Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1910-12-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 31 décembre 1910 31 décembre 1910
Description : 1910/12/31 (A10,N114). 1910/12/31 (A10,N114).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6383299w
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 24/12/2012
N° 114 —DEC. 1910 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 355
supporte. On coupera aussi la plupart des
feuilles vertes en conservant seulement
une rosette terminale comprenant une
quinzaine de feuilles. Les palmiers sau-
vages ainsi traités ne tarderont pas à
fleurir; dès la seconde année, ils fourniront
des rendements très appréciables.
Les palmiers âgés et peu productifs doi-
vent être constamment supprimés, ainsi
que ceux tendant à donner surtout des
spadices mâles, mais il faudrait ménager
à leurs pieds de jeunes sujets pour les rem-
placer. Là où les plants sont très clair-
semés, on plantera de jeunes Elœis de
2 ou 3 ans, arrachés dans les endroits les
plus denses.
Au moment de la récolte, c'est-à-dire
au moins deux fois par an, on suppri-
mera au ras du tronc toutes les feuilles
déjà âgées de la partie inférieure de la
rosette, ainsi que les spadices mâles des-
séchés.
Dans les terrains où on ne fait pas de
culture intercalaire, il est bon de remuer.
le sol au moins une fois par an au pied de
chaque sujet. Le palmier est très sensible
à la fumure et, à défaut d'engrais animal
qui paraît bien devoir manquer pour long-
temps dans les régions où il pousse, on
devra employer des composts et étudier
l'application des engrais chimiques.
CHEVALIER pense également que l'irriga-
tion en saison sèche, à l'aide de vastes ré-
servoirs remplis à la saison des pluies,
développera non seulement la culture des
plantes herbacées intercalaires, mais ac-
croîtra considérablement le rendement des
palmiers.
Les Dahoméens font presque partout des
cultures sous Elæis. Cet usage est à pro-
pager, à condition d'éviter la culture de
plantes épuisantes, comme celles à tuber-
cules, et de se borner à pratiquer des asso-
lements rationnels. CHEVALIER préconise la
rotation suivante, souvent pratiquée dans
la région de Porto-Névo :
t re année : maïs ; 2e année : maïs;
3c année : haricots (doliques de Chine) et
ambrevades (pois d'angol) ; 4e année : en-
semencements parmi les ambrevades en
rapport de quelques plantes potagères in-
digènes : gombos., piments, amarante,
jute comestible ; 51 année : jachère ou
plutôt conservation des ambrevades, des
gombos et des piments. Le sol se couvre, en
outre, spontanément de pourpier rose (7 a-
lirium crassifolium), qui fournit un appoint
assez important à la cuisine indigène. On
revient ensuite au maïs.
Pour la création de nouvelles palme-
raies indigènes, le meilleur procédé paraît
être celui qui consiste à transplanter des
localités voisines les petits palmiers âgés
de 1 à 3 ans. Il est tout à fait essentiel de
faire planter les palmiers dans des fosses
aussi profondes que possible (50 à 80 cm.
en tous sens. Les transplantations devront
se faire pendant l'hivernage et autant que
possible après une pluie.
Il serait du plus haut intérêt d'arriver à
ne planter que de bonnes variétés ; à cet
effet, on devrait établir des pépinières en-
semencées avec des graines recueillies sur
des palmiers à gros rendements. CHEVALIER
fait remarquer que cette sélection ne
pourrait se pratiquer qu'à l'aide de la fé-
condation artificielle. D'après les expé-
riences du Cameroun, on sait comment on
est exposé à n'obtenir qu'une petite quan-
tité de palmiers possédant les qualités du
porte-graines. CHEVALIER explique ce fait
par la raison fort simple que lorsque les
fleurs femelles sont à point pour être fé
condées, les anthères des inflorescences
mâles du même arbre sont flétries et vides
de pollen depuis des semaines et souvent
depuis des mois. Il ne peut donc y avoir
autofécondation. Le transport du pollen
d'un arbre à l'autre est nécessaire et il est
très probable que la fécondation serait im-
possible sans l'intervention de certains in-
sectes, de petits curculionides pour la plu-
part, dont CHEVALIER a découvert le rôle et
envoyé des exemplaires au laboratoire
d'Entomologie du Muséum. Il note que si
l'aire de distribution de ces insectes est
limitée à l'Afrique Occidentale, cela expli-
querait sans doute pourquoi Y Elœis gui-
supporte. On coupera aussi la plupart des
feuilles vertes en conservant seulement
une rosette terminale comprenant une
quinzaine de feuilles. Les palmiers sau-
vages ainsi traités ne tarderont pas à
fleurir; dès la seconde année, ils fourniront
des rendements très appréciables.
