Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
266 L'ORIENTATION À DONNER
rassure d'ailleurs sur la prospérité des nouvelles entreprises puisque, en période de crise passagère, cette détaxe consoliderait le barrage qui en maintient les cours à un niveau sensiblement plus élevé que ceux des cafés étrangers.
Si nos Colonies de la Guadeloupe et de la Nouvelle Calédonie (1) depuis déjà longtemps productrices de café, se sont surtout consacrées à la culture de l'espèce arabica de qualité supérieure, les autres, comme l'Indochine, Madagascar, le groupe de l'Afrique occidentale et l'A. E. F. tout en cultivant l'arabica, manifestent des préférences marquées pour les robusta et kouillou, et depuis peu, pour les excelsa du Chari, d'une valeur marchande très inférieure à l'arabica de premier choix. Nous ne citerons que pour mémoire, l'espèce libéria, de plus en plus délaissée.
Sous réserve de certaines influences spéculatives qui parfois faussent les cours et illusionnent les producteurs, la comparaison des cotes normales permet raisonnablement d'envisager, entre les diverses sortes, les écarts de valeur suivants (cours moyen en août 1929) : VALEUR MOYENNE DES 5o KILOGRAMMES.
Guadeloupe, arabica 1.000 francs.
Nouvelle Calédonie, arabica 800 Indochine (Tonkin), arabica 725 Indochine (Tonkin), robusta et similaires. 555 Madagascar, kouillou et similaires. 555 A. 0. F., robusta et similaires. 55o
Le café Brésil — arabica Santos — très doux — grosse fève — nuance tendre, vaut en moyenne, à la même parité, 500 francs auxquels il convient d'ajouter, comme point de comparaison, les droits de douane de 2 31 fr. 2 o par cent kilogrammes, dont le café colonial est détaxé, soit environ 615 francs les 5o kilogrammes.
Les beaux cafés arabica coloniaux, valent donc environ de 3 fr. 4o à 8 fr. go de plus par kilogramme que les robusta.
Entre ceux-ci et le Santos arabica extra, la plus-value est de 1 fr. 2 o en faveur du café brésilien.
Quelle que soit cependant cette différence,lsujette à des fluc- tuations importantes, on constate qu'il est indéniablement plus
(1) Deppis l'apparition de VHemileta, la Nouvelle-Calédonie cultive aussi le C. robusta, dont elle exporte des quantités intéressantes. (N. de la R. )
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