Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1911-02-28
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 28 février 1911 28 février 1911
Description : 1911/02/28 (A11,N116). 1911/02/28 (A11,N116).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6383834m
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
pfo 110 FÉV. 1911 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 4t -
part, les Anglais ont adopté un écartement
de 1 pied, entre les incisions superposées.
J'ai vu cependant quelques rares plan-
teurs augmenter cet écartement jusqu'à
2 pieds, tandis que d'autres, plus nom-
breux, étourdis par les hauts cours du
caoutchouc, se contentaient parfois de
20 cm. entre les incisions.
Critique des conceptions actuelles. - Il
Fia. 3. — La formaliundu bourrelet cicatriciel
est plus active sur la -plaie supérieure.
esL étonnant de voir combien les planteurs
semblent s'être peu souciés, dans le choix
de leurs méthodes de saignées, de la ques-
tion de la circulation du latex; bien plus,
certains ont cherché à entraver cette cir-
culation en essayant tels systèmes de
saignées dont les résultats néfastes ont,
du reste, fait hâter l'abandon. Et cepen-
dant, bien des planteurs se figurent encore
qu'il faut entraver la circulation du latex
pour en favoriser l'exsudation.
Or, étant donné (1) que le caoutchouc
est un produit de nutrition pour la plante ;
si on empêche le passage du latex des
parties supérieures aux parties inférieures
du tronc, les résultats des saignées succes-
sives seront bien vite mauvais.
C'est ainsi qu'à Henaratgoda, M. K.
BAMBER, après avoir pratiqué des incisions
annulaires sur des troncs d'Hévéa, observa
que les résultats des saignées succes-
sives, effectuées dans ces conditions, furent
bien vite décourageants. Cette expérience
1 (1) Le Caoutchouc et la Gutta-Percha, nos 69 à 81.
Étude de M. G. VERNET sur les saignées de l'Hévéa.
montre également combien, la cicatrisa-
tion des plaies est plus active à la partie
supérieure de la blessure (fig. 3). Ce fait
prouve, d'accord avec les idées de M. VAN
TIEGHEM, que la majeure partie des maté-
riaux de nutrition est élaborée dans la
région supérieure de l'arbre.
Lorsqu'on entrave la circulation du
latex, on affaiblit à la fois la vitalité de la
plante et son rendement. Nous avons
montré (1), en effet, que les anastomoses
entre laticifères sont surtout abondantes
dans le sens concentrique du liber, et
que la circulation dans ce réseau a lieu
suivant un sens moyen, dont la direction
générale est la verticale. Pour ne pas
entraver le rendement des saignées suc-
cessives chez l'Hévéa, il faut donc que
- l'écartement, la longueur et la disposition
- des blessures soient èalculés - de façon à ce
que les laticifères sectionnés puissent
recevoir constam-
ment le latex des
écorces vierges.
Cette arrivée du
latex ne pouvant
se prod uire que par
les ban des d'écorce
liber situées entre
ces incisions, on
devra tenir compte
de l'amincissement
progressif de ces
bandes par suite
des avivages répé-
tés.
Ainsi s'explique
ce fait, que j'exami-
nais avec M. GAL-
LAGHER à la station
de Kuala-Lumpur :
au début, les sai-
gnées en arêtes
effectuées à 30 cm.
d'écartement don-
FIG. 4. — Influence de l'inci-
dence relative des diffé-
rentes régions des bles-
sures, par rapport aux
parties des écorces liber
encore vierges sur l'exsu-
datioo du latex.
nent un rendement convenable ; mais, on
constate bientôt que ce rendement diminue
(1) « J. d'A. T. J), nO 113.
part, les Anglais ont adopté un écartement
de 1 pied, entre les incisions superposées.
J'ai vu cependant quelques rares plan-
teurs augmenter cet écartement jusqu'à
2 pieds, tandis que d'autres, plus nom-
breux, étourdis par les hauts cours du
caoutchouc, se contentaient parfois de
20 cm. entre les incisions.
Critique des conceptions actuelles. - Il
Fia. 3. — La formaliundu bourrelet cicatriciel
est plus active sur la -plaie supérieure.
esL étonnant de voir combien les planteurs
semblent s'être peu souciés, dans le choix
de leurs méthodes de saignées, de la ques-
tion de la circulation du latex; bien plus,
certains ont cherché à entraver cette cir-
culation en essayant tels systèmes de
saignées dont les résultats néfastes ont,
du reste, fait hâter l'abandon. Et cepen-
dant, bien des planteurs se figurent encore
qu'il faut entraver la circulation du latex
pour en favoriser l'exsudation.
Or, étant donné (1) que le caoutchouc
est un produit de nutrition pour la plante ;
si on empêche le passage du latex des
parties supérieures aux parties inférieures
du tronc, les résultats des saignées succes-
sives seront bien vite mauvais.
C'est ainsi qu'à Henaratgoda, M. K.
BAMBER, après avoir pratiqué des incisions
annulaires sur des troncs d'Hévéa, observa
que les résultats des saignées succes-
sives, effectuées dans ces conditions, furent
bien vite décourageants. Cette expérience
1 (1) Le Caoutchouc et la Gutta-Percha, nos 69 à 81.
Étude de M. G. VERNET sur les saignées de l'Hévéa.
montre également combien, la cicatrisa-
tion des plaies est plus active à la partie
supérieure de la blessure (fig. 3). Ce fait
prouve, d'accord avec les idées de M. VAN
TIEGHEM, que la majeure partie des maté-
riaux de nutrition est élaborée dans la
région supérieure de l'arbre.
Lorsqu'on entrave la circulation du
latex, on affaiblit à la fois la vitalité de la
plante et son rendement. Nous avons
montré (1), en effet, que les anastomoses
entre laticifères sont surtout abondantes
dans le sens concentrique du liber, et
que la circulation dans ce réseau a lieu
suivant un sens moyen, dont la direction
générale est la verticale. Pour ne pas
entraver le rendement des saignées suc-
cessives chez l'Hévéa, il faut donc que
- l'écartement, la longueur et la disposition
- des blessures soient èalculés - de façon à ce
que les laticifères sectionnés puissent
recevoir constam-
ment le latex des
écorces vierges.
Cette arrivée du
latex ne pouvant
se prod uire que par
les ban des d'écorce
liber situées entre
ces incisions, on
devra tenir compte
de l'amincissement
progressif de ces
bandes par suite
des avivages répé-
tés.
Ainsi s'explique
ce fait, que j'exami-
nais avec M. GAL-
LAGHER à la station
de Kuala-Lumpur :
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dence relative des diffé-
rentes régions des bles-
sures, par rapport aux
parties des écorces liber
encore vierges sur l'exsu-
datioo du latex.
nent un rendement convenable ; mais, on
constate bientôt que ce rendement diminue
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