Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1910-12-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 décembre 1910 31 décembre 1910
Description : 1910/12/31 (A10,N114). 1910/12/31 (A10,N114).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6383299w
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 24/12/2012
No 114 - DÉc. 1910 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 383
de maladies nuisibles au caoutchoutier;
4° n'offrir aucune difficulté d'enlèvement,
celui-ci devant être fait radicalement, à
peu de frais et sans préjudice pour les ra-
cines des arbres ; 5° ne pas donner asile à des
maladies transmissibles aux Hévéas. Or,
l'ananas paraît répondre à ces -desiderata et
sa culture se trouverait indiquée dans les
propriétés suffisamment proches d'une
usine à conserves ou d'une ville, assurant
un débouché rémunérateur à ses fruits.
Le DR LIM BOON KENG admet que tout
terrain favorable à la plantation de l'Hévéa
convient également à l'ananas; un bon
écartement des arbres lui paraît être de
30 pieds sur 15, en avenues. On planterait
alors l'ananas sur. planches surélevées, en
ménageant un intervalle libre de 3 pieds
de chaque côté des rangs d'Hévéa. Cette
disposition permet d'obtenir 2.000 plants
d'ananas par acre, lesquels fourniront une
première récolte dès la seconde année, une
récolte principale et un regain dans le
cours de la troisième année, enfin une pro-
duction moindre la quatrième année, qui
sera sans doute la dernière.
Un compte de culture fixe à 75 par
acre le prix de revient comprenant le défri-
chement, l'achat et la mise en place des
ananas et des Hévéas ainsi que l'entretien
pendant les deux années d'attente. Le rap-
port de l'ananas pendant la deuxième, la
troisième et la quatrième année est estimé
à 130 $. Sur la différence de 55 $, il con-.
vient de déduire 25 $ pour achat d'engrais
à appliquer en restitution des éléments
enlevés par l'ananas.
Les pieds d'ananas seront arrachés à la
fin de la troisième ou, au plus tard, de la
quatrième année. On les rassemblera en
tas qui, une fois secs, seront brûlés; les
cendres, épandues sur le sol avec les débris
non consumés, constitueront encore un
engrais d'une valeur appréciable.
Si ces différentes précautions sont obser-
vées, ajoute l'auteur, l'ananas peut être
considéré comme une plantation de couver-
ture idéale, nullement épuisante, ainsi
qu'il a été prétendu àtort, et sans influence
défavorable sur la croissance des arbres.
Nous doutons cependant que cette cul-
ture, assez peu rémunératrice à Singapour,
où les prix offerts sont souvent très bas, et
malgré tout assez épuisante pour nécessiter
en bonnes conditions de fréquents apports
d'engrais, assure aux planteurs d'Hévéa
les avantages prédits par le D* LIM BOON
KENG, dont plusieurs des chiffres nous
paraissent discutables. O. L.
La canne à sucre en Espagne.
Par M. A. DAUMIN.
Un de nos abonnés, M. A. DAUMIN, qui s'adonne
depuis plusieurs années à d'intéressantes recher-
ches agri coles et horticoles dans le sud de l'Espagne,
a eu l'amabilité de nous adresser, sur la culture
de la canne en cette région privilégiée au point de
vue du climat, quelques renseignements qui
s'ajoutent à ceux du n° 54 du « J. d-'A. T. ». Ils
ont'été puisés principalement à la Colonie agricole
de San Pedro de Alcantera (province de Grenade),
qui comprend une exploitation de 7.000 hectares
fort habilement dirigée par un de nos compatriotes,
M. G. DURAND. On remarquera que les'chiffres se
rapportant à larichesse saccharine et au rendement
en cannes sont fort en. dessous de ceux indiqués
en 1905. (N. D. L. R.) -
En 1909, l'Espagne a produit 25.000 t.
de sucre de canne et 75.000 t. de sucre de
betterave.
La culture de la canne est localisée dans
le sud de l'Andalousie, le long des côtes,
de Gibraltar à Almeria. Dans cette- zone
abritée du nord par des chaînes de mon-
tagnes, les terrains situés à l'embouchure
des fleuves sont les plus recnerchés. -
La température moyenne de l'été y est
de 26° C. et celle de l'hiver de 12°8. Si par-
fois le thermomètre descend dans le voisi-
nage de zéro, les gelées ne sont heureuse-
ment pas assez fortes, en année ordinaire,
pour détruire les plantations de cannes;
Les pluies se poursuivent d'octobre à
avril; après cette saison, il faut disposer
de moyens sérieux d'irrigation, permet-
tant d'arroser les cannes deux fois par mois,
pendant toute la période sèche.
