Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1911-02-28
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 28 février 1911 28 février 1911
Description : 1911/02/28 (A11,N116). 1911/02/28 (A11,N116).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6383834m
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
Nu H6 - FÉv. 1911 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE - 61
Cette question du cerveau humain, for-
cément étranger au fonctionnement de
toute machine automatique, fait dire à
notre confrère, au sujet de la canne, qu'il
est regrettable de voir des inventeurs de
talent perdre du temps dans des recherches
qui ne peuvent logiquement être résolues
par la machine. Les constructeurs, dit-il,
ont montré qu'ils étaient à même de nous
fournir des organes mécaniques capables
d'exécuter tout ce dont le cerveau humain
est absent. Lorsqu'il s'agira de couper des
cannes, soit au ras du sol, soit même à
quelques cm. au-dessous du sol, de les
relever si elles sont couchées, de les aligner
et de les disposer dans les raies, il sera
passible de construire, après des essais plus
ou moins longs, une machine susceptible
de remplir ces conditions. Mais dès qu'on
outrepasse ce but, et qu'on demande à la
machine de cou per les têtes des cannes
au-dessus du dernier joint rouge, ou au-
dessous de la partie morte, le problème
devient insoluble. Mettez la machine sous
le contrôle humain, vous lui ferez couper
les tiges - de 6 pieds à la bonne hauteur
aussi bien que les tiges de 3 pieds, et cela,
que la canne soit sur pied et droite, ou
qu'elle soit coupée et alignée dans les raies,
ou encore tombée et emmêlée. Sans con-
trôle, rien de tout cela n'existe plus, car
vous ne donnerez jamais à la machine le
sens de la sélection. Quant à adopter une
hauteur moyenne d'étêtage, il ne faut pas
y songer, et un esprit raisonnable ne s'y
arrêtera pas, car ce serait perdre de gaieté
de coeur une bonne partie de la récolte.
D'ailleurs, le travail de coupe et de dis-
position dans les interlignes représente
déjà un prix élevé, et tout planteur qui
pourra réaliser sur ce travail une économie
de 30 à 40 0/0 devra s'estimer heureux
d'avoir des machines pour le faire. Or, il
existe actuellement aux États-Unis des
instruments capables de procurer une cer-
taine économie pour la coupe de la canne.
Elles ne sont pas parfaites, et il serait à
désirer que les inventeurs consentent à
s'attacher uniquement à leur perfection-
nement plutôt que de courir après des chi-
mères. L'économie de main-d'œuvre résul-
tant de la réussite sur le premier point
leur attirera déjà assez de renom et de
commandes pour qu'ils acceptent de s'en
tenir là pour le moment. -
F. M.
Relèvement de la culture du Cacaoyer
à Surinam par le traitement de la maladie.
Pendant que s'organise à Surinam, sous
l'habile direction du Département d'Agri-
culture, la lutte contre la maladie qui a
provoqué dans la nouvelle industrie du
Bananier, la crise dont l'état de gravité a
été signalé dans le n° 113 du « J. d'A. T. »,
on assiste à la reconstitution progressive
des cacaoyères que les « balais de sor-
cière » (Voy. note sur cette maladie dans
le n° 95 du « J. d'A. T. ») avaient grande-
ment épuisées. Le rapport de la commis-
sion anglaise, qui a récemment visité le
Surinam pour étudier les nouvelles cul-
tures de cette colonie en vue de les intro-
duire éventuellement à Demerarà, contient
un passage intéressant sur les consé-
quences du traitement de la maladie du
Cacaoyer.
L'exportation du cacao, qui atteignait
4 500 t. en 1895, était tombée à 850 t. en
1904, pour se relever à 1.897 t. en 1909.
C'est là le résultat d'un traitement énergi-
que consistant à tailler sévèrement les
arbres en saison sèche et à les sulfater à la
bouillie à 3 ° fo de sulfate de cuivre. En
moins d'un mois, les arbres émettent de
nouvelles branches qui doivent être con-
duites avec soin. - La récolte d'une année est
perdue, mais celle des années suivantes est
largement augmentée. Les expériences
poursuivies dans la plantation Suseunas-
daal ont montré qu'un champ d'expérience
de six acres, taillé en novembre 1905, n'a
pas donné de récolte en 1906, mais a fourni
63 kg. par acre en 1907, 242 kg. en 1908.
