Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
192 ÉTUDES ET MÉMOIRES
La pulvérisation de bouillie bordelaise dès l'apparition de la maladie, peut avoir une action sur les feuilles non atteintes d'une même plante.
Les semences des plantes malades, bien qu'elles soient indem- nes, ne seront pas conservées. La maladie ne se propage pas du semis, mais il y a une tendance héréditaire qui veut que la jeune plante, qui est issue de ces semences, contracte aisément la mosaïque.
e) Frisure des labacs. — Sous le nom de tabac frisé, on dési- gnera des feuilles recroquevillées, boursouflées, dont il n'est pas possible de tirer parti. Les plantes qui portent ces feuilles sont elles-mêmes atrophiées ou naines ; elles fournissent, à quelques centimètres de hauteur ou à 0m,55 au maximum, quelques boutons floraux qui ne s'épanouissent qu'exceptionnellement. La bour- souflure, l'excroissance du lissu, se produit entre les nervures secondaires sur toute la surface foliaire qui s'arque complète- ment. La maladie donne une production déficitaire, telle que le pourcentage de la production, tombe de 3 à 1.
Apparilion. — La maladie est apparue au Cameroun, dans les plaines de Nyombé, en avril 1917. Au cours de la culture d'août 1916, nous avions déjà remarqué quelques feuilles frisées (feuilles de tête généralement) dues à des attaques d'insectes ou de che- nilles sur le bourgeon terminal. Les feuilles immédiatement pla- cées au-dessous du point d'attaque présentaient des boursouflures légères sans contagion pour les plantes voisines, de sorte qu'il était à cet instant possible de penser que la frisure était due à une cause purement accidentelle et à la souffrance provoquée à une certaine partie de la plante.
La température anormale, très chaude, d'avril 1917, nous fit croire que la maladie, qui s'était propagée dans de grandes pro- portions, était susceptible de se développer d'une façon intense par temps très sec. Quand la plante souffre du grand rayonne- ment, des espaces entiers sont en effet atteints en quelques jours, à la stupéfaction du planteur.
L'humidité trop grande, les chutes d'eau abondantes et ininter- rompues, pendant plusieurs jours, facilite également la frisure (août 1917).
Au seuil de l'année 1918, il n'y avait aucun doute pour nous et
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