La plantation des boutures se. fait en
de maladies nuisibles au caoutchoutier;
4° n'offrir aucune difficulté d'enlèvement,
celui-ci devant être fait radicalement, à
peu de frais et sans préjudice pour les ra-
cines des arbres ; 5° ne pas donner asile à des
maladies transmissibles aux Hévéas. Or,
l'ananas paraît répondre à ces -desiderata et
sa culture se trouverait indiquée dans les
propriétés suffisamment proches d'une
usine à conserves ou d'une ville, assurant
un débouché rémunérateur à ses fruits.
Le DR LIM BOON KENG admet que tout
terrain favorable à la plantation de l'Hévéa
convient également à l'ananas; un bon
écartement des arbres lui paraît être de
30 pieds sur 15, en avenues. On planterait
alors l'ananas sur. planches surélevées, en
ménageant un intervalle libre de 3 pieds
de chaque côté des rangs d'Hévéa. Cette
disposition permet d'obtenir 2.000 plants
d'ananas par acre, lesquels fourniront une
première récolte dès la seconde année, une
récolte principale et un regain dans le
cours de la troisième année, enfin une pro-
duction moindre la quatrième année, qui
sera sans doute la dernière.
Un compte de culture fixe à 75 par
acre le prix de revient comprenant le défri-
chement, l'achat et la mise en place des
ananas et des Hévéas ainsi que l'entretien
pendant les deux années d'attente. Le rap-
port de l'ananas pendant la deuxième, la
troisième et la quatrième année est estimé
à 130 $. Sur la différence de 55 $, il con-.
vient de déduire 25 $ pour achat d'engrais
à appliquer en restitution des éléments
enlevés par l'ananas.
Les pieds d'ananas seront arrachés à la
fin de la troisième ou, au plus tard, de la
quatrième année. On les rassemblera en
tas qui, une fois secs, seront brûlés; les
cendres, épandues sur le sol avec les débris
non consumés, constitueront encore un
engrais d'une valeur appréciable.
Si ces différentes précautions sont obser-
vées, ajoute l'auteur, l'ananas peut être
considéré comme une plantation de couver-
ture idéale, nullement épuisante, ainsi
qu'il a été prétendu àtort, et sans influence
défavorable sur la croissance des arbres.
Nous doutons cependant que cette cul-
ture, assez peu rémunératrice à Singapour,
où les prix offerts sont souvent très bas, et
malgré tout assez épuisante pour nécessiter
en bonnes conditions de fréquents apports
d'engrais, assure aux planteurs d'Hévéa
les avantages prédits par le D* LIM BOON
KENG, dont plusieurs des chiffres nous
paraissent discutables. O. L.
La canne à sucre en Espagne.
Par M. A. DAUMIN.
Un de nos abonnés, M. A. DAUMIN, qui s'adonne
depuis plusieurs années à d'intéressantes recher-
ches agri coles et horticoles dans le sud de l'Espagne,
a eu l'amabilité de nous adresser, sur la culture
de la canne en cette région privilégiée au point de
vue du climat, quelques renseignements qui
s'ajoutent à ceux du n° 54 du « J. d-'A. T. ». Ils
ont'été puisés principalement à la Colonie agricole
de San Pedro de Alcantera (province de Grenade),
qui comprend une exploitation de 7.000 hectares
fort habilement dirigée par un de nos compatriotes,
M. G. DURAND. On remarquera que les'chiffres se
rapportant à larichesse saccharine et au rendement
en cannes sont fort en. dessous de ceux indiqués
en 1905. (N. D. L. R.) -
En 1909, l'Espagne a produit 25.000 t.
de sucre de canne et 75.000 t. de sucre de
betterave.
La culture de la canne est localisée dans
le sud de l'Andalousie, le long des côtes,
de Gibraltar à Almeria. Dans cette- zone
abritée du nord par des chaînes de mon-
tagnes, les terrains situés à l'embouchure
des fleuves sont les plus recnerchés. -
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de 26° C. et celle de l'hiver de 12°8. Si par-
fois le thermomètre descend dans le voisi-
nage de zéro, les gelées ne sont heureuse-
ment pas assez fortes, en année ordinaire,
pour détruire les plantations de cannes;
Les pluies se poursuivent d'octobre à
avril; après cette saison, il faut disposer
de moyens sérieux d'irrigation, permet-
tant d'arroser les cannes deux fois par mois,
pendant toute la période sèche.
La plantation des boutures se. fait en
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