Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1911-03-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 mars 1911 31 mars 1911
Description : 1911/03/31 (A11,N117). 1911/03/31 (A11,N117).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63838351
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
76 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE NI- 117 - MARS 1911
être forcément de même par la suite et que
des saignées mieux dirigées ne puissent
fournir de meilleurs résultats.
Il est ainsi arrivé, contrairement à ce
que l'on pensait, qu'avec les saignées inten-
sives, les rendements, après avoir atteint
un maximum, sont allés en décroissant.
C'est là un fait connu et signalé, mais dont
les causes réelles n'ont pas été expliquées.
Certain directeur de plantation (1) me
montrait, sur ses livres de fabrique, que
des Hévéas de cinq ans et demi; à leur
deuxième année d'exploitation intensive,
donnaient des rendements inférieurs à ceux
de jeunes arbres de quatre ans qui n'en
étaient, eux, qu'au début de l'exploitation
et qui n'étaient cependant traités que par
de simples incisions en V.
Si des faits analogues ont pu passer ina-
perçus, c'est que, dans nombre de planta-
tions, le latex récolté chaque jour est mé-
langé sans distinction et que, de nouveaux
peuplements arrivant continuellement à
l'âge d'exploitation, leur production se
trouve ainsi être mélangée à la masse de la
production journalière. 11 est ainsi impos-
sible, dans ces conditions, d'établir ce qui
revient à telle parcelle ou aux sujets de tel
ou tel âge.
Le fait patent de la diminution des ren-
dements sous l'influence des saignées in-
tensives n'ayant pu être contesté, on a
parlé alors de la fatigue de l'Hévéa, terme
qui ne correspond à rien de réel.
Chez l'Hévéa, en effet, le caoutchouc est
un produit de l'activité physiologique de
la plante et sert en même temps à sa nutri-
tion ; c'est donc une substance constam-
ment élaborée et constamment utilisée par
l'activité végétative. C'est dire que le
caoutchouc sert à sa propre élaboration, et
que nous ne devons demander à un arbre
que de nous fournir ses disponibilités.
Sur la limitation de la durée de récupé-
ration du caoutchouc. — Les trois idées
sur lesquelles nous discutons en ce moment
(1) Je ne veux faire ici aucune mention de personne
ou de plantation dont pourrait résulter une fluctuation
du cours des actions sur les marchés. (G. V.)
découlent, comme il est facile de le voir,
les unes des autres.
C'est ainsi que j'estime qu'il est néces-
saire de récolter la gomme élastique au fur
et à mesure de ses disponibilités sans nuire
pour cela aux récoltes ultérieures, et qu'il
faut faire porter ces opérations sur une
période aussi longue et aussi régulière que
possible.
La question de main-d'œuvre, si difficile
à résoudre en pays tropicaux, est une des
raisons qui ont poussé les planteurs à ré-
duire le plus possible le temps passé par
les ouvriers autour de chaque arbre.
Mais le problème a été mal posé, car on
s'est attaché surtout à obtenir une écono-
mie dans la durée annuelle des traite-
ments, et non dans la totalité du temps
réel passé autour de chaque arbre.
Ainsi, des incisions doubles sont deux
; fois plus longues à opérer que des bles-
; sures simples; et, dans un même temps,
, on peut traiter près de deux fois plus d'ar-
, bres si l'importance des saignées est réduite
de moitié.
Mais, de fait, nul n'est besoin de prati-
quer des incisions démesurées sur les
; Hévéas pour en obtenir le maximum utile,
de sorte que le temps donné à chaque sujet
: peut être considérablement réduit. Avec un
écartement régulier de 5 m. par exemple,
200 Hévéas peuvent être développés sur
un front de 1.000 m. qui peut être facile-
ment couvert deux fois dans la journée,
pour la saignée et la récolte, en 20 minutes
au maximum, sans compter, bien entendu,
le temps nécessaire pour opérer les incisions.
Voici, du reste, quelques chiffres approxi-
matifs qui permettront d'apprécier le nom-
bre d'Hévéas de cinq et dix ans que peut
traiter, à lui seul, un ouvrier, en 1 heurer
et sur une plantation régulièrement établie.
Les chiffres ne comprennent pas la récolte
du latex après les saignées, car le temps
nécessaire pour effectuer cette récolte est le
même quelle que soit la méthode. C'est
pourquoi j'ai indiqué à la fin du tableau
ci-après le temps nécessaire pour cette
récolte.
