Titre : L'Agronomie coloniale : bulletin mensuel du Jardin colonial
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : Institut national d'agronomie de la France d'outre-mer (Nogent-sur-Marne, Val-de-Marne). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des colonies. Auteur du texte
Éditeur : É. Larose (Paris)
Éditeur : Impr. nationaleImpr. nationale (Paris)
Date d'édition : 1926-05-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34351154x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 mai 1926 01 mai 1926
Description : 1926/05/01 (A14,N101)-1926/05/31. 1926/05/01 (A14,N101)-1926/05/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63837259
Source : CIRAD, 2012-231851
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
190 ÉTUDES ET MÉMOIRES
peu trop rapidement que cette culture était moins intéressante
que l'irriguée. On a même dit que les frais de production étaient
égaux dans les deux cas et que, dans ces conditions, il fallait
surtout s'intéresser à la production du coton irrigué. Cette
dernière, nous le répétons, ne peut être faite que sur des sur-
faces relativement petites par rapport aux immenses territoires
qui conviennent à la culture sèche ; sur les surfaces irriguées,
il en est peu qui seront cultivées par les indigènes, car il faut
des impenses très élevées. La culture du coton irrigué sera
plutôt une culture d'entreprise européenne qu'indigène ; la
culture du coton sec, au contraire, sera la culture des auto-
chtones. Dès lors, ce qui a été dit sur les frais de production
se trouve faussé. Si, pour une entreprise européenne faisant
travailler des indigènes pour son propre compte, il est préfé-
rable d'entreprendre l'irrigation, dans la culture indigène fami-
liale, qui n'a aucun frais généraux et où le prix cultural est
considérablement abaissé, la culture sèche peut être entreprise
avantageusement. Cette dernière culture intéresse donc sur-
tout les indigènes, soit seuls, soit en association.
Dans ces conditions, il me paraît nécessaire de vous dire en
quelques mots ce qu'est l'indigène dans la plupart des régions
considérées, ce cultivateur, paresseux pour les uns, travailleur
pour les autres, ainsi que de vous indiquer l'évolution sociale
actuelle des masses, qui permet de bien présager l'avenir.
LA SOCIÉTÉ INDIGÈNE, SON INFLUENCE SUR LE MILIEU AGRI-
COLE. — D'après M. de Kersaint-Gilly, administrateur des
Colonies (1), la société indigène, quoique légèrement améliorée
depuis notre arrivée dans ces contrées, comprenait d'une
manière générale : les gens libres, les affranchis, travaillant pour
les premiers, les captifs de cases et les serfs.
Les premiers, qui constituaient l'aristocratie, ne pouvaient
certes pas s'abaisser au travail de la terre, qu'ils laissaient aux
affranchis et aux vilains ; les seconds étaient tout naturellement
portés à imiter ceux qui étaient au-dessus d'eux plutôt que
ceux de condition inférieure. Ces derniers, qu'ils soient captifs
(1) Essai sur l'évolution de l'esclavage en Afrique Occidentale. Bulletin des
études historiques et scientifiques de l'Afrique Occidentale Française.
peu trop rapidement que cette culture était moins intéressante
que l'irriguée. On a même dit que les frais de production étaient
égaux dans les deux cas et que, dans ces conditions, il fallait
surtout s'intéresser à la production du coton irrigué. Cette
dernière, nous le répétons, ne peut être faite que sur des sur-
faces relativement petites par rapport aux immenses territoires
qui conviennent à la culture sèche ; sur les surfaces irriguées,
il en est peu qui seront cultivées par les indigènes, car il faut
des impenses très élevées. La culture du coton irrigué sera
plutôt une culture d'entreprise européenne qu'indigène ; la
culture du coton sec, au contraire, sera la culture des auto-
chtones. Dès lors, ce qui a été dit sur les frais de production
se trouve faussé. Si, pour une entreprise européenne faisant
travailler des indigènes pour son propre compte, il est préfé-
rable d'entreprendre l'irrigation, dans la culture indigène fami-
liale, qui n'a aucun frais généraux et où le prix cultural est
considérablement abaissé, la culture sèche peut être entreprise
avantageusement. Cette dernière culture intéresse donc sur-
tout les indigènes, soit seuls, soit en association.
Dans ces conditions, il me paraît nécessaire de vous dire en
quelques mots ce qu'est l'indigène dans la plupart des régions
considérées, ce cultivateur, paresseux pour les uns, travailleur
pour les autres, ainsi que de vous indiquer l'évolution sociale
actuelle des masses, qui permet de bien présager l'avenir.
LA SOCIÉTÉ INDIGÈNE, SON INFLUENCE SUR LE MILIEU AGRI-
COLE. — D'après M. de Kersaint-Gilly, administrateur des
Colonies (1), la société indigène, quoique légèrement améliorée
depuis notre arrivée dans ces contrées, comprenait d'une
manière générale : les gens libres, les affranchis, travaillant pour
les premiers, les captifs de cases et les serfs.
Les premiers, qui constituaient l'aristocratie, ne pouvaient
certes pas s'abaisser au travail de la terre, qu'ils laissaient aux
affranchis et aux vilains ; les seconds étaient tout naturellement
portés à imiter ceux qui étaient au-dessus d'eux plutôt que
ceux de condition inférieure. Ces derniers, qu'ils soient captifs
(1) Essai sur l'évolution de l'esclavage en Afrique Occidentale. Bulletin des
études historiques et scientifiques de l'Afrique Occidentale Française.
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