Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1911-05-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 mai 1911 31 mai 1911
Description : 1911/05/31 (A11,N119). 1911/05/31 (A11,N119).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6383837v
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
Na 119 1911 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE I
tructive opérée par les habitants de la pro-
vince de Corrientes, de l'Uraguay et du
Paraguay, pendant plus d'un siècle, j'ai
encore trouvé, vers 1885, des restes d'an-
ciens « yerbales » naturels, voire même
des yerbales encore importants, dans le
voisinage des anciens cloîtres, sur tout le
territoire occupé par les missions des jé-
suites. Et ils n'ont pas encore entièrement
disparu : on en retrouve les traces partout.
D'ailleurs, les jésuites avaient mono-
polisé J'exportation de la « yerba» pour le
Rio de la Plata, le Chili et la Bolivie. Ils
avaient donc tout intérêt à recourir pour
la multiplication du Maté, non au semis
qui pouvait être imité, mais à la trans-
plantation, beaucoup plus pratique, puis-
qu'ils avaient sous la main des milliers de
plants naturels.
"L'important à retenir, c'est que la graine
de l'Hex paraguariensis germe parfaite-
ment bien sans autres soins que des arro-
sages. Je n'en donne pas la preuve, parce que
tout le monde peut la faire. Il suffit que la
semence soit fraîche, qu'elle n'ait pas été
récoltée plus d'un mois ou deux avant le
semis, et conservée jusque-là à l'ombre,
dans un milieu sain. Le mieux, c'est de la
semer tout de suite après la récolte. La
graine de Maté, même si elle est semée
fraîche et en terre humide, ne germe pas
avant deux ou trois mois et souvent même
plus tard. Il s'ensuit qu'en la surveillant,
on peut la garder en parfait état quatre, six
mois, et même plus longtemps selon la
température.
Néanmoins, ceux qui cherchaient le
moyen de faire germer la graine de Maté
avaient bien raison, et le mérite de mon
illustre ami M. THAYS, Directeur du Jardin
Botanique de Buenos-Ayres, n'est nulle-
ment diminué par le fait que je viens de
mentionner. Les graines sur lesquelles on
opérait étaient toujours trop sèches et
vieilles avant d'arriver entre les mains des
semeurs, ou bien on les avait séchées au
soleil, suivant un procédé bien commun
chez les créoles, mais bien mauvais aussi.
Dans ces cas-là un procédé artificiel s'im-
posait et M. THAYS en a indiqué un des plus-
pratiques. MoisÈs S. BERTONI. -
Puerto Bertoni, le 1er février 1911.
Le Coton en. Algérie
Diverses périodes de son développement; son avenir éconolÎlique
Par M. Ch. RIVIÈRE.
Parmi les cultures dont l'essai a été fait en
Algérie et dans l'Afrique du Nord; celle du coton-
nier est une des plus discutées. Tour à tour préco-
nisée et abandonnée, elle a pris, sous l'impulsion
de l'Association Cotonnière Coloniale, un dévelop-
pement relativement intéressant; et récemment
dans un ouvrage sérieusement étudié (C. F. J.
d'A. T., n° 105, S HH3, pages bleues) M. R. BRUNEL
concluait à l'avenir réel de cette culture en Al-
gérie. Toutefois, aux yeux de certaines personnes,
le problème reste entier, tandis que d'autres sont
nettement d'avis qu'il n'est pas possible de consi-
dérer le cotonnier comme devant prendre place
parmi les cultures rémunératrices de l'Algérie.
De ce nombre est le savant Directeur du Jardin
d'essai d'Alger, M. Cn. RIVIÈRE, à l'opinion duquel
sa longue expérience des choses algériennes donne
un poids particulier. Nous lui sommes reconnais-
sants d'avoir bien voulu résumer pour le « J. d'A.
T. » les principales raisons sur lesquelles il étaie
ses dires, tout en lui laissant, comme de coutume,
la responsabilité de son opinion. Nous ne pren-
drons pas parti dans le débat, mais si nous de-
vions exprimer un avis personnel, nous dirions.
que la culture du coton en Algérie a fait ses
preuves en tant que possibilité culturale, mais que
ce pays, situé à la limite nord de cette culture,
présente encore, au point de vue de son avenir
économique,un horizon plein d'aléas. Nous croyons
d'ailleurs que tout n'est pas dit sur ce sujet, et il
est possible que, sinon l'Algérie,. peut-être des
régions voisines pourront, dans certaines vallées
bien situées et facilement irriguables à peu de
frais, constituer pour le coton un habitat intéres-
sant. — N. D. L. R.
tructive opérée par les habitants de la pro-
vince de Corrientes, de l'Uraguay et du
Paraguay, pendant plus d'un siècle, j'ai
encore trouvé, vers 1885, des restes d'an-
ciens « yerbales » naturels, voire même
des yerbales encore importants, dans le
voisinage des anciens cloîtres, sur tout le
territoire occupé par les missions des jé-
suites. Et ils n'ont pas encore entièrement
disparu : on en retrouve les traces partout.
