font actuellement un très bel effort dans ce sens : M. le Colonel Salesses, Gouverneur des Colonies, que j'ai rencontré à plu- sieurs reprises en Afrique et qui m'a autorisé à me considérer un peu comme son collaborateur, M. Géraud, Directeur du Consortium forestier des grands réseaux qui commencent une grande exploitation au Gabon, M. le Professeur Devaux, M. le Commandant Bonnet, Directeur de l'Office Central des Bois de Chemins de fer, et tant d'autres personnes qui voudront bien ne pas se formaliser de n'être pas citées nominativement ici considérant d'ailleurs que cela n'a aucune importance puisque ma voix n'est pas autorisée du tout pour les nommer ni pour les consacrer.
Quoi qu'il en soit, si le grand public n'est pas encore très averti, on est très bien fixé aujourd'hui, dans les milieux ini- tiés, sur les possibilités d'emploi et sur les qualités spéciales d'un très grand nombre de nos bois d'œuvre coloniaux.
On les avait accusés de se fendre, se tordre et de jouer beau- coup; il n'y en a pas un qui travaille autant que notre « hêtre » de France ; seulement, il faut les faire sécher avant emploi plus complètement encore qu'on ne le fait pour nos bois d'Europe. Or, jusqu'à présent, nos colons, trouvant fort désa- gréable d'attendre que le bois sèche avant de le vendre, ont toujours cherché à faire employer des bois tout frais et verts, afin de ne pas immobiliser leurs capitaux ; aucun de nos bois de France ne résisterait à ce procédé.
On sait maintenant que la dessication à la colonie même, qu'on avait d'abord déclarée impossible à cause des alterna- tives de grande chaleur et de grande humidité, se fait au con- traire admirablement, puisque le climat se charge précisément des opérations d'étuvage. Nos étuves à bois sont toutes basées, en effet, sur le principe des alternatives de chaleur humide et de chaleur sèche.
Mais, pour se servir utilement du climat équatorial pour le séchage des bois, il faut avoir la manière (chacun son métier) et il n'est pas étonnant que les premières tentatives aient échouè parce quelles n'ont pas été bien faites.
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