Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1911-06-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 30 juin 1911 30 juin 1911
Description : 1911/06/30 (A11,N120). 1911/06/30 (A11,N120).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63838388
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
N° 120 — JUIN 1911 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 167
nement très peu sensible, et il n'est pas
certain que, tout bien considéré, elle ne soit
pas en faveur des arbres abrités.
Évidemment l'ombrage doit être léger,
mais il est tellement utile que nombre de
planteurs, qui avaient établi leurs planta-
tions sans abris, en ont planté après avoir
constaté de visu l'état de végétation des
caféiers de Yen-Lay.
Indépendamment de la protection du sol
et des caféiers par ces abris, il faut aussi
tenir compte qu'ils protègent les planta-
tions du vent toujours préjudiciable au
caféier et semblent également le protéger
un peu contre les attaques du « borer »,
insecte importé de la forêt par certains
vents.
Voici les avantages et les inconvénients
constatés avec chaque espèce d'arbre porte-
ombre employée :
Abrasins. — Cet arbre croîtrapidement,
il est dégarni de ses feuilles de septembre-
octobre à février, mois pendant lesquels le
soleil ne risque pas de faire des dommages
au caféier et favorise cependant la matu-
rité des cerises.
Fin mars, les feuilles repoussent ; en mai-
juin l'ombrage est intense et demande à
r être régularisé par des élagages suffisants.
[ Les caféiers ne semblent pas souffrir de
cet ombrage assez fort mais de durée assez
r reslreinte,puisque les feuilles s'éclaircissent
graduellement et ont disparu l'hiver. Quant
aux racines, bien que traçantes, les caféiers
voisins n'en paraissent point incommodés.
r Par ailleurs, les feuilles tombées re-
couvrent le sol d'une épaisse couche pro-
tectrice contre l'évaporation pendant la
saison sèche, (,t,'d'autre part, l'arbre produit
un fruit donnant un sous-produit assez
intéressant.
Quoi qu'il en soit, son emploi dans les
caféières comme arbre d'ombrage n'est pas
à conseiller quand on dispose d'une légu-
mineuse : il est en effet possible (bien que
cela ne soit pas prouvé) que l'ombrage
intense du mois de mai (époque des fortes
floraisons) ait une influence sur celles-ci,
je ne dirai pas au point de de vue avorte-
ments de fleurs qui ont existé dans tous les
carrés abrités ou non- mais en tant que
production.
Albizzia Lebbeck ou A. rnoluccana. -
Ces arbres poussent difficilement en hau-
teur, surtout la variété- Lebbeck, et la
forme à leur donner comme arbre om-
brage est longue à obtenir ; ces arbres
paraissent toujours chétifs, malingres. Il
faut dire que les graines dont ils pro-
viennent nous étaient envoyées de la Nou-
velle-Calédonie et que l'acclimatement des
arbres a peut-être été pour quelque chose
dans leur croissance très irrégulière.
A part cette lenteur de croissance, l'em-
ploi de ces arbres n'a que des avantages.
Leur influence sur la végétation des ca-
féiers est bien marquée. La teinte des
feuilles des caféiers abrités par les bois
noirs est bien plus verte, plus foncée, sur-
tout pendant la saison sèche, et cela pour
des arbres situés dans des conditions iden-
tiques, recevant les mêmes soins et plantés
la même année.
Les caféiers abrités par les bois noirs
sont moins touffus que ceux abrités par les
abrasins ou pas abrités du tout; les. der-
nières années la vireseence'das fleurs était
moins accentuée dans des carrés que dans
les autres et les récoltes plus fortes.
L'arbre perd ses feuilles en février-mars
et n'est complètement regarni qu'en juin, -
c'est-à-dire seulement après les dernières
floraisons, ce qui peut avoir une influence
heureuse sur celles-ci.
La quantité de feuilles produite est faible
à côté de celle donnée par l'abrasin, mais
ces feuilles contiennent probablement plus
d^éléments utiles.
Grevillea. — C'est un arbre à feuilles
persistantes dont les graines provenaient
de Ceylan.
Il pousse bien à' Yen-Lay, mais sa forme
allongée est peu propice à l'ombrage et
laisse, des vides d'ombre sur lesquels les
coups de soleil sont faciles à constater.
