Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1911-02-28
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 28 février 1911 28 février 1911
Description : 1911/02/28 (A11,N116). 1911/02/28 (A11,N116).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6383834m
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
46 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° ilG - FÉv. 1911
croire, il reste une tâche considérable à
accomplir en ce qui concerne l'exploita-
tion de cette céréale dans nos possessions
méditerranéennes, bien que nos colons se
soient attachés depuis longtemps à la re-
cherche des différents procédés par lesquels
ils pourraient augmenter leur rendement :
emploi des engrais, adoption de méthodes
nouvelles de culture appropriées au climat
et au sol du nord de l'Afrique et surtout
amélioration des variétés cultivées.
C'est à ce dernier point de vue que l'Ins-
titut colonial a pensé qu'il pouvait plus
particulièrement leur prêter son concours.
Le choix des variétés au point de vue
agricole a en effet comme complément la
détermination de leurs qualités au point
de vue industriel et Marseille était tout
particulièrement indiquée pour entre-
prendre cette étude.
Grâce à la collaboration éclairée des
Directions de l'agriculture de l'Algérie et
de la Tunisie ainsi que des groupements
agricoles de ces pays, l'Exposition qui
s'est tenue, en août, septembre et octobre
derniers a groupé la presque totalité des
variétés de blés durs et de blés tendres
cultivées dans le nord de l'Afrique fran-
çaise. Ces variétés étaient représentées par
des échantillons de variétés pures obtenues
dans les Stations d'essais de l'Ecole d'agri-
culture de Tunis et de Maison-Carrée et
par des sélections ordinaires pratiquées
par un grand nombre de colons. L'Institut
a demandé à ces colons leur avis sur les
mérites réciproques de ces variétés au
point de vue agricole et les a publiés dans
les numéros de septembre, octobre et no-
vembre de son bulletin « l'Expansion colo-
niale ». Le numéro de décembre a été plus
particulièrement consacré à résumer cette
consultation ainsi qu'à publier les résul-
tats de l'examen des blés exposés par les
experts composant le jury. Les conclusions
de cet examen nous paraissent des plus
intéressantes.
Vu la très faible importance des lots
envoyés, ceux-ci n'ont pu être examinés
qu'au point de vue de l'apparence ; l'ap-
préciation des qualités relati ves des diffé-
rents blés na pourra réellement être faite
qu'à la suite d'essais industriels portant
sur de véritables lots de meunerie.
L'examen pratiqué par le jury lui a
permis cependant de déclarer que le marché
de Marseille ne recevait jamais d'aussi
beaux blés, non seulement au point de
vue de la propreté, mais encore au point
de vue de l'homogénéité. Les membres ont
fait remarquer également que c'était la
première fois que l'attention des meuniers
marseillais était attirée par les distinctions
des blés algériens et tunisiens suivant
leurs différences botaniques, la provenance
ayant été seule considérée jusqu'ici. Enfin,
ils ont trouvé dans une même variété des
différences imporiantes entre les divers
échantillons, différences portant non seu-
lement sur la pureté (présence de grains
tendres ou mitadinés dans les blés durs),
mais surtout sur les caractères mêmes du
grain : forme, clarté, couleur, glacé, etc.
Bien que cette dernière constatation
n'ait rien d'inattendu, il nous paraît très
important qu'elle ait été faite sur une
pareille échelle et que l'on ait pu voir
d'une manière aussi complète combien les
conditions de culture, de climat, et de sol
paraissent avoir une influence considérable
au point de vue industriel même sur les
qualités des grains d'une même variété.
Il en résulte que ce fait devra être
observé avec le plus grand soin dans le
choix des variétés et dans le classement
commercial qui doit pouvoir résulter de
cette sélection.
Dans les essais industriels auxquels on
devra procéder pour l'appréciation des
qualités relatives des différents blés, il
faudra donc envisager des lots formés de
grains d'une même provenance et présen-
tant le plus possible les mêmes apparences.
