Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
SUR L'iRVINGTA GABONEXSIS H. BN. AU DAHOMEY 81
Essai de fermentation de la pulpe Un essai de fermentation en vue de la production d'un liquide alcoolique a échoué.
Les fruits découpés et écrasés, réduits en bouillie dans l'eau, ont été abandonnés. Il se forme dès le début une sorte de chapeau qui occupe presque en entier le liquide, sa con- sistance est visqueuse et empêche le dégagement gazeux. Le chapeau se concrète peu à peu sans que cependant la fermen- tation s'active et que le liquide inférieur devienne limpide.
La partie superficielle du chapeau est du reste envahie par la moisissure dès qu'elle émerge. Le liquide inférieur décanté a subi une deuxième fermentation insignifiante et a été envahi au bout de peu de temps par une fermentation putride.
Cet essai est loin de prouver qu'il soit impossible d'ob- tenir avec la pulpe un liquide alcoolique, mais le processus de l'opération est entièrement à déterminer.
Mode indigène d'extraction des noyaux Quand l'indigène ne consomme pas la pulpe des fruits, il entasse la récolte dans des trous et il attend que la fer- mentation et la pourriture aient suffisamment séparé les noyaux qui sont mis à sécher à l'air au soleil, puis brisés pour l'extraction de l'amande.
Parfois l'indigène se contente d'exposer les fruits au soleil, à même le sol ; la pulpe se décompose lentement et sèche, devenant peu gênante pour l'ouverture du noyau.
Ces deux modes d'extraction des amandes sont peu recommandables, car ils s'accompagnent toujours d'un déchet considérable ; la pourriture pénètre fréquemment à l'intérieur des noyaux et détruit l'amande.
La cuisson des fruits à l'eau bouillante amène, au bout de 15 à 20 minutes, une séparation facile du noyau.
En résumé, aucun de ces procédés n'est pratique ; ils sont tous longs et onéreux, exigent des manipulations et une main-d'œuvre qui ne sont pas en rapport avec la valeur du produit utilisable.
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