Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1911-06-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 30 juin 1911 30 juin 1911
Description : 1911/06/30 (A11,N120). 1911/06/30 (A11,N120).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63838388
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
170 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 120 JUIN 1911
le plus industrialisée par suite de la pré-
paration du tapioca, devait être également
celle qui devait s'intéresser la première
au manioc sec.
Les difficultés du début furent cepen-
dant grandes, et ce n'est que grâce à l'in-
tervention intelligente de la Banque de la
Réunion, qui sous l'active impulsion de
son distingué directeur, M. MAS, joue actuel-
lement un rôle des plus actifs dans la ré-
novation agricole de l'île, que la première
usine de dessiccation de manioc put les
surmonter.
Le « Bulletin Commercial de l'Ile de la
Réunion » du 31 janvier vient de publier
une étude des plus nouvelles sur les résul-
tats que peut donner cette exploitation, et
sur l'intérêt qu'il peut y avoir à préparer
du manioc sec plutôt que du tapioca.
Le chiffre admis par le Bulletin comme
rendement est de 40 tonnes à l'hectare
pour le Camanioc qui arrive à maturité
suffisante au bout de deux ans, et de 45 à
50 pour le manioc soso. La moyenne pour
ces deux variétés qui conviennent plus
particulièrement aux féculeries serait donc
d'environ 22 tonnes par hectare et par an.
M. le Dr DE VITRAC, qui est d'une compé-
tence si remarquable pour tout ce qui con-
cerne la Guadeloupe, estime dans une
étude qu'il publie sur le même sujet dans
le « Cri de la Guadeloupe » (Février 1911)
que ce chiffre peut être également admis
pour les Antilles.
Les usiniers de la Réunion paient le
manioc de 20 à 22 fr. 50 la tonne.
D'après le « Bulletin de la Réunion » la
valeur de 1 hectare de bonne terre apte à
produire du manioc dans les conditions
que nous indiquons plus haut est en
moyenne de 1.800 fr. et la dépense an-
nuelle pour les frais divers de culture de
260 fr. environ. Le propriétaire peut
d'ailleurs se procurer cette somme à 5 0/0'
ce qui porte la faisance-valoir à 273 fr.
La recette effectuée par un planteur qui
vend son manioc est donc de 440 à 495 fr.
par hectare et par an, soit en moyenne
467 fr. 50. Il lui reste un bénéfice net de
194 fr. 50 auquel s'ajoutera le produit de
la récolte intercalaire ; quand celle-ci est
du maïs, on en tire environ 135 fr. et fina-
lement l'agriculteur réalise 330 fr. ou le
18 °/o de son capital.
Le « Bulletin Commercial » établit de la
manière suivante le compte de l'usinier
dans le cas où il a en vue la préparation
du tapioca :
On admet comme extraction 70°/o de
l'amidon total, dont 80°/o du produit en
tapioca. A la teneur moyenne de 26,10 °/o
on obtiendrait donc par tonne manipulée
183 kg. de produits, dont 146 kg. de ta-
pioca et 37 kg. de fécule.
En comptant 21 fr. 25 pour la tonne de
manioc rendue à l'usine et, soit à Mar-
seille, soit au Havre, 45 fr. pour les 100 kg
de tapioca et 21 fr. pour la même quantité
de fécule, nous aurons :
Achat de manioc 21 25
Fabrication et emballage 9 56
Transport, frêt, statistique. 9 30
Assurances 0 59
Droits de sortie 1 42
Total 42 12
C'est le montant des frais préalables que
devra supporter l'usinier. S'il se procure
cette somme à 50/0 l'an, le compte sera
grevé de 2 fr. 22 en plus. Il faut y ajouter
encore 3 fr. 98 pour amortir en 25 ans, à
50/0 d'intérêt, le capital de premier éta-
blissement eslimé à 336.600 fr. pour une
production annuelle de 6.000 tonnes
(d'après l'étude de MM. Léon COLSON et
Léon CHATEL: Culture et industrie du ma-
nioc), et l'on arrivera finalement à 48 fr. 32.
Comme recettes on a :
146 kg. de tapioca à 45 fr. 65 10
37 ku. (le fécule à 21 fr. , ,. 7 77
Ensemble. 73 47
Mais on doit en déduire 6 °/o environ pour
courtage, commission et divers. Il reste
69 fr. 06. Le bénéfice net du fabricant est
alors de 20 fr. 74, soit : 36 fr. 97 ° 0 du
capital engagé.
