miné par « l'Imperial Instilute » dosait 0,64 °/o
d'alcaloïdes, chiffre très inférieur à la moyenne
obtenue à Java. Ajoutons que le marché de la
Coca est assez limité; M. DE JONGévalue à 12.000kg
la consommation annuelle mondiale de la cocaïne
et la seule vallée de Cuzco, au Pérou, exporte
annuellement 50.000 quintaux de feuilles. Il nous
semble avoir lu qu'il était question d'installer une
usine à Java pour le traitement des feuilles et
l'extraction sur place de la cocaïne ; il serait inté-
ressant de connaître la suite qui a été donnée à ce
projet.
Voici, d'ailleurs, quelques renseignements reçus
de M. E. DE KRUIJFF qui seront certainement jugés
intéressants pour nos lecteurs; ils résument une
note plus détaillée que notre distingué collabora-
teur a publiée dans ta nouvelle revue qu'il dirige
à Java, laquelle est intitulée : « Korte Berichten
voor Landbouw, Nyverheiden Handel ». — N. D. L. R.
La culture de la Coca s'est sérieuse-
ment étendue à Java pendant ces derniers
mois. L'exportation de l'île s'est élevée
à 343.470 kg. pour les périodes de jan-
vier à novembre 1909 et à 367.474 kg. pour
la même période 1910. Voici le processus
ordinairement suivi par les cultivateurs de
Java.
Les graines, semées dans une pépinière
abritée par une claie, à 15 centimètres de
distance, commencent à germer dans un
délai de 2 à 3 semaines. Dès que les jeunes
plantes s'accroissent, on éloigne le clayon-
nage pour planter à demeure lorsqu'elles
ont atteint 15 centimètres de hauteur.
Cette mise en place s'effectue en rangs
écartés de 3 ou 4 pieds, parfois même à
2 pieds sur 6 ou 3 pieds sur 4.
Les meilleurs sites pour cet arbuste sont
ceux compris entre 1.000 et 3.000 pieds,
en climat humide.
On peut distinguer deux manières diffé-
rentes d'opérer la cueillette : 1° la cueil-
lette fine sur des plantes âgées de 8 à
12 mois et comportant l'enlèvement de
8 à 10 feuilles.
On cueille quatre fois par an, eton obtient
de cette manière par an et par bouw une
quantité de feuilles sèches de 240 kg
(1 bouw = 7096 m2).
Quand les plantes poussent trop à bois,
il est nécessaire de les tailler de temps en
temps. 1
2° La grosse cueillette, surtout pratiquée
sur les plantes croissant à l'ombre et don-
nant, en ce cas, des résultats bien supé-
rieurs à la cueillette fine. Quand la plante
a une hauteur de 3 à 3 pieds 1/2, elle est
élaguée jusqu'à une hauteur de 2 pieds 1/2.
Ces branches et feuilles forment la pre-
mière récolte.
Par suite de cette cueillette, la plante
forme des branches nouvelles qui sont
coupées à leur tour, lorsque la plante
atteint 3 pieds de hauteur.
En général, on coupe de cette manière
deux fois par an, quelquefois quatre fois
pour récolter 816 kg par bouw de produit
sec, qui naturellement a une valeur bien
moindre que les feuilles obtenues avec la
cueillette fine.
4
Culture de la Coca à Java
Par M. E. DE KRUIJFF.
L'impulsion que certains agronomes de Java,
parmi lesquels nous devons citer tout particulière-
ment M. A. W. K. DE JONG, ont donnée à la culture
de la coca à Java, n'a pas tardé à fournir des résul-
tats qui se sont traduits par un chiffre d'exporta-
tion des plus inquiétants pour les planteurs du
Pérou et de la Colombie, qui détenaient aupara-
vant le monopole de cette industrie.
