Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1911-05-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 mai 1911 31 mai 1911
Description : 1911/05/31 (A11,N119). 1911/05/31 (A11,N119).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6383837v
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
160 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE NI, 119 - MAi 1911
rican Union » (janvier 1911), l'action pré-
ventive du sel contre le « But-rot », serait
à peu près établie à la suite de l'usage de ce
produit dans certaines petites cocoteraies
du Centre-Amérique.
Il s'agit d'une coutume déjà ancienne,
consistant à remplir de sel gris une écaille
sèche d'épi de maïs, et à la disposer entre
la spathe et le tronc du cocotier lorsque
celui-ci montre ses premières inflores-
cences. Les pluies dissolvent lentement
le sel, dont s'imprègne toujours plus ou
moins le cœur des palmiers, par dérivation
et infiltration le long des fissures du tronc.
Cette solution salée est considérée comme
un excellent préventif du « Bud-rot » et
autres altérations d'origine bactérienne,
cryptogamique ou parasitaire, susceptibles
d'atteindre le cocotier.
Remarquons toutefois qu'il s'agit plutôt
d'une hypothèse que d'un fait dûnient
établi ; néanmoins, il serait intéressant de
savoir à quoi s'en tenir au sujet de cette
prétendue action du sel contre les progrès
d'une maladie très inquiétante et réfrac-
taire, jusqu'à présent, à tout traitement
curatif. 0. L.
cStj
Infusions remplaçant le Thé. j
On a déjà proposé quantité de plantes
odorantes pour remplacer l'infusion de
feuille de thé. En dernier lieu, le Bulletin
de la Société des Agriculteurs Italiens si-
gnale une Verbenacée, le Lippia Citriodorci,
acclimatée dans le bassin de la Méditerra-
née. Les Lippia contiennent du tannin, et
une substance cristallisable, de composition
se rapprochant de celle du menthol. Plu-
sieurs espèces sont employées dans la
République Argentine et au Brésil soit
comme infusion tonique, soit comme thé-
rapeutique contre l'asthme et la toux. A
Cuba, l'infusion de Lippia passe non seu-
lement pour une boisson agréable, mais
encore comme un préventif des douleurs
articulaires et du tétanos.
Cependant, et bien que son parfum soit
agréable, il est réputé trop faible ; de plus
il ne se conserve pas, et au bout d'un anr
il est à peu près évaporé, contrairement à
celui du thé, qui se conserve fort longtemps,
sinon indéfiniment. L'auteur conclut pour-
tant à la grande supériorité du Lippia sur
toutes les infusions déjà proposées.
En réalité, et tout en ne demandant pas
mieux que de croire à l'existence, dans le
bassin méditerranéen, d'une plante pouvant
réellement remplacer le thé, nous sommes
peu portés à croire que ses vertus soient
suffisantes pour le détrôner. Bien des
plantes sont employées en infusion, en
France particulièrement, où les tisanes ont
de tout temps fait partie de la thérapeutique
populaire ; mais, tout en ayant des proprié-
tés réelles, aucune d'elles n'est jusqu'ici
sortie de son rôle de tisane pour essayer de
remplacer le thé; et nous ne connaissons
guère que le maté qui ait eu quelque
chance de le faire. Nous reconnaîtrons
volontiers les qualités thérapeutiques de
l'infusion de Lippia, mais sans beaucoup
croire à son succès contre, une boisson
aujourd'hui passée dans nos mœurs.
Paris. — L. MARETHEUX, iirprimeur, 1, rue Cassette. Le Gérant : F. MAIN.
rican Union » (janvier 1911), l'action pré-
ventive du sel contre le « But-rot », serait
à peu près établie à la suite de l'usage de ce
produit dans certaines petites cocoteraies
du Centre-Amérique.
Il s'agit d'une coutume déjà ancienne,
consistant à remplir de sel gris une écaille
sèche d'épi de maïs, et à la disposer entre
la spathe et le tronc du cocotier lorsque
celui-ci montre ses premières inflores-
cences. Les pluies dissolvent lentement
le sel, dont s'imprègne toujours plus ou
moins le cœur des palmiers, par dérivation
et infiltration le long des fissures du tronc.
Cette solution salée est considérée comme
un excellent préventif du « Bud-rot » et
autres altérations d'origine bactérienne,
cryptogamique ou parasitaire, susceptibles
d'atteindre le cocotier.
Remarquons toutefois qu'il s'agit plutôt
d'une hypothèse que d'un fait dûnient
établi ; néanmoins, il serait intéressant de
savoir à quoi s'en tenir au sujet de cette
prétendue action du sel contre les progrès
d'une maladie très inquiétante et réfrac-
taire, jusqu'à présent, à tout traitement
curatif. 0. L.
cStj
Infusions remplaçant le Thé. j
On a déjà proposé quantité de plantes
odorantes pour remplacer l'infusion de
feuille de thé. En dernier lieu, le Bulletin
de la Société des Agriculteurs Italiens si-
gnale une Verbenacée, le Lippia Citriodorci,
acclimatée dans le bassin de la Méditerra-
née. Les Lippia contiennent du tannin, et
une substance cristallisable, de composition
se rapprochant de celle du menthol. Plu-
sieurs espèces sont employées dans la
République Argentine et au Brésil soit
comme infusion tonique, soit comme thé-
rapeutique contre l'asthme et la toux. A
Cuba, l'infusion de Lippia passe non seu-
lement pour une boisson agréable, mais
encore comme un préventif des douleurs
articulaires et du tétanos.
Cependant, et bien que son parfum soit
agréable, il est réputé trop faible ; de plus
il ne se conserve pas, et au bout d'un anr
il est à peu près évaporé, contrairement à
celui du thé, qui se conserve fort longtemps,
sinon indéfiniment. L'auteur conclut pour-
tant à la grande supériorité du Lippia sur
toutes les infusions déjà proposées.
En réalité, et tout en ne demandant pas
mieux que de croire à l'existence, dans le
bassin méditerranéen, d'une plante pouvant
réellement remplacer le thé, nous sommes
peu portés à croire que ses vertus soient
suffisantes pour le détrôner. Bien des
plantes sont employées en infusion, en
France particulièrement, où les tisanes ont
de tout temps fait partie de la thérapeutique
populaire ; mais, tout en ayant des proprié-
tés réelles, aucune d'elles n'est jusqu'ici
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remplacer le thé; et nous ne connaissons
guère que le maté qui ait eu quelque
chance de le faire. Nous reconnaîtrons
volontiers les qualités thérapeutiques de
l'infusion de Lippia, mais sans beaucoup
croire à son succès contre, une boisson
aujourd'hui passée dans nos mœurs.
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