Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
LA CULTURE DU TABAC DE SUMATRA AU CAMEROUN 141
et notamment Etam, malgré la beauté du produit préparé, ont été obligées, avant la guerre, d'abandonner la culture du tabac pour cette unique raison.
CULTURES DE RAPPORT DESTINÉES A ATTÉNUER LES FRAIS DE NOURRITURE DE LA MAIN-D'ŒUVRE. CULTURES RICHES DE REMPLACEMENT
Il est bien évident que quand on a des espaces aussi vastes devant soi, 5.000 à 10.000 hectares, il n'y a pas intérêt, après une seconde récolte de tabac, au début de l'exploitation et au moment où le sol est absolument propre et bien labouré, à abandonner le terrain à la jachère pendant cinq années. Les Allemands l'avaient compris et nous sommes du même avis. Ceux-ci avaient donc immédiatement remplacé leurs champs de tabacs par des cultures de rapport capables d'atténuer sensiblement les frais de nourri- ture de l'énorme main-d'œuvre qu'ils employaient.
A cet effet, des productions qui sont la base essentielle de la nourriture indigène (bananes, plantin, macabos, manioc), avaient été entreprises.
L'une d'elles, à Nyombé, couvrait un grand nombre d'hectares.
Dans l'intervalle des bananiers, des cacaoyers et des macabos (Aanlhosomci sagillifolia) avaient été plantés.
La banane et le macabo apportaient à la main-d'œuvre une denrée enviée, recherchée, et somme toute assez rare, pendant que les cacaoyers grandis auraient pris, par la suite, possession totale du terrain.
Dans les parties plus difficiles aux labours, les bois de Teck, en vue de l'édification des séchoirs (piliers) de planchers à fermen- tation et peut-être aussi destinés à la confection de boîtes à cigares, réussissaient parfaitement.
Enfin, de récents essais d'introduction de gutta-percha prove- nant de Buitenzorg (Java), et que j'ai jalousement suivis, permet- taient de penser qu'il y aurait là, pour des terrains plus valonnés etdifficiles au travail, une grosse source de revenus.
Il doit nécessairement y être ajouté des cultures de bananiers textiles en vue de la fabrication de la ficelle indispensable lors du séchage et du manoquage du tabac et sans doute aussi des cultu- res de bananes de Chine en vue de l'obtention et de l'exportation
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