On saura ainsi si, d'après ces appa-
rences, il est possible de considérer comme
identiques des grains d'une même variété
provenant de cultures et de pays diffé-
rents, et l'on arrivera à établir une échelle
d'appréciation de grains d'une même va-
croire, il reste une tâche considérable à
accomplir en ce qui concerne l'exploita-
tion de cette céréale dans nos possessions
méditerranéennes, bien que nos colons se
soient attachés depuis longtemps à la re-
cherche des différents procédés par lesquels
ils pourraient augmenter leur rendement :
emploi des engrais, adoption de méthodes
nouvelles de culture appropriées au climat
et au sol du nord de l'Afrique et surtout
amélioration des variétés cultivées.
C'est à ce dernier point de vue que l'Ins-
titut colonial a pensé qu'il pouvait plus
particulièrement leur prêter son concours.
Le choix des variétés au point de vue
agricole a en effet comme complément la
détermination de leurs qualités au point
de vue industriel et Marseille était tout
particulièrement indiquée pour entre-
prendre cette étude.
Grâce à la collaboration éclairée des
Directions de l'agriculture de l'Algérie et
de la Tunisie ainsi que des groupements
agricoles de ces pays, l'Exposition qui
s'est tenue, en août, septembre et octobre
derniers a groupé la presque totalité des
variétés de blés durs et de blés tendres
cultivées dans le nord de l'Afrique fran-
çaise. Ces variétés étaient représentées par
des échantillons de variétés pures obtenues
dans les Stations d'essais de l'Ecole d'agri-
culture de Tunis et de Maison-Carrée et
par des sélections ordinaires pratiquées
par un grand nombre de colons. L'Institut
a demandé à ces colons leur avis sur les
mérites réciproques de ces variétés au
point de vue agricole et les a publiés dans
les numéros de septembre, octobre et no-
vembre de son bulletin « l'Expansion colo-
niale ». Le numéro de décembre a été plus
particulièrement consacré à résumer cette
consultation ainsi qu'à publier les résul-
tats de l'examen des blés exposés par les
experts composant le jury. Les conclusions
de cet examen nous paraissent des plus
intéressantes.
Vu la très faible importance des lots
envoyés, ceux-ci n'ont pu être examinés
qu'au point de vue de l'apparence ; l'ap-
préciation des qualités relati ves des diffé-
rents blés na pourra réellement être faite
qu'à la suite d'essais industriels portant
sur de véritables lots de meunerie.
L'examen pratiqué par le jury lui a
permis cependant de déclarer que le marché
de Marseille ne recevait jamais d'aussi
beaux blés, non seulement au point de
vue de la propreté, mais encore au point
de vue de l'homogénéité. Les membres ont
fait remarquer également que c'était la
première fois que l'attention des meuniers
marseillais était attirée par les distinctions
des blés algériens et tunisiens suivant
leurs différences botaniques, la provenance
ayant été seule considérée jusqu'ici. Enfin,
ils ont trouvé dans une même variété des
différences imporiantes entre les divers
échantillons, différences portant non seu-
lement sur la pureté (présence de grains
tendres ou mitadinés dans les blés durs),
mais surtout sur les caractères mêmes du
grain : forme, clarté, couleur, glacé, etc.
Bien que cette dernière constatation
n'ait rien d'inattendu, il nous paraît très
important qu'elle ait été faite sur une
pareille échelle et que l'on ait pu voir
d'une manière aussi complète combien les
conditions de culture, de climat, et de sol
paraissent avoir une influence considérable
au point de vue industriel même sur les
qualités des grains d'une même variété.
Il en résulte que ce fait devra être
observé avec le plus grand soin dans le
choix des variétés et dans le classement
commercial qui doit pouvoir résulter de
cette sélection.
Dans les essais industriels auxquels on
devra procéder pour l'appréciation des
qualités relatives des différents blés, il
faudra donc envisager des lots formés de
grains d'une même provenance et présen-
tant le plus possible les mêmes apparences.
On saura ainsi si, d'après ces appa-
rences, il est possible de considérer comme
identiques des grains d'une même variété
provenant de cultures et de pays diffé-
rents, et l'on arrivera à établir une échelle
d'appréciation de grains d'une même va-
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 14/32
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6383834m/f14.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6383834m/f14.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6383834m/f14.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6383834m
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6383834m