Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
LA CULTURE DU TABAC DE SUMATRA AU CAMEROUN 69
lités triées. Elle est indiquée en marge du tableau de classement de Sumatra.
Noies générales sur le triage. — Il faut, en règle absolue, que l'on soit sûr de la qualité du tabac assorti, de sorte qu'à l'arrivée des balles aux manufactures on n'ait pas à faire subir la moindre manipulation aux feuilles. Il est donc nécessaire de n'emballer que des feuilles de même longueur, de même qualité, de même couleur. Si par suite d'un mauvais triage, dit la Régie française, un envoi est de 5 inférieur à la normale de sa qualité appa- rente, le commerce des tabacs impose 25 de réduction de prix d'abord et plus, ensuite, suivant les défectuosités constatées dans le triage et l'emballage.
Les manipulations des feuilles en Europe sont en effet très minutieuses, coûtent très cher, compliquent beaucoup les fabrica- tions et fournissent un énorme déchet, qui atteint quelquefois 50 0/0' Les tabacs du Cameroun étant très fins, il faut éviter de les tripoter, car autrement on verrait la feuille se déchirer au moment où on veut l'employer à caper un cigare ; elle deviendrait alors un tabac de rebut n'ayant que peu de valeur.
Un assistant européen devra donc surveiller d'une façon toute spéciale et très assidûment toutes les phases que nécessitent un triage soigné.
Pressage el emballage du labac. — Un lot de feuilles identi- ques est pesé sur une bascule. Il doit faire 80 kilos de poids. Le lot est apporté près de la presse. Sur le charriot du caisson qui glisse sur voie Decauville, on étend une natte, puis on pose sur le charriot recouvert les parois du caisson, dont les dimensions sont de 0m,80 en tous sens.
Le caisson monté, on dispose à l'intérieur les manoques par lits. On a soin de bien les ordonner et, s'il en est ainsi fait, 80 kilos de feuilles y tiennent aisément. On recouvre le caisson d'une natte. La presse est mise en mouvement. Elle agit lentement. Des hommes qui se relaient en actionnent les bras terminés par des boules de fer. La presse descend et réduit petit à petit le tabac dans son caisson. On arrête la pression quand le bloc n'offre plus qu'une hauteur de 0m,45. Pour que les indigènes n'insistent pas outre mesure, une marque apparente, sur le pas de vis, indique quand l'opération est achevée.
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