Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
64 VARIÉTÉS
M. Albert Ranc. Dans deux régions : Maroc, Indochine, la sériciculture est en progrès.
Au Maroc, l'industrie de la soie fut très brillante du xe au XIIIe siècle ; elle resta réputée jusqu'au xixe siècle. La con- currence, les maladies du ver à soie firent abandonner son élevage. Il reste une industrie de tissage de la soie dans la région de Fez et on estime à quatre cents le nombre des métiers qui battent encore dans la capitale. Cette industrie traite la matière première des marchés européens (114.600 kilogrammes de soie grège importée de 1910 à 1916).
On cherche à faire renaître la sériciculture indigène. Le Maroc doit tendre à alimenter en cocons l'industrie fran- çaise, dit M. Ranc, qui en tirerait meilleur parti avec ses appareils perfectionnés. A ce sujet, nous devons faire remarquer, qu'au Maroc, nous avons vu en fonctionnement, en 1917, un enseignement technique de la soie. Un atelier d'apprentissage pour le dévidage et le filage avec un métier moderne était installé à la Maquina de Fez. Sous la direc- tion d'un spécialiste français, des ouvrières juives étaient dressées aux opérations du dévidage et à la conduite du métier. Malheureusement, la diffusion de cet enseignement reste limitée à quelques Juives, les Musulmanes ne sortant pas de chez elles. Un autre point important pour l'élevage du ver à soie nous était signalé : il reste encore un assez grand nombre de mûriers dans les environs de Fez, mais ils sont chez de grands propriétaires qui se soucient peu d'élever des vers à soie, tandis que cet élevage conviendrait surtout aux familles de condition modeste. Il y a donc lieu de faire de nouvelles plantations de mûriers. Les jardins d'essais ont créé de très grandes pépinières de mûriers et l'on n'estime pas à moins de 50.000 arbres la quantité des mûriers nécessaires pour alimenter seulement l'industrie indigéne de la soie.
Le nombre des éleveurs de vers à soie a été le suivant, depuis 1914 :
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