Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1910-12-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 31 décembre 1910 31 décembre 1910
Description : 1910/12/31 (A10,N114). 1910/12/31 (A10,N114).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6383299w
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 24/12/2012
382 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 114 — DÉc. 1910
Le kapok (Eriodendron anfractuosum)
nous paraît beaucoup plus approprié au
rôle de porte-ombre; il pousse vigoureu-
sement et, avec quelques élagagBs, con-
stitue très vite un couvert peu dense, à
une bonne hauteur au-dessus des caféiers.
En outre, il est à feuillage caduc, ce qui
favorise l'aoûtement des rameaux du Con-
gensis. Pendant les premières années, sa
protection serait assurément insuffisante
si on ne plantait à faible écartement, quitte
à supprimer par la suite un arbre sur deux.
Pour gagner du temps, il est toujours
facile d'utiliser, concurremment avec le
kapok, une plante bisannuelle à effet immé-
diat, telle que le manioc ou l'ambrevade.
Cette dernière espèce a donné d'excel-
lents résultats à la Station de Tamatave,
où elle a été essayée par M. FAUCHÈRE.
Je n'ignore pas la grande valeur de la
bourre fournie par le kapok en certaines
régions tropicales; mais il serait tout à
fait illusoire d'espérer obtenir un produit
comparable sur la Côte Est de Madagascar;
les pluies trop fréquentes altèrent géné-
ralement les fibres au point de leur enlever
tout intérêt commercial.
Le choix d'une essence de rapport est
certes très désirable pour l'emploi dans
les caféières; malheureusement, il est à
craindre qu'on ne puisse trouver de sitôt
l'arbre idéal fournissant à la fois un pro-
duit. secondaire et constituant un abri irré-
prochable pour le caféier. On a beaucoup
parlé des essences à caoutchouc, surtout
du Castilloa; je doute fort que ces arbres
arrivent à donner satisfaction aux plan-
teurs de Madagascar, qui auront toujours
à se plaindre de leur accroissement lent au
début et de l'intensité de leur ombrage.
Emploi de l'ananas comme culture d'attente
et de couverture du sol dans les planta-
tions d'Hévéa.
D'après le Dr LIM BOON KENG
L'entretien du sol des plantations d'Hé-
véa a fait l'objet de longues discussions,
que l'on trouvera résumées dans le n° 93
du « J. d'A.. T. ». Rappelons les principales
solutions proposées et plus ou moins appli-
quées dans la région indo-malaise : sup-
pression des herbes par la coupe ou
même l'arrachage, pour les plus envahis-
santes d'entre elles, par exemple l'alang;
ameublissement superficiel du sol par de
légères façons culturales; occupation du
sol, soit par une plante herbacée en cou-
verture, légumineuse améliorante de pré-
férence, soit par une espèce étouffante
comme le Passiflora fœtida ou le Mikania
scandens, soit enfin par une cul ture tem-
poraire fournissant un produit d'attente
d'une valeur appréciable. Chacun de ces
systèmes d'entretien peut offrir, aux yeux
des planteurs, certains avantages spéciaux
qui feront parfois sacrifier telle pratique
évidemment rationnelle à telle autre satis-
faisant mieux les considérations particu-
lières dont il convient de tenir compte.
C'est ainsi que les planteurs disposant de
réserves insuffisantes pour l'entretien des
arbres ont fréquemment recours à des cul-
tures intercalaires dont le produit leur per-
mettra d'attendre l'entrée en rapport des
Hévéas. Ce sont tantôt des espèces arbus-
tives comme le caféier de Libéria ou le
Rohusta, le théier ou la coca, qui ont été
largement complantées sur les propriétés
de Java, Sumatra, Ceylan et Etats malais,
- tantôt des plantes herbacées, au nombre
desquelles nous pouvons citer le manioc,
les Graminées à essences, le tabac, le gin-
gembre, etc.
L'ananas, qui alimente une industrie de
conserves assez importante dans la région
de Singapour, s'accommoderait également
bien du voisinage de l'Hévéa pendant les
premières années; c'est, du moins, l'opi-
nion que défend le DR LIM BOON KENG dans
l'Agricultural Bidletin des Straits (nO de
septembre 1910). Cet auteur énumère ainsi
les conditions que doit réaliser une bonne
culture de couverture : 1° ne pas relarder
la croissance de l'Hévéa; 2° fructifier rapi-
dement; 3° être dé pourvue de racines
ligneuses, qui peuvent devenir le siège
Le kapok (Eriodendron anfractuosum)
nous paraît beaucoup plus approprié au
rôle de porte-ombre; il pousse vigoureu-
sement et, avec quelques élagagBs, con-
stitue très vite un couvert peu dense, à
une bonne hauteur au-dessus des caféiers.