Dans le cas où l'usinier serait lui-même
son planteur, on ajoutera aux recettes le
le plus industrialisée par suite de la pré-
paration du tapioca, devait être également
celle qui devait s'intéresser la première
au manioc sec.
Les difficultés du début furent cepen-
dant grandes, et ce n'est que grâce à l'in-
tervention intelligente de la Banque de la
Réunion, qui sous l'active impulsion de
son distingué directeur, M. MAS, joue actuel-
lement un rôle des plus actifs dans la ré-
novation agricole de l'île, que la première
usine de dessiccation de manioc put les
surmonter.
Le « Bulletin Commercial de l'Ile de la
Réunion » du 31 janvier vient de publier
une étude des plus nouvelles sur les résul-
tats que peut donner cette exploitation, et
sur l'intérêt qu'il peut y avoir à préparer
du manioc sec plutôt que du tapioca.
Le chiffre admis par le Bulletin comme
rendement est de 40 tonnes à l'hectare
pour le Camanioc qui arrive à maturité
suffisante au bout de deux ans, et de 45 à
50 pour le manioc soso. La moyenne pour
ces deux variétés qui conviennent plus
particulièrement aux féculeries serait donc
d'environ 22 tonnes par hectare et par an.
M. le Dr DE VITRAC, qui est d'une compé-
tence si remarquable pour tout ce qui con-
cerne la Guadeloupe, estime dans une
étude qu'il publie sur le même sujet dans
le « Cri de la Guadeloupe » (Février 1911)
que ce chiffre peut être également admis
pour les Antilles.
Les usiniers de la Réunion paient le
manioc de 20 à 22 fr. 50 la tonne.
D'après le « Bulletin de la Réunion » la
valeur de 1 hectare de bonne terre apte à
produire du manioc dans les conditions
que nous indiquons plus haut est en
moyenne de 1.800 fr. et la dépense an-
nuelle pour les frais divers de culture de
260 fr. environ. Le propriétaire peut
d'ailleurs se procurer cette somme à 5 0/0'
ce qui porte la faisance-valoir à 273 fr.
La recette effectuée par un planteur qui
vend son manioc est donc de 440 à 495 fr.
par hectare et par an, soit en moyenne
467 fr. 50. Il lui reste un bénéfice net de
194 fr. 50 auquel s'ajoutera le produit de
la récolte intercalaire ; quand celle-ci est
du maïs, on en tire environ 135 fr. et fina-
lement l'agriculteur réalise 330 fr. ou le
18 °/o de son capital.
Le « Bulletin Commercial » établit de la
manière suivante le compte de l'usinier
dans le cas où il a en vue la préparation
du tapioca :
On admet comme extraction 70°/o de
l'amidon total, dont 80°/o du produit en
tapioca. A la teneur moyenne de 26,10 °/o
on obtiendrait donc par tonne manipulée
183 kg. de produits, dont 146 kg. de ta-
pioca et 37 kg. de fécule.
En comptant 21 fr. 25 pour la tonne de
manioc rendue à l'usine et, soit à Mar-
seille, soit au Havre, 45 fr. pour les 100 kg
de tapioca et 21 fr. pour la même quantité
de fécule, nous aurons :
Achat de manioc 21 25
Fabrication et emballage 9 56
Transport, frêt, statistique. 9 30
Assurances 0 59
Droits de sortie 1 42
Total 42 12
C'est le montant des frais préalables que
devra supporter l'usinier. S'il se procure
cette somme à 50/0 l'an, le compte sera
grevé de 2 fr. 22 en plus. Il faut y ajouter
encore 3 fr. 98 pour amortir en 25 ans, à
50/0 d'intérêt, le capital de premier éta-
blissement eslimé à 336.600 fr. pour une
production annuelle de 6.000 tonnes
(d'après l'étude de MM. Léon COLSON et
Léon CHATEL: Culture et industrie du ma-
nioc), et l'on arrivera finalement à 48 fr. 32.
Comme recettes on a :
146 kg. de tapioca à 45 fr. 65 10
37 ku. (le fécule à 21 fr. , ,. 7 77
Ensemble. 73 47
Mais on doit en déduire 6 °/o environ pour
courtage, commission et divers. Il reste
69 fr. 06. Le bénéfice net du fabricant est
alors de 20 fr. 74, soit : 36 fr. 97 ° 0 du
capital engagé.
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