D'ailleurs, les jésuites avaient mono-
polisé J'exportation de la « yerba» pour le
Rio de la Plata, le Chili et la Bolivie. Ils
avaient donc tout intérêt à recourir pour
la multiplication du Maté, non au semis
qui pouvait être imité, mais à la trans-
plantation, beaucoup plus pratique, puis-
qu'ils avaient sous la main des milliers de
plants naturels.
"L'important à retenir, c'est que la graine
de l'Hex paraguariensis germe parfaite-
ment bien sans autres soins que des arro-
sages. Je n'en donne pas la preuve, parce que
tout le monde peut la faire. Il suffit que la
semence soit fraîche, qu'elle n'ait pas été
récoltée plus d'un mois ou deux avant le
semis, et conservée jusque-là à l'ombre,
dans un milieu sain. Le mieux, c'est de la
semer tout de suite après la récolte. La
graine de Maté, même si elle est semée
fraîche et en terre humide, ne germe pas
avant deux ou trois mois et souvent même
plus tard. Il s'ensuit qu'en la surveillant,
on peut la garder en parfait état quatre, six
mois, et même plus longtemps selon la
température.
Néanmoins, ceux qui cherchaient le
moyen de faire germer la graine de Maté
avaient bien raison, et le mérite de mon
illustre ami M. THAYS, Directeur du Jardin
Botanique de Buenos-Ayres, n'est nulle-
ment diminué par le fait que je viens de
mentionner. Les graines sur lesquelles on
opérait étaient toujours trop sèches et
vieilles avant d'arriver entre les mains des
semeurs, ou bien on les avait séchées au
soleil, suivant un procédé bien commun
chez les créoles, mais bien mauvais aussi.
Dans ces cas-là un procédé artificiel s'im-
posait et M. THAYS en a indiqué un des plus-
pratiques. MoisÈs S. BERTONI. -
Puerto Bertoni, le 1er février 1911.
Le Coton en. Algérie
Diverses périodes de son développement; son avenir éconolÎlique
Par M. Ch. RIVIÈRE.
Parmi les cultures dont l'essai a été fait en
Algérie et dans l'Afrique du Nord; celle du coton-
nier est une des plus discutées. Tour à tour préco-
nisée et abandonnée, elle a pris, sous l'impulsion
de l'Association Cotonnière Coloniale, un dévelop-
pement relativement intéressant; et récemment
dans un ouvrage sérieusement étudié (C. F. J.
d'A. T., n° 105, S HH3, pages bleues) M. R. BRUNEL
concluait à l'avenir réel de cette culture en Al-
gérie. Toutefois, aux yeux de certaines personnes,
le problème reste entier, tandis que d'autres sont
nettement d'avis qu'il n'est pas possible de consi-
dérer le cotonnier comme devant prendre place
parmi les cultures rémunératrices de l'Algérie.
De ce nombre est le savant Directeur du Jardin
d'essai d'Alger, M. Cn. RIVIÈRE, à l'opinion duquel
sa longue expérience des choses algériennes donne
un poids particulier. Nous lui sommes reconnais-
sants d'avoir bien voulu résumer pour le « J. d'A.
T. » les principales raisons sur lesquelles il étaie
ses dires, tout en lui laissant, comme de coutume,
la responsabilité de son opinion. Nous ne pren-
drons pas parti dans le débat, mais si nous de-
vions exprimer un avis personnel, nous dirions.
que la culture du coton en Algérie a fait ses
preuves en tant que possibilité culturale, mais que
ce pays, situé à la limite nord de cette culture,
présente encore, au point de vue de son avenir
économique,un horizon plein d'aléas. Nous croyons
d'ailleurs que tout n'est pas dit sur ce sujet, et il
est possible que, sinon l'Algérie,. peut-être des
régions voisines pourront, dans certaines vallées
bien situées et facilement irriguables à peu de
frais, constituer pour le coton un habitat intéres-
sant. — N. D. L. R.
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