donne un aspect très sale. Cette poussière est constituée par la sporulation d'une espèce de mucorinée appartenant au genre Rhizopus, le R. arrhizus fisch. Signalé à plusieurs reprises au Congo belge.
Les espèces de ce genre sont extrêmement répandues et la plupart sont de simples saprophytes, je pense qu'il en est de même pour l'espèce ci-dessus, bien qu'aucun renseignement n'ait été communiqué au sujet de la constatation de l'affection; en particulier l'époque de l'infection (sur pied ou bien sur les cap- sules récoltées et emmagasinées) nous est inconnue.
L'espèce voisine et commune Rhizopus nigricans Ehr. est très répandue en Egypte où elle fait des dégâts plus ou moins impor- tants suivant le degré de maturation de la capsule au moment de l'infection ; dans cette région les blessures occasionnées sur les cap- sules par divers insectes sont considérées comme indispensables pour que le Rhizopus se développe et ces insectes eux-mêmes sont responsables dans une large mesure de la dissémination de la maladie par le transport des spores. Dans le sud-ouest des Etats-Unis le R. nigricans est associé à l'Aspergillus niger van Tiegh. et la maladie est communément dénommée et smut" (char- bon) à cause de son aspect superficiel; dans ces pays il est égale- ment toujours remarqué sur des capsules déjà attaquées par des insectes. On l'a constaté en Uganda sur des capsules attaquées par Earias et aux îles Fidji. Une autre espèce Rhizopus nodosus, existe au Tanganiyka, et a été remarqué particulièrement en 1926, non seulement sur des capsules attaquées, mais saines; enfin un Rhizopus non déterminé a envahi aux nouvelles galles du sud des capsules placées dans des conditions défavorables d'humi- dité. En résumé il semble bien qu'au moins en ce qui concerne Rhizopus nigricans cette espèce soit incapable de parasiter une capsule saine ou immature ayant une forte vitalité. Si une telle attaque s'observe dans les champs avant la récolte elle ne peut être que la conséquence d'insecte et c'est naturellement contre eux qu'il faut lutter.
Tous ces organismes sont extrêmement fréquents sur les cotons récoltés dans de mauvaises conditions et emmagasinés dans des lieux humides. La récolte des capsules humides et leur mise en tas avant séchage complet produit un échauffement éminemment
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