Il est peu nuisible par ses racines, qui
ne sont pas développées; aussi résiste-t-il
mal aux vents et cause. des dégâts assez
nement très peu sensible, et il n'est pas
certain que, tout bien considéré, elle ne soit
pas en faveur des arbres abrités.
Évidemment l'ombrage doit être léger,
mais il est tellement utile que nombre de
planteurs, qui avaient établi leurs planta-
tions sans abris, en ont planté après avoir
constaté de visu l'état de végétation des
caféiers de Yen-Lay.
Indépendamment de la protection du sol
et des caféiers par ces abris, il faut aussi
tenir compte qu'ils protègent les planta-
tions du vent toujours préjudiciable au
caféier et semblent également le protéger
un peu contre les attaques du « borer »,
insecte importé de la forêt par certains
vents.
Voici les avantages et les inconvénients
constatés avec chaque espèce d'arbre porte-
ombre employée :
Abrasins. — Cet arbre croîtrapidement,
il est dégarni de ses feuilles de septembre-
octobre à février, mois pendant lesquels le
soleil ne risque pas de faire des dommages
au caféier et favorise cependant la matu-
rité des cerises.
Fin mars, les feuilles repoussent ; en mai-
juin l'ombrage est intense et demande à
r être régularisé par des élagages suffisants.
[ Les caféiers ne semblent pas souffrir de
cet ombrage assez fort mais de durée assez
r reslreinte,puisque les feuilles s'éclaircissent
graduellement et ont disparu l'hiver. Quant
aux racines, bien que traçantes, les caféiers
voisins n'en paraissent point incommodés.
r Par ailleurs, les feuilles tombées re-
couvrent le sol d'une épaisse couche pro-
tectrice contre l'évaporation pendant la
saison sèche, (,t,'d'autre part, l'arbre produit
un fruit donnant un sous-produit assez
intéressant.
Quoi qu'il en soit, son emploi dans les
caféières comme arbre d'ombrage n'est pas
à conseiller quand on dispose d'une légu-
mineuse : il est en effet possible (bien que
cela ne soit pas prouvé) que l'ombrage
intense du mois de mai (époque des fortes
floraisons) ait une influence sur celles-ci,
je ne dirai pas au point de de vue avorte-
ments de fleurs qui ont existé dans tous les
carrés abrités ou non- mais en tant que
production.
Albizzia Lebbeck ou A. rnoluccana. -
Ces arbres poussent difficilement en hau-
teur, surtout la variété- Lebbeck, et la
forme à leur donner comme arbre om-
brage est longue à obtenir ; ces arbres
paraissent toujours chétifs, malingres. Il
faut dire que les graines dont ils pro-
viennent nous étaient envoyées de la Nou-
velle-Calédonie et que l'acclimatement des
arbres a peut-être été pour quelque chose
dans leur croissance très irrégulière.
A part cette lenteur de croissance, l'em-
ploi de ces arbres n'a que des avantages.
Leur influence sur la végétation des ca-
féiers est bien marquée. La teinte des
feuilles des caféiers abrités par les bois
noirs est bien plus verte, plus foncée, sur-
tout pendant la saison sèche, et cela pour
des arbres situés dans des conditions iden-
tiques, recevant les mêmes soins et plantés
la même année.
Les caféiers abrités par les bois noirs
sont moins touffus que ceux abrités par les
abrasins ou pas abrités du tout; les. der-
nières années la vireseence'das fleurs était
moins accentuée dans des carrés que dans
les autres et les récoltes plus fortes.
L'arbre perd ses feuilles en février-mars
et n'est complètement regarni qu'en juin, -
c'est-à-dire seulement après les dernières
floraisons, ce qui peut avoir une influence
heureuse sur celles-ci.
La quantité de feuilles produite est faible
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ces feuilles contiennent probablement plus
d^éléments utiles.
Grevillea. — C'est un arbre à feuilles
persistantes dont les graines provenaient
de Ceylan.
Il pousse bien à' Yen-Lay, mais sa forme
allongée est peu propice à l'ombrage et
laisse, des vides d'ombre sur lesquels les
coups de soleil sont faciles à constater.
Il est peu nuisible par ses racines, qui
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