Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1911-04-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 avril 1911 30 avril 1911
Description : 1911/04/30 (A11,N118). 1911/04/30 (A11,N118).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6383836f
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
128 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 118 AVRIL 1911
contraire, les rameaux lignifiés ont fourni
des rendements dérisoires : 0,061 °/0 de
camphre et 0,097 0/0 d'huile.
Ce qui rehausse l'intérêt de ces résul-
tats, c'est leur concordance étroite avec
ceux que nous avons signalés ici à diverses
reprises et qui ont été obtenus dans des
régions très diverses. Ce sont, notamment,
les résultats de J. C. WILLIS et K. BAMBER,
à Ceylan; du prof. GIGLIOLI, en Italie, sur
des camphriers âgés ; de CAMPBELL et EATON,
à Batu-Tiga(F. M. S.); enfin, à la Jamaïque.
Tous concluent à un rendement des feuilles
et jeunes rameaux voisin de 1 0/0' et tous
montrent que les rameaux lignifiés donnent
des rendements beaucoup plus faibles.
Au sujet de cette méthode d'exploitation,
il reste la très grave obj ectipn formulée dans
le « J. d'A. T. » par M. RIVIÈRE : les cam-
phriers résisteront-ils à un effeuillage an-
nuel? Les expériences décrites avec le
plus de détails, celles de Batu-Tiga et
celles d'Amani sur des arbres de 3 ans 1/2 à
5 ans (nous omettons volontairement celles
du professeur GIGLIOLI qui a opéré sur des
arbres beaucoup plus âgés, certains étant
centenaires) sont formelles; à condition de
pratiquer un effeuillage raisonné, les arbres
ne souffrent pas. M. LOMMEL est même très
précis : on doit couper un tiers de la fron-
daison, et après la saison des pluies sui-
vante, les arbres sont en état de subir le
même traitement avec leur feuillage re-
poussé ; et il conseille aux planteurs de
camphriers de pousser leurs arbres à la
production des feuilles.
Sommes-nous donc en fin de compte à
la veille d'une révolution dans l'exploita-
tion des camphriers? Cela pourrait avoir
une forte répercussion sur le marché du
camphre, car de l'avis des voyageurs qui
ont visité l'Afrique orientale allemande,
le camphrier s'y est très bien acclimaté,
y végète admirablement et dans un avenir
assez prochain nous pourrions voir, avec
les nouvelles méthodes, un jeune concur-
rent pour le Japon. Y. C.
L'arachide au Japon.
La culture de l'arachide couvre au Japon
environ 13.000 acres, produisant près de
1.300.000 boisseaux de fruits. Ces fruits
sont généralement vendus pour la consom-
mation locale, et achetés soit par des détail-
lants, soit par des confiseurs; ils sont
vendus frais et le grillage se fait chez le
revendeur, qui les traite à peu près comme
nous brûlons le café.
Une partie va cependant en huilerie ; à
Chiba-Ken existent cinq huileries dont la
plus importante n'a qu'une force motrice
de 16 chevaux ; la production totale, y com-
pris celle des presses des particuliers, n'a
pas dépassé 1.200 hectolitres' d'huile. Au
contraire, cette industrie prend une grande
extension à Formose, où on compte plus
de 50.000 acres en arachides; toutefois, les
chiffres de production d'huile ne sont pas
connus.
Au Japon pas plus qu'à Formose on
n'emploie de machines ni pour la culture,
ni pour l'arrachage ou le battage ; tout se
fait à la main. Les fruits sont immergés
avant la plantation, pendant plusieurs jours,
et semés en poquets, à raison de deux ou
trois par poquet. La durée de végétation au
Japon est de sept mois, et on laisse la ma- -
turation s'achever en arrachant les plantes
avec leurs fruits et en les suspendant après
des arbres ou des treillages. Après battage,
les fruits sont lavés, puis mis à sécher au -
soleil sur des paillassons. Les fruits s'expé-
dient en sacs de paille semblables à ceux
qui servent pour le riz, et contiennent
133 livres pour la consommation intérieure,
100 livres pour l'exportation. Seules les
qualités inférieures vont en huilerie.
