Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
VARIÉTÉS
LES ÉCORCES DE PALÉTUVIER EXPORTABLES DES COLONIES FRANÇAISES Si, avant ] 914, la tannerie française n'utilisait pas les matiè- res tannantes que les colonies françaises étaient capables de lui fournir, il semble qu'il n'en est plus tout à fait de même aujourd'hui. En effet, en 1919, Madagascar a exporté en France plus de 600 tonnes d'écorces de palétuviers (1) sur le double qui a été embarqué à destination de l'Angleterre, alors qu'avant guerre, la plus grande partie des exportations de cette matière première tannante de la Grande Ile allait en Allemagne.
La cherté des approvisionnements à l'étranger pousse davan- tage nos industriels, maintenant, à utiliser les produits colo- niaux, quand bien même certains d'entre eux ne répondraient pas absolument à leurs fabrications et les obligeraient, ce à quoi on ne se résout pas facilement à modifier d'anciennes habitudes.
Si dans la plupart de nos possessions d'outre-mer on trouve, quelquefois en abondance, des palétuviers, ce n'est guère, jus- qu'ici, que dans une seule d'entre elles, à Madagascar (2), qu'il en existe des espèces dont les écorces sont suffisamment riches en tanin pour pouvoir supporter un fret élevé.
On trouve, dans la Grande Ile, différents palétuviers, dont les ,/ plus riches en tanin honkolahy (Rhizophora mucronata Lamk) ont été les premiers et les plus largement exploités. Les écorces de cette espèce ont, en effet, une teneur en tanin variant entre 35 et 40%.
Notre grande colonie de l'Indochine possède également, sur plusieurs points de son vaste territoire, d'importants peuple-
(1) Pour les neuf premiers mois de 1920, les exportations d'écorces de palé- tuviers, destination de France, on atteint 900 tonnes.
(2) Les palétuviers de la colonie portugaise de Mozambique sont également riches en tanin.
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