En outre, il est à feuillage caduc, ce qui
favorise l'aoûtement des rameaux du Con-
gensis. Pendant les premières années, sa
protection serait assurément insuffisante
si on ne plantait à faible écartement, quitte
à supprimer par la suite un arbre sur deux.
Pour gagner du temps, il est toujours
facile d'utiliser, concurremment avec le
kapok, une plante bisannuelle à effet immé-
diat, telle que le manioc ou l'ambrevade.
Cette dernière espèce a donné d'excel-
lents résultats à la Station de Tamatave,
où elle a été essayée par M. FAUCHÈRE.
Je n'ignore pas la grande valeur de la
bourre fournie par le kapok en certaines
régions tropicales; mais il serait tout à
fait illusoire d'espérer obtenir un produit
comparable sur la Côte Est de Madagascar;
les pluies trop fréquentes altèrent géné-
ralement les fibres au point de leur enlever
tout intérêt commercial.
Le choix d'une essence de rapport est
certes très désirable pour l'emploi dans
les caféières; malheureusement, il est à
craindre qu'on ne puisse trouver de sitôt
l'arbre idéal fournissant à la fois un pro-
duit. secondaire et constituant un abri irré-
prochable pour le caféier. On a beaucoup
parlé des essences à caoutchouc, surtout
du Castilloa; je doute fort que ces arbres
arrivent à donner satisfaction aux plan-
teurs de Madagascar, qui auront toujours
à se plaindre de leur accroissement lent au
début et de l'intensité de leur ombrage.
Emploi de l'ananas comme culture d'attente
et de couverture du sol dans les planta-
tions d'Hévéa.
D'après le Dr LIM BOON KENG
L'entretien du sol des plantations d'Hé-
véa a fait l'objet de longues discussions,
que l'on trouvera résumées dans le n° 93
du « J. d'A.. T. ». Rappelons les principales
solutions proposées et plus ou moins appli-
quées dans la région indo-malaise : sup-
pression des herbes par la coupe ou
même l'arrachage, pour les plus envahis-
santes d'entre elles, par exemple l'alang;
ameublissement superficiel du sol par de
légères façons culturales; occupation du
sol, soit par une plante herbacée en cou-
verture, légumineuse améliorante de pré-
férence, soit par une espèce étouffante
comme le Passiflora fœtida ou le Mikania
scandens, soit enfin par une cul ture tem-
poraire fournissant un produit d'attente
d'une valeur appréciable. Chacun de ces
systèmes d'entretien peut offrir, aux yeux
des planteurs, certains avantages spéciaux
qui feront parfois sacrifier telle pratique
évidemment rationnelle à telle autre satis-
faisant mieux les considérations particu-
lières dont il convient de tenir compte.
C'est ainsi que les planteurs disposant de
réserves insuffisantes pour l'entretien des
arbres ont fréquemment recours à des cul-
tures intercalaires dont le produit leur per-
mettra d'attendre l'entrée en rapport des
Hévéas. Ce sont tantôt des espèces arbus-
tives comme le caféier de Libéria ou le
Rohusta, le théier ou la coca, qui ont été
largement complantées sur les propriétés
de Java, Sumatra, Ceylan et Etats malais,
- tantôt des plantes herbacées, au nombre
desquelles nous pouvons citer le manioc,
les Graminées à essences, le tabac, le gin-
gembre, etc.
L'ananas, qui alimente une industrie de
conserves assez importante dans la région
de Singapour, s'accommoderait également
bien du voisinage de l'Hévéa pendant les
premières années; c'est, du moins, l'opi-
nion que défend le DR LIM BOON KENG dans
l'Agricultural Bidletin des Straits (nO de
septembre 1910). Cet auteur énumère ainsi
les conditions que doit réaliser une bonne
culture de couverture : 1° ne pas relarder
la croissance de l'Hévéa; 2° fructifier rapi-
dement; 3° être dé pourvue de racines
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