Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1911-04-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 avril 1911 30 avril 1911
Description : 1911/04/30 (A11,N118). 1911/04/30 (A11,N118).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6383836f
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
124 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE No 118 AVRIL 1911
Les plantes et produits tropicaux
à l'École supérieure de Pharmacie de Paris.
Si la France ne possède pas ou pas
encore d'Etablissement scientifique com-
parable à ceux que la Hollande et l'Anglerre
ont organisés à Buitenzorg et à Péradéniya,
elle n'est pourtant pas dépourvue de
Musées réunissant un nombre important
d'échantillons botaniques destinés à la fois
à l'enseignement et aux recherches scien-
tifiques. De ce nombre sont le Musée Com-
mercial de l'Office Colonial, où notre col-
lègue M. Jules GRISARD a patiemment ras-
semblé et classé une importante collection
de produits de toutes sortes, celui de l'Ins-
titut Colonial Marseillais, que réorganise
en ce moment son secrétaire général, notre
collègue M. BAILLAUD, et le Musée du Jar-
din colonial, que les dernières Expositions
coloniales ont considérablement enrichi.
Il vient de nous en être révélé un autre,
et non des moindres, par le numéro que lui
a consacré notre confrère « la Dépêche Co-
loniale Illustrée », sous la signature de
M. Emile PERROT : c'est celui de l'Ecole
Supérieure de Pharmacie. Nous disons :
révélé, car certes, bien peu de personnes
à Paris connaissent les moyens d'informa-
tion et de recherches que possède cette
Ecole ; « la Dépêche » du 15 octobre dernier
leur indiquera ce qu'ils peuvent y trouver.
C'est d'abord une collection de plantes
tropicales des plus importantes ; ne se bor-
nant pas aux plantes médicinales propre-
ment dites, les serres de l'Ecole abritent
encore celles qui jouent un rôle plus ou
moins grand dans l'alimentation et l'hy-
giène, nous dirons presque dans la vie de
l'homme. Sans les énumérer, signalons
que des plantes médicinales, qui forment
le plus grand nombre, on passe insensi-
blement aux plantes à essences, aux
plantes à baumes et à résines, puis tout
naturellement aux plantes à caoutchouc.
La transition entre les premières et les
plantes industrielles se fait donc logique-
ment et ces dernières viennent renforcer
une série qui serait incomplète sans elles
Les plantes fournissant des matières gras-
ses sont en moins grand nombre, ainsi
que les textiles, moins qualifiés pour figu-
rer ici. Quant aux plantes alimentaires, la
loi récente sur les fraudes a en quelque
sorte imposé leur présence, la recherche
de la fraude étant logiquement précédée
de celle du produit pur. Nous nous trou-
vons donc, bien que dans une école très
spéciale, en présence d'une collection de
plantes tropicales à peu près complète.
A cette collection est annexé un Musée
qui, sous la direction de M. PERROT, groupe
les produits des plantes que nous pouvons
examiner dans les serres. Il est divisé,
pour le classement, en cinq séries dis-
tinctes : Collection générale, classée sui-
vant l'ordre botanique: collection Gui-
bourt, berceau de la Collection actuelle ;
Collection des produits par ordre d'utili-
sation ; Groupement géographique des
colonies françaises ; Monographie des
grands produits coloniaux. A notre point
de vue spécial, les trois derniers groupe-
ments sont de beaucoup les plus intéres-
sants, car ils sont à la fois botaniques,
industriels et économiques. Les photogra-
phies qu'en donne le numéro de « la Dépê-
che » montrent à quoi ont pu arriver dans
cet ordre d'idées -les organisateurs de ce
Musée.
Enfin, la première utilisation de ces
produits se fait dans un Laboratoire de
recherches qui compte à son actif des tra-
vaux importants. Un certain nombre d'entre
eux, effectués depuis dix ans tant par M. le
professeur PERROT que par ses élèves, font
l'objet d'une courte note qui termine cet -
exposé et suffirait pleinement, si besoin
était, à justifier la réunion de ces collec-
tions à l'Ecole supérieure de Pharmacie.