D'après les notes publiées dans notre confrère
« Teysmanuia » (n° 7 de 1908 et n° 4 de 1910),
ÏErythroxylon Coca var. Nova granatense serait
préférable au type pour une plantation commer-
ciale. Les prix réalisés par la Coca de Java sur le
marché d'Amsterdam sont basés sur la teneur de
la feuille en alcaloïde, teneur qui varie entre 0,60
et 2,4 0/0' avec une moyenne de 1,50 °/0..Un
« bouw » produirait environ 500 kg de feuilles
sèches, soit 7 kg 500 d'alcaloïdes.
La culture de la Coca, considérée surtout comme
culture intercalaire de l'Hévéa, a fait également
l'objet de quelques essais dans les Straits; un
échantillon de feuilles de cette provenance exa-
miné par « l'Imperial Instilute » dosait 0,64 °/o
d'alcaloïdes, chiffre très inférieur à la moyenne
obtenue à Java. Ajoutons que le marché de la
Coca est assez limité; M. DE JONGévalue à 12.000kg
la consommation annuelle mondiale de la cocaïne
et la seule vallée de Cuzco, au Pérou, exporte
annuellement 50.000 quintaux de feuilles. Il nous
semble avoir lu qu'il était question d'installer une
usine à Java pour le traitement des feuilles et
l'extraction sur place de la cocaïne ; il serait inté-
ressant de connaître la suite qui a été donnée à ce
projet.
Voici, d'ailleurs, quelques renseignements reçus
de M. E. DE KRUIJFF qui seront certainement jugés
intéressants pour nos lecteurs; ils résument une
note plus détaillée que notre distingué collabora-
teur a publiée dans ta nouvelle revue qu'il dirige
à Java, laquelle est intitulée : « Korte Berichten
voor Landbouw, Nyverheiden Handel ». — N. D. L. R.
La culture de la Coca s'est sérieuse-
ment étendue à Java pendant ces derniers
mois. L'exportation de l'île s'est élevée
à 343.470 kg. pour les périodes de jan-
vier à novembre 1909 et à 367.474 kg. pour
la même période 1910. Voici le processus
ordinairement suivi par les cultivateurs de
Java.
Les graines, semées dans une pépinière
abritée par une claie, à 15 centimètres de
distance, commencent à germer dans un
délai de 2 à 3 semaines. Dès que les jeunes
plantes s'accroissent, on éloigne le clayon-
nage pour planter à demeure lorsqu'elles
ont atteint 15 centimètres de hauteur.
Cette mise en place s'effectue en rangs
écartés de 3 ou 4 pieds, parfois même à
2 pieds sur 6 ou 3 pieds sur 4.
Les meilleurs sites pour cet arbuste sont
ceux compris entre 1.000 et 3.000 pieds,
en climat humide.
On peut distinguer deux manières diffé-
rentes d'opérer la cueillette : 1° la cueil-
lette fine sur des plantes âgées de 8 à
12 mois et comportant l'enlèvement de
8 à 10 feuilles.
On cueille quatre fois par an, eton obtient
de cette manière par an et par bouw une
quantité de feuilles sèches de 240 kg
(1 bouw = 7096 m2).
Quand les plantes poussent trop à bois,
il est nécessaire de les tailler de temps en
temps. 1
2° La grosse cueillette, surtout pratiquée
sur les plantes croissant à l'ombre et don-
nant, en ce cas, des résultats bien supé-
rieurs à la cueillette fine. Quand la plante
a une hauteur de 3 à 3 pieds 1/2, elle est
élaguée jusqu'à une hauteur de 2 pieds 1/2.
Ces branches et feuilles forment la pre-
mière récolte.
Par suite de cette cueillette, la plante
forme des branches nouvelles qui sont
coupées à leur tour, lorsque la plante
atteint 3 pieds de hauteur.
En général, on coupe de cette manière
deux fois par an, quelquefois quatre fois
pour récolter 816 kg par bouw de produit
sec, qui naturellement a une valeur bien
moindre que les feuilles obtenues avec la
cueillette fine.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 16/32
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6383839p/f16.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6383839p/f16.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6383839p/f16.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6383839p
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6383839p