Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
150 ÉTUDES ET MÉMOIRES
avec un couteau bien aiguisé. Pour faciliter le détachement
a, 6, c, d. Différents outils employés pour la récolte et la préparation de la can- nelle, à Ceylan.
e. Section d'un tuyau d'écorccs de cannelle.
de l'écorce, on tapote les tiges avec un petit bâton de bois dur court et épais, un peu élargi à l'une de ses extrémités (b). Les petites bandes d'écorce, levées à l'aide d'un couteau d'une forme spéciale (c) (1) que l'on glisse sous la couche corticale sont placées l'une dans l'autre, mises en bot- tes, pressées et liées ensem- ble. Ces bottes sont laissées ainsi, un, deux ou trois jours, jusqu'à ce qu'il se produise, parmi elles, une légère fer- mentation. Celle-ci amollit l'épiderme et permet de l'en- lever plus facilement de la manière suivante : la partie intérieure de la bande d'é- corce est appliquée sur une pièce fixe de bois arrondi, plus grande qu'elle, dont un bout repose sur un trépied et l'autre par terre. L'épi- derme enti er, avec la matière pulpeuse qui est au-dessous, est gratté doucement et soi-
gneusement pour ne pas endommager l'écorce, à l'aide d'un couteau en forme de croissant (d), par un indigène assis sur le sol et ayant l'extrémité inférieure du trépied entre les jambes. Une fois l'épiderme enlevé, les écorces qui sont minces
(1) Ce couteau doit avoir la lame en cuivre, pour éviter de noircir l'écorce de cannelier riche en tanin, ce qui arriverait si on se servait de couteaux en acier. Sa longueur totale est d'environ 17 centimètres, sur lesquels la lame compte pour 8 centimètres et le manche pour 9 centimètres.
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