d'Afrique, malgré leurs qualités remarquables, restaient ignorés du commerce. Et pourtant de gros efforts, voire des sacrifices pécuniaires, ont été faits par de nombreux particu- liers et par les colonies elles-mêmes, sous forme d'envois à la Métropole d'échantillons, de madriers et de grumes, dont il eût été intéressant de suivre les emplois divers.
Tous ces efforts et sacrifices n'ont pas rapporté ce qu'ils auraient dû produire, parce qu'ils manquaient de coordina- tion, d'esprit de suite et de direction technique. Personne en effet n'avait la charge de conserver la trace des observations, de les orienter et de les suivre.
Il est donc absolument nécessaire de créer d'une façon stable et définitive un organisme, travaillant sans esprit par- ticulariste, pour tous les producteurs coloniaux et pour tous les industriels métropolitains, ayant la durée nécessaire et les crédits suffisants pour importer en France, chaque année, quelques dizaines de mètres cubes de chaque variété de bois.
Enfin, cet organe aurait la faculté de céder ces bois aux divers industriels désireux de les expérimenter, à condition toutefois que les travaux soient exécutés suivant un programme bien défini.
Hétérogénéité de la forêt tropicale
Il y a en effet beaucoup d'espèces à étudier industriellement, car la caractéristique propre de la forêt tropicale est le manque d'homogénéité.
Elle comprend côte à côte de nombreuses espèces très dis- semblables entre elles, ce qui rend l'exploitation plus difficile et onéreuse, et surtout entraîne un déplorable gaspillage des bois inutilisés. Il faudrait pouvoir, par la suite, favoriser le repeuplement en essences sélectionnées au fur et à mesure des exploitations, comme cela s'est passé en France, où l'action de l'homme a certainement amené la prédominance des arbres fournissant des bois utiles.
Cette grande diversité actuelle des espèces botaniques dans la forêt équatoriale domine forcément le point de vue des
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