Il a été fréquemment dit, pour répondre
à des critiques nombreuses, que Paris,
par sa grande possibilité de documenta- >
tion, était qualifié pour grouper l'enseigne-
ment supérieur, même celui dont les élèves
devaient ensuite aller exercer leurs con-
naissances au loin ; nous trouvons ici une
preuve de plus que cette centralisation
Les plantes et produits tropicaux
à l'École supérieure de Pharmacie de Paris.
Si la France ne possède pas ou pas
encore d'Etablissement scientifique com-
parable à ceux que la Hollande et l'Anglerre
ont organisés à Buitenzorg et à Péradéniya,
elle n'est pourtant pas dépourvue de
Musées réunissant un nombre important
d'échantillons botaniques destinés à la fois
à l'enseignement et aux recherches scien-
tifiques. De ce nombre sont le Musée Com-
mercial de l'Office Colonial, où notre col-
lègue M. Jules GRISARD a patiemment ras-
semblé et classé une importante collection
de produits de toutes sortes, celui de l'Ins-
titut Colonial Marseillais, que réorganise
en ce moment son secrétaire général, notre
collègue M. BAILLAUD, et le Musée du Jar-
din colonial, que les dernières Expositions
coloniales ont considérablement enrichi.
Il vient de nous en être révélé un autre,
et non des moindres, par le numéro que lui
a consacré notre confrère « la Dépêche Co-
loniale Illustrée », sous la signature de
M. Emile PERROT : c'est celui de l'Ecole
Supérieure de Pharmacie. Nous disons :
révélé, car certes, bien peu de personnes
à Paris connaissent les moyens d'informa-
tion et de recherches que possède cette
Ecole ; « la Dépêche » du 15 octobre dernier
leur indiquera ce qu'ils peuvent y trouver.
C'est d'abord une collection de plantes
tropicales des plus importantes ; ne se bor-
nant pas aux plantes médicinales propre-
ment dites, les serres de l'Ecole abritent
encore celles qui jouent un rôle plus ou
moins grand dans l'alimentation et l'hy-
giène, nous dirons presque dans la vie de
l'homme. Sans les énumérer, signalons
que des plantes médicinales, qui forment
le plus grand nombre, on passe insensi-
blement aux plantes à essences, aux
plantes à baumes et à résines, puis tout
naturellement aux plantes à caoutchouc.
La transition entre les premières et les
plantes industrielles se fait donc logique-
ment et ces dernières viennent renforcer
une série qui serait incomplète sans elles
Les plantes fournissant des matières gras-
ses sont en moins grand nombre, ainsi
que les textiles, moins qualifiés pour figu-
rer ici. Quant aux plantes alimentaires, la
loi récente sur les fraudes a en quelque
sorte imposé leur présence, la recherche
de la fraude étant logiquement précédée
de celle du produit pur. Nous nous trou-
vons donc, bien que dans une école très
spéciale, en présence d'une collection de
plantes tropicales à peu près complète.
A cette collection est annexé un Musée
qui, sous la direction de M. PERROT, groupe
les produits des plantes que nous pouvons
examiner dans les serres. Il est divisé,
pour le classement, en cinq séries dis-
tinctes : Collection générale, classée sui-
vant l'ordre botanique: collection Gui-
bourt, berceau de la Collection actuelle ;
Collection des produits par ordre d'utili-
sation ; Groupement géographique des
colonies françaises ; Monographie des
grands produits coloniaux. A notre point
de vue spécial, les trois derniers groupe-
ments sont de beaucoup les plus intéres-
sants, car ils sont à la fois botaniques,
industriels et économiques. Les photogra-
phies qu'en donne le numéro de « la Dépê-
che » montrent à quoi ont pu arriver dans
cet ordre d'idées -les organisateurs de ce
Musée.
Enfin, la première utilisation de ces
produits se fait dans un Laboratoire de
recherches qui compte à son actif des tra-
vaux importants. Un certain nombre d'entre
eux, effectués depuis dix ans tant par M. le
professeur PERROT que par ses élèves, font
l'objet d'une courte note qui termine cet -
exposé et suffirait pleinement, si besoin
était, à justifier la réunion de ces collec-
tions à l'Ecole supérieure de Pharmacie.
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à des critiques nombreuses, que Paris,
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tion, était qualifié pour grouper l'enseigne-
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devaient ensuite aller exercer leurs con-
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