Le « Journal cVAgriculture Tropicale » n'autorise la reproduction de ses articles
qu'à la condition expresse d'en indiquer la SQupce.
Paris. L. MARETHEUX, irrprimeur, 1, rue Cassette. Le Gérant: F. MAIN.
contraire, les rameaux lignifiés ont fourni
des rendements dérisoires : 0,061 °/0 de
camphre et 0,097 0/0 d'huile.
Ce qui rehausse l'intérêt de ces résul-
tats, c'est leur concordance étroite avec
ceux que nous avons signalés ici à diverses
reprises et qui ont été obtenus dans des
régions très diverses. Ce sont, notamment,
les résultats de J. C. WILLIS et K. BAMBER,
à Ceylan; du prof. GIGLIOLI, en Italie, sur
des camphriers âgés ; de CAMPBELL et EATON,
à Batu-Tiga(F. M. S.); enfin, à la Jamaïque.
Tous concluent à un rendement des feuilles
et jeunes rameaux voisin de 1 0/0' et tous
montrent que les rameaux lignifiés donnent
des rendements beaucoup plus faibles.
Au sujet de cette méthode d'exploitation,
il reste la très grave obj ectipn formulée dans
le « J. d'A. T. » par M. RIVIÈRE : les cam-
phriers résisteront-ils à un effeuillage an-
nuel? Les expériences décrites avec le
plus de détails, celles de Batu-Tiga et
celles d'Amani sur des arbres de 3 ans 1/2 à
5 ans (nous omettons volontairement celles
du professeur GIGLIOLI qui a opéré sur des
arbres beaucoup plus âgés, certains étant
centenaires) sont formelles; à condition de
pratiquer un effeuillage raisonné, les arbres
ne souffrent pas. M. LOMMEL est même très
précis : on doit couper un tiers de la fron-
daison, et après la saison des pluies sui-
vante, les arbres sont en état de subir le
même traitement avec leur feuillage re-
poussé ; et il conseille aux planteurs de
camphriers de pousser leurs arbres à la
production des feuilles.
Sommes-nous donc en fin de compte à
la veille d'une révolution dans l'exploita-
tion des camphriers? Cela pourrait avoir
une forte répercussion sur le marché du
camphre, car de l'avis des voyageurs qui
ont visité l'Afrique orientale allemande,
le camphrier s'y est très bien acclimaté,
y végète admirablement et dans un avenir
assez prochain nous pourrions voir, avec
les nouvelles méthodes, un jeune concur-
rent pour le Japon. Y. C.
L'arachide au Japon.
La culture de l'arachide couvre au Japon
environ 13.000 acres, produisant près de
1.300.000 boisseaux de fruits. Ces fruits
sont généralement vendus pour la consom-
mation locale, et achetés soit par des détail-
lants, soit par des confiseurs; ils sont
vendus frais et le grillage se fait chez le
revendeur, qui les traite à peu près comme
nous brûlons le café.
Une partie va cependant en huilerie ; à
Chiba-Ken existent cinq huileries dont la
plus importante n'a qu'une force motrice
de 16 chevaux ; la production totale, y com-
pris celle des presses des particuliers, n'a
pas dépassé 1.200 hectolitres' d'huile. Au
contraire, cette industrie prend une grande
extension à Formose, où on compte plus
de 50.000 acres en arachides; toutefois, les
chiffres de production d'huile ne sont pas
connus.
Au Japon pas plus qu'à Formose on
n'emploie de machines ni pour la culture,
ni pour l'arrachage ou le battage ; tout se
fait à la main. Les fruits sont immergés
avant la plantation, pendant plusieurs jours,
et semés en poquets, à raison de deux ou
trois par poquet. La durée de végétation au
Japon est de sept mois, et on laisse la ma- -
turation s'achever en arrachant les plantes
avec leurs fruits et en les suspendant après
des arbres ou des treillages. Après battage,
les fruits sont lavés, puis mis à sécher au -
soleil sur des paillassons. Les fruits s'expé-
dient en sacs de paille semblables à ceux
qui servent pour le riz, et contiennent
133 livres pour la consommation intérieure,
100 livres pour l'exportation. Seules les
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