Les palmiers âgés et peu productifs doi-
vent être constamment supprimés, ainsi
que ceux tendant à donner surtout des
spadices mâles, mais il faudrait ménager
à leurs pieds de jeunes sujets pour les rem-
placer. Là où les plants sont très clair-
semés, on plantera de jeunes Elœis de
2 ou 3 ans, arrachés dans les endroits les
plus denses.
Au moment de la récolte, c'est-à-dire
au moins deux fois par an, on suppri-
mera au ras du tronc toutes les feuilles
déjà âgées de la partie inférieure de la
rosette, ainsi que les spadices mâles des-
séchés.
Dans les terrains où on ne fait pas de
culture intercalaire, il est bon de remuer.
le sol au moins une fois par an au pied de
chaque sujet. Le palmier est très sensible
à la fumure et, à défaut d'engrais animal
qui paraît bien devoir manquer pour long-
temps dans les régions où il pousse, on
devra employer des composts et étudier
l'application des engrais chimiques.
CHEVALIER pense également que l'irriga-
tion en saison sèche, à l'aide de vastes ré-
servoirs remplis à la saison des pluies,
développera non seulement la culture des
plantes herbacées intercalaires, mais ac-
croîtra considérablement le rendement des
palmiers.
Les Dahoméens font presque partout des
cultures sous Elæis. Cet usage est à pro-
pager, à condition d'éviter la culture de
plantes épuisantes, comme celles à tuber-
cules, et de se borner à pratiquer des asso-
lements rationnels. CHEVALIER préconise la
rotation suivante, souvent pratiquée dans
la région de Porto-Névo :
t re année : maïs ; 2e année : maïs;
3c année : haricots (doliques de Chine) et
ambrevades (pois d'angol) ; 4e année : en-
semencements parmi les ambrevades en
rapport de quelques plantes potagères in-
digènes : gombos., piments, amarante,
jute comestible ; 51 année : jachère ou
plutôt conservation des ambrevades, des
gombos et des piments. Le sol se couvre, en
outre, spontanément de pourpier rose (7 a-
lirium crassifolium), qui fournit un appoint
assez important à la cuisine indigène. On
revient ensuite au maïs.
Pour la création de nouvelles palme-
raies indigènes, le meilleur procédé paraît
être celui qui consiste à transplanter des
localités voisines les petits palmiers âgés
de 1 à 3 ans. Il est tout à fait essentiel de
faire planter les palmiers dans des fosses
aussi profondes que possible (50 à 80 cm.
en tous sens. Les transplantations devront
se faire pendant l'hivernage et autant que
possible après une pluie.
Il serait du plus haut intérêt d'arriver à
ne planter que de bonnes variétés ; à cet
effet, on devrait établir des pépinières en-
semencées avec des graines recueillies sur
des palmiers à gros rendements. CHEVALIER
fait remarquer que cette sélection ne
pourrait se pratiquer qu'à l'aide de la fé-
condation artificielle. D'après les expé-
riences du Cameroun, on sait comment on
est exposé à n'obtenir qu'une petite quan-
tité de palmiers possédant les qualités du
porte-graines. CHEVALIER explique ce fait
par la raison fort simple que lorsque les
fleurs femelles sont à point pour être fé
condées, les anthères des inflorescences
mâles du même arbre sont flétries et vides
de pollen depuis des semaines et souvent
depuis des mois. Il ne peut donc y avoir
autofécondation. Le transport du pollen
d'un arbre à l'autre est nécessaire et il est
très probable que la fécondation serait im-
possible sans l'intervention de certains in-
sectes, de petits curculionides pour la plu-
part, dont CHEVALIER a découvert le rôle et
envoyé des exemplaires au laboratoire
d'Entomologie du Muséum. Il note que si
l'aire de distribution de ces insectes est
limitée à l'Afrique Occidentale, cela expli-
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