Titre : L'Agronomie coloniale : bulletin mensuel du Jardin colonial
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : Institut national d'agronomie de la France d'outre-mer (Nogent-sur-Marne, Val-de-Marne). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des colonies. Auteur du texte
Éditeur : É. Larose (Paris)
Éditeur : Impr. nationaleImpr. nationale (Paris)
Date d'édition : 1921-11-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34351154x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 novembre 1921 01 novembre 1921
Description : 1921/11/01 (A6,N47)-1921/11/30. 1921/11/01 (A6,N47)-1921/11/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63837311
Source : CIRAD, 2012-231851
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
L' HEVEA EN BOLIVIE 161
de 15 kilogs de coagulum où 2.850 kilos pour 190 jours de
travail et au moins 1.500 kilogs de caoutchouc sec par an.
Mais le seringueiro est loin d'être courageux ; tout lui est
prétexte pour chômer ; aussi le travailleur produisant les
chiffres ci-dessus est rare et la pratique nous a montré qu'il
ne faut compter que sur une production de 500 kilos de
caoutchouc sec par an, par seringueiro, et encore bien des
établissements ne tablent que sur 350 kilos pour établir leurs
prévisions annuelles.
Ayant terminé la récolte du latex, le seringueiro se dirige
vers un abri fait de quatre piliers bas, soutenant un toit de
feuilles de palmier, les côtés garnis de claies afin de préserver
le foyer de la fumée et du vent ; le foyer est légèrement creusé
en terre et surmonté d'une cloche enterrée où d'un diable
en tôle qui dirige la fumée vers un orifice supérieur ; c'est
aussi par ce trou que se charge le combustible.
En principe, la fumée est obtenue par les noix d'un palmier
appelé Uricuri (1), mais le plus souvent ce sont les cabooses
de la noix du Brésil (Bertholletia excelsa) qui donnent la fumée
conservatrice.
Il ne faut pas que, par l'orifice supérieur, sortent des
flammes ou trop de chaleur ; aussi les cabosses sont-elles
disposées pour obstruer, en partie, l'échappement de fumée.
La coagulation peut s'obtenir autrement que par les noix
d'urucuri ou les cabosses de noix du Brésil ; tous les bois ne
produisant pas de flamme, ni de fumée crasseuse, servent ;
mais il est vrai que les fumées dégageant des odeurs de créo-
sote donnent de meilleurs résultats ; il faut écarter les bois
résineux qui provoquent des cristallisations que l'on retrouve
à l'analyse du caoutchouc brut à l'usine.
Le phénomène de la coagulation n'est pas encore expliqué ;
si la chaleur précipite par évaporation du sérum la trans-
formation du latex, il semble qu'elle n'est pas indispensable ;
par contre, l'action des composés chimiques de la fumée
semble agir pour la conservation du caoutchouc.
(1) Attalea excelsa.
de 15 kilogs de coagulum où 2.850 kilos pour 190 jours de
travail et au moins 1.500 kilogs de caoutchouc sec par an.
Mais le seringueiro est loin d'être courageux ; tout lui est
prétexte pour chômer ; aussi le travailleur produisant les
chiffres ci-dessus est rare et la pratique nous a montré qu'il
ne faut compter que sur une production de 500 kilos de
caoutchouc sec par an, par seringueiro, et encore bien des
établissements ne tablent que sur 350 kilos pour établir leurs
prévisions annuelles.
Ayant terminé la récolte du latex, le seringueiro se dirige
vers un abri fait de quatre piliers bas, soutenant un toit de
feuilles de palmier, les côtés garnis de claies afin de préserver
le foyer de la fumée et du vent ; le foyer est légèrement creusé
en terre et surmonté d'une cloche enterrée où d'un diable
en tôle qui dirige la fumée vers un orifice supérieur ; c'est
aussi par ce trou que se charge le combustible.
En principe, la fumée est obtenue par les noix d'un palmier
appelé Uricuri (1), mais le plus souvent ce sont les cabooses
de la noix du Brésil (Bertholletia excelsa) qui donnent la fumée
conservatrice.
Il ne faut pas que, par l'orifice supérieur, sortent des
flammes ou trop de chaleur ; aussi les cabosses sont-elles
disposées pour obstruer, en partie, l'échappement de fumée.
La coagulation peut s'obtenir autrement que par les noix
d'urucuri ou les cabosses de noix du Brésil ; tous les bois ne
produisant pas de flamme, ni de fumée crasseuse, servent ;
mais il est vrai que les fumées dégageant des odeurs de créo-
sote donnent de meilleurs résultats ; il faut écarter les bois
résineux qui provoquent des cristallisations que l'on retrouve
à l'analyse du caoutchouc brut à l'usine.
Le phénomène de la coagulation n'est pas encore expliqué ;
si la chaleur précipite par évaporation du sérum la trans-
formation du latex, il semble qu'elle n'est pas indispensable ;
par contre, l'action des composés chimiques de la fumée
semble agir pour la conservation du caoutchouc.
(1) Attalea excelsa.
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