Ces résultats ont été considérés comme si
satisfaisants, que plusieurs propriétés ont
obtenu du Gouvernement des prêts pour
Cette question du cerveau humain, for-
cément étranger au fonctionnement de
toute machine automatique, fait dire à
notre confrère, au sujet de la canne, qu'il
est regrettable de voir des inventeurs de
talent perdre du temps dans des recherches
qui ne peuvent logiquement être résolues
par la machine. Les constructeurs, dit-il,
ont montré qu'ils étaient à même de nous
fournir des organes mécaniques capables
d'exécuter tout ce dont le cerveau humain
est absent. Lorsqu'il s'agira de couper des
cannes, soit au ras du sol, soit même à
quelques cm. au-dessous du sol, de les
relever si elles sont couchées, de les aligner
et de les disposer dans les raies, il sera
passible de construire, après des essais plus
ou moins longs, une machine susceptible
de remplir ces conditions. Mais dès qu'on
outrepasse ce but, et qu'on demande à la
machine de cou per les têtes des cannes
au-dessus du dernier joint rouge, ou au-
dessous de la partie morte, le problème
devient insoluble. Mettez la machine sous
le contrôle humain, vous lui ferez couper
les tiges - de 6 pieds à la bonne hauteur
aussi bien que les tiges de 3 pieds, et cela,
que la canne soit sur pied et droite, ou
qu'elle soit coupée et alignée dans les raies,
ou encore tombée et emmêlée. Sans con-
trôle, rien de tout cela n'existe plus, car
vous ne donnerez jamais à la machine le
sens de la sélection. Quant à adopter une
hauteur moyenne d'étêtage, il ne faut pas
y songer, et un esprit raisonnable ne s'y
arrêtera pas, car ce serait perdre de gaieté
de coeur une bonne partie de la récolte.
D'ailleurs, le travail de coupe et de dis-
position dans les interlignes représente
déjà un prix élevé, et tout planteur qui
pourra réaliser sur ce travail une économie
de 30 à 40 0/0 devra s'estimer heureux
d'avoir des machines pour le faire. Or, il
existe actuellement aux États-Unis des
instruments capables de procurer une cer-
taine économie pour la coupe de la canne.
Elles ne sont pas parfaites, et il serait à
désirer que les inventeurs consentent à
s'attacher uniquement à leur perfection-
nement plutôt que de courir après des chi-
mères. L'économie de main-d'œuvre résul-
tant de la réussite sur le premier point
leur attirera déjà assez de renom et de
commandes pour qu'ils acceptent de s'en
tenir là pour le moment. -
F. M.
Relèvement de la culture du Cacaoyer
à Surinam par le traitement de la maladie.
Pendant que s'organise à Surinam, sous
l'habile direction du Département d'Agri-
culture, la lutte contre la maladie qui a
provoqué dans la nouvelle industrie du
Bananier, la crise dont l'état de gravité a
été signalé dans le n° 113 du « J. d'A. T. »,
on assiste à la reconstitution progressive
des cacaoyères que les « balais de sor-
cière » (Voy. note sur cette maladie dans
le n° 95 du « J. d'A. T. ») avaient grande-
ment épuisées. Le rapport de la commis-
sion anglaise, qui a récemment visité le
Surinam pour étudier les nouvelles cul-
tures de cette colonie en vue de les intro-
duire éventuellement à Demerarà, contient
un passage intéressant sur les consé-
quences du traitement de la maladie du
Cacaoyer.
L'exportation du cacao, qui atteignait
4 500 t. en 1895, était tombée à 850 t. en
1904, pour se relever à 1.897 t. en 1909.
C'est là le résultat d'un traitement énergi-
que consistant à tailler sévèrement les
arbres en saison sèche et à les sulfater à la
bouillie à 3 ° fo de sulfate de cuivre. En
moins d'un mois, les arbres émettent de
nouvelles branches qui doivent être con-
duites avec soin. - La récolte d'une année est
perdue, mais celle des années suivantes est
largement augmentée. Les expériences
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daal ont montré qu'un champ d'expérience
de six acres, taillé en novembre 1905, n'a
pas donné de récolte en 1906, mais a fourni
63 kg. par acre en 1907, 242 kg. en 1908.
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