être forcément de même par la suite et que
des saignées mieux dirigées ne puissent
fournir de meilleurs résultats.
Il est ainsi arrivé, contrairement à ce
que l'on pensait, qu'avec les saignées inten-
sives, les rendements, après avoir atteint
un maximum, sont allés en décroissant.
C'est là un fait connu et signalé, mais dont
les causes réelles n'ont pas été expliquées.
Certain directeur de plantation (1) me
montrait, sur ses livres de fabrique, que
des Hévéas de cinq ans et demi; à leur
deuxième année d'exploitation intensive,
donnaient des rendements inférieurs à ceux
de jeunes arbres de quatre ans qui n'en
étaient, eux, qu'au début de l'exploitation
et qui n'étaient cependant traités que par
de simples incisions en V.
Si des faits analogues ont pu passer ina-
perçus, c'est que, dans nombre de planta-
tions, le latex récolté chaque jour est mé-
langé sans distinction et que, de nouveaux
peuplements arrivant continuellement à
l'âge d'exploitation, leur production se
trouve ainsi être mélangée à la masse de la
production journalière. 11 est ainsi impos-
sible, dans ces conditions, d'établir ce qui
revient à telle parcelle ou aux sujets de tel
ou tel âge.
Le fait patent de la diminution des ren-
dements sous l'influence des saignées in-
tensives n'ayant pu être contesté, on a
parlé alors de la fatigue de l'Hévéa, terme
qui ne correspond à rien de réel.
Chez l'Hévéa, en effet, le caoutchouc est
un produit de l'activité physiologique de
la plante et sert en même temps à sa nutri-
tion ; c'est donc une substance constam-
ment élaborée et constamment utilisée par
l'activité végétative. C'est dire que le
caoutchouc sert à sa propre élaboration, et
que nous ne devons demander à un arbre
que de nous fournir ses disponibilités.
Sur la limitation de la durée de récupé-
ration du caoutchouc. — Les trois idées
sur lesquelles nous discutons en ce moment
(1) Je ne veux faire ici aucune mention de personne
ou de plantation dont pourrait résulter une fluctuation
du cours des actions sur les marchés. (G. V.)
découlent, comme il est facile de le voir,
les unes des autres.
C'est ainsi que j'estime qu'il est néces-
saire de récolter la gomme élastique au fur
et à mesure de ses disponibilités sans nuire
pour cela aux récoltes ultérieures, et qu'il
faut faire porter ces opérations sur une
période aussi longue et aussi régulière que
possible.
La question de main-d'œuvre, si difficile
à résoudre en pays tropicaux, est une des
raisons qui ont poussé les planteurs à ré-
duire le plus possible le temps passé par
les ouvriers autour de chaque arbre.
Mais le problème a été mal posé, car on
s'est attaché surtout à obtenir une écono-
mie dans la durée annuelle des traite-
ments, et non dans la totalité du temps
réel passé autour de chaque arbre.
Ainsi, des incisions doubles sont deux
; fois plus longues à opérer que des bles-
; sures simples; et, dans un même temps,
, on peut traiter près de deux fois plus d'ar-
, bres si l'importance des saignées est réduite
de moitié.
Mais, de fait, nul n'est besoin de prati-
quer des incisions démesurées sur les
; Hévéas pour en obtenir le maximum utile,
de sorte que le temps donné à chaque sujet
: peut être considérablement réduit. Avec un
écartement régulier de 5 m. par exemple,
200 Hévéas peuvent être développés sur
un front de 1.000 m. qui peut être facile-
ment couvert deux fois dans la journée,
pour la saignée et la récolte, en 20 minutes
au maximum, sans compter, bien entendu,
le temps nécessaire pour opérer les incisions.
Voici, du reste, quelques chiffres approxi-
matifs qui permettront d'apprécier le nom-
bre d'Hévéas de cinq et dix ans que peut
traiter, à lui seul, un ouvrier, en 1 heurer
et sur une plantation régulièrement établie.
Les chiffres ne comprennent pas la récolte
du latex après les saignées, car le temps
nécessaire pour effectuer cette récolte est le
même quelle que soit la méthode. C'est
pourquoi j'ai indiqué à la fin du tableau
ci-après le temps nécessaire pour cette
récolte.
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