Titre : L'Agronomie coloniale : bulletin mensuel du Jardin colonial
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : Institut national d'agronomie de la France d'outre-mer (Nogent-sur-Marne, Val-de-Marne). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des colonies. Auteur du texte
Éditeur : É. Larose (Paris)
Éditeur : Impr. nationaleImpr. nationale (Paris)
Date d'édition : 1926-02-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34351154x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 10290 Nombre total de vues : 10290
Description : 01 février 1926 01 février 1926
Description : 1926/02/01 (A14,N98)-1926/02/28. 1926/02/01 (A14,N98)-1926/02/28.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63837222
Source : CIRAD, 2012-231851
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
78 ÉTUDES ET MÉMOIRES
conseil de prudence très sérieux. En restreignant la production
des cotons fins irrigués, il serait possible d'obtenir des aména-
gements faciles, une main-d'œuvre suffisante et le cheptel
nécessaire. Ceci est confirmé par les paroles du Gouverneur
Général Carde, au sujet de la main-d'œuvre cotonnière :
« (1) Pour en revenir à la proposition de M. Hirsch, s'il est
assez facile, à l'Administration, de soutenir une entreprise
comme la sienne, qui a été encouragée de toutes façons, non
seulement par les subventions accordées, mais encore par des
facilités en ce qui concerne la main-d'œuvre, je ne crois pas
qu'il soit possible d'alimenter vingt, trente ou quarante exploi-
tations du même genre, ou alors nous serions obligé d'en arriver
au régime du travail forcé au profit d'intérêts privés. »
Ainsi, le problème se précise : production par les indigènes,
dans les terres aménagées par les soins de l'Administration,
ou par des organismes disposant de capitaux suffisants pour
aménager et irriguer les terres, soit en employant, sur ces
dernières, la main-d'œuvre indigène en culture directe ou sous
forme de métayage, ou encore de colonat partiaire ; surfaces
limitées dans les régions à aménagements faciles, par suite
des frais d'installation et de la limitation de la main-d'œuvre.
Dans tous les cas, nécessité de produire des fibres de haute
valeur par suite des frais de culture et d'impense.
Quels seront les producteurs de ces longues fibres ? Doit-on
s'adresser aux plants égyptiens ou aux américains ?
Depuis 1920, l'étude technique des cotons irrigués, dans la
vallée du Niger, a été reprise tant par l'Administration que
par la « Compagnie Générale des Colonies » à laquelle, nous
l'avons vu, l'Administration avait confié les études générales
d'hydraulique, et par la « Société Cotonnière du Niger ».
Ces essais ont confirmé, au point de vue cultural, l'existence
des deux zones : prédeltaïque et deltaïque. Dans la première,
les essais de l'Administration à Nienébalé, aux environs de Kou-
likoro, et de la Compagnie Générale dans la région de Ségou,
sont concordants pour dire que l'humidité de cette zone il y
(1) Séance du 9 juillet 1924. Conseil supérieur économique des Colonies. Sec-
tion des textiles.
conseil de prudence très sérieux. En restreignant la production
des cotons fins irrigués, il serait possible d'obtenir des aména-
gements faciles, une main-d'œuvre suffisante et le cheptel
nécessaire. Ceci est confirmé par les paroles du Gouverneur
Général Carde, au sujet de la main-d'œuvre cotonnière :
« (1) Pour en revenir à la proposition de M. Hirsch, s'il est
assez facile, à l'Administration, de soutenir une entreprise
comme la sienne, qui a été encouragée de toutes façons, non
seulement par les subventions accordées, mais encore par des
facilités en ce qui concerne la main-d'œuvre, je ne crois pas
qu'il soit possible d'alimenter vingt, trente ou quarante exploi-
tations du même genre, ou alors nous serions obligé d'en arriver
au régime du travail forcé au profit d'intérêts privés. »
Ainsi, le problème se précise : production par les indigènes,
dans les terres aménagées par les soins de l'Administration,
ou par des organismes disposant de capitaux suffisants pour
aménager et irriguer les terres, soit en employant, sur ces
dernières, la main-d'œuvre indigène en culture directe ou sous
forme de métayage, ou encore de colonat partiaire ; surfaces
limitées dans les régions à aménagements faciles, par suite
des frais d'installation et de la limitation de la main-d'œuvre.
Dans tous les cas, nécessité de produire des fibres de haute
valeur par suite des frais de culture et d'impense.
Quels seront les producteurs de ces longues fibres ? Doit-on
s'adresser aux plants égyptiens ou aux américains ?
Depuis 1920, l'étude technique des cotons irrigués, dans la
vallée du Niger, a été reprise tant par l'Administration que
par la « Compagnie Générale des Colonies » à laquelle, nous
l'avons vu, l'Administration avait confié les études générales
d'hydraulique, et par la « Société Cotonnière du Niger ».
Ces essais ont confirmé, au point de vue cultural, l'existence
des deux zones : prédeltaïque et deltaïque. Dans la première,
les essais de l'Administration à Nienébalé, aux environs de Kou-
likoro, et de la Compagnie Générale dans la région de Ségou,
sont concordants pour dire que l'humidité de cette zone il y
(1) Séance du 9 juillet 1924. Conseil supérieur économique des Colonies. Sec-
